L’islam est en partie « travaillé » par des « aspirations obscurantistes » qui sont « radicalement contraires » à la République française, a estimé mercredi l’ex-Premier ministre Édouard Philippe, jugeant que le cadre actuel de la laïcité « n’est peut-être pas en mesure de traiter » ce problème.
Dans une France « qui se sécularise à très grande vitesse », il y a « une évolution rapide et déstabilisante, c’est la montée d’une religion, l’islam, de plus en plus pratiquée en France », a déclaré M. Philippe sur France Inter à l’occasion de la sortie de son dernier livre, Des lieux qui disent (JC Lattès).
.@EPhilippe_LH : « L’islam, en France et dans le monde, est travaillé par des aspirations contradictoires : des aspirations obscurantistes et une pratique moderne » #le710Inter pic.twitter.com/cvhDOfOTKw
— France Inter (@franceinter) September 13, 2023
Or, « comme partout dans le monde », l’islam « est travaillé par des aspirations contradictoires », a-t-il ajouté, distinguant « une partie qui est adepte d’une pratique moderne » et une autre caractérisée « par des aspirations totalement obscurantistes, qui prônent une lecture littérale du texte sacré (et) une pratique totalement rigoriste ». Cet islam puritain « est radicalement contraire à la façon dont nous envisageons la vie commune » et n’est « pas conforme à la République », a-t-il dit, ce qui « pose des questions que l’architecture juridique issue de la loi de 1905 n’est peut-être pas en mesure de traiter ».
Malgré cette loi de séparation des églises et de l’État, et la jurisprudence accumulée depuis plus d’un siècle, M. Philippe, maire du Havre et fondateur du parti Horizons, a prédit « qu’un jour la question d’une organisation spécifique de l’islam sera posée ». « Je suis certain que l’idée de proposer une forme de concordat pour telle ou telle religion reviendra sur la table », a-t-il insisté, précisant qu’il « préférerait que nous n’allions pas jusque-là ».
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