Les débats à l’Assemblée nationale sur le projet de loi de finances 2022 ont fait ressortir ces dernières semaines une pépite de la taille d’un boulet : sous prétexte d’aide au développement, la France verse encore chaque année des centaines de millions d’euros d’argent public au régime chinois. Le breton Marc Le Fur, député LR des Côtes d’Armor et rapporteur spécial de la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire, a mis les pieds dans le plat, devant le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, pour critiquer « la naïveté dont nous faisons bien souvent preuve ».
Le député rappelle la règle dite des aides déliées à laquelle s’astreint la France : « Quand nous aidons un État, nous ne pouvons pas exiger que cela bénéficie à nos entreprises. Cette règle a été élaborée au début des années 2000, à l’époque du doux commerce et de la concurrence qui devait être idéale. Tout ça est bien loin : nous sommes désormais dans un monde concurrentiel. Nous sommes en particulier concurrencés dans l’aide publique au développement par des pays qui ne respectent pas la règle des aides déliées : la Chine ou la Russie, par exemple. »
Le système des aides déliées signifie que l’argent versé par la France à des pays en voie de développement ne peut être mobilisé par l’intermédiaire d’entreprises françaises opérant dans ses pays. L’argent français paie donc des entreprises étrangères, souvent concurrentes de nos entreprises nationales. Dans son rapport, Marc Le Fur rappelle que « la France préfère conserver intacte la souveraineté économique et financière des pays bénéficiaires de l’aide française. Le développement mené par la Chine a au contraire souvent pour conséquence de créer un endettement difficilement contrôlable pour les pays ».
La Chine, quand elle « aide » les pays en développement, le fait effectivement en contraignant ceux-ci à mobiliser exclusivement des entreprises chinoises. Parallèlement, elle mobilise l’argent généreusement offert par le gouvernement français (plus de 370 millions d’euros rien que sur la période 2018-2020 !) pour subventionner ses propres entreprises. C’est par ce type de précieux soutien que Huawei peut ensuite proposer des antennes 5G à des prix imbattables et ainsi capter le marché de la donnée mobile en Europe… tout cela au bénéfice des services de renseignement chinois. Des dizaines de millions d’euros supplémentaires sont consacrés à l’achat des vaccins anti-Covid chinois, dont la France ne veut pas, mais qu’elle fournit par contre aux pays africains.
Le rapport de Marc Le Fur déplore ainsi « une limite persistante de l’aide française, qui comprend encore trop peu de crédits à destination des pays prioritaires, tandis que la Chine, en passe de devenir la première puissance économique mondiale, reste un pays bénéficiaire de l’aide au développement. En 2020, la Chine est le neuvième principal bénéficiaire de l’APD bilatérale ». C’est-à-dire loin devant le Mali, le Liban et bien d’autres pays à qui cette aide permettrait de développer agriculture, infrastructures pour garantir la subsistance de leurs citoyens… et éviter qu’ils souhaitent risquer leur vie en tentant de rejoindre la France illégalement.
Nos impôts subventionnent donc la plus grande dictature au monde, alors même qu’elle est proche d’être la première puissance mondiale, mobilise tous ses efforts pour ruiner notre économie et notre société, et développe un programme militaire agressif qui fait craindre un conflit d’ampleur mondiale. Ces ressources qui devraient être mobilisées pour le bien direct – ou indirect – des Français le sont à leur détriment aussi bien à court qu’à moyen terme. Un collègue parlementaire, visiblement remué par l’intervention de Marc Le Fur, crie dans l’hémicycle « Copinage, copinage ! » On ne trouve plus de moyen pour penser différemment.
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