Ce mardi 27 juin, le ministre de l’Éducation nationale a annoncé le lancement d’un plan très controversé de formation des personnels à l’éducation à la sexualité articulé autour de plusieurs thématiques telle que « l’égalité filles-garçons », « la lutte contre toutes les formes de discriminations liées à l’identité de genre ou l’orientation sexuelle réelle ou supposée », ou encore la « notion de consentement ». Le voulant « ambitieux » et organisé en trois niveaux – « sensibilisation de tous les personnels, approfondissement pour les personnels prenant en charge les séances, formation des conseillers pédagogiques » —, Pap Ndiaye prévoit son déploiement durant l’année scolaire 2023-2024.
Un projet de longue date
Cette annonce est une conséquence des reproches adressées début mars par trois associations — SOS Homophobie, Sidaction et le Planning familial – qui estiment ces thèmes « délaissés par les autorités publiques ». Mais cette volonté de former les enfants à la sexualité, Pap Ndiaye n’en faisait pas mystère.
En septembre 2022, déjà, le ministre affirmait clairement son projet de remettre ce sujet sur la table : « La loi de 2001 nous enjoint de façon très claire de parler d’éducation à la sexualité », faisait-il alors valoir sur France info, avant de marteler : « Nous devons respecter la loi ». En vertu du Code de l’éducation, écoliers, collégiens et lycéens doivent en effet suivre au moins trois séances annuelles d’éducation à la sexualité, y compris une sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles. Pap Ndiaye a donc saisi mardi le Conseil supérieur des programmes en vue de rédiger « une proposition de programme précisant les thèmes et les notions qui devront être abordés », d’ici le mois de novembre.
Les priorités du ministre encore une fois dans le viseur
Alors que plus de 20 % des élèves ne maîtrisent pas les savoirs fondamentaux à leur entrée en classe de sixième, comme l’indique le site du ministère de l’Éducation nationale, l’ordre des priorités du ministère a néanmoins de quoi interroger. À nouveau. Début juin, la directrice de la rédaction de Boulevard Voltaire, Gabrielle Cluzel, s’étonnait ainsi de voir Pap Ndiaye accorder plus d’attention à ordonner des inspections au sein des écoles catholiques hors contrat qu’à rétablir discipline et sérénité dans l’école publique après le suicide de Lindsay, victime de harcèlement scolaire pendant plusieurs semaines. Aujourd’hui, à la faveur de l’annonce de ce plan de formation à la sexualité, c’est au tour du professeur agrégé de philosophie René Chiche de pointer du doigt les priorités du ministre :
Loin d’être seul, plusieurs associations sont elles aussi montées au créneau. « La sexualité n’est pas un enseignement académique comme les mathématiques ou le français PapNdiaye. Mais vous êtes tombé sur la tête !!! Allez-vous aussi créer un capes et une agrégation de la bonne pratique de la fellation ?! », fulmine SOS Éducation sur Twitter. De son côté, le collectif des mamans louves a annoncé sur le même réseau social mettre à disposition des parents d’élèves inquiets de ces cours à venir des modèles de courriers « de sensibilisation sur les dérives et rappel des circulaires aux directeurs d’établissement ».
On SEXprime
Autre sujet qui suscite un profond malaise sur les réseaux sociaux : les contenus proposés sur le site internet On sexprime, créé en 2009 par l’agence Santé Publique France et estampillé République Française. Ce « site d’informations » destiné à tous les jeunes de 11 à 18 ans traite, en écriture inclusive et sur le ton du tutoiement, de tous les aspects à la sexualité et, désormais, à l’identité de genre. Crument. Comment se masturber, comment sucer, comment sodomiser… les petites têtes blondes sont exposées à des vidéos et articles qui ne manquent pas de susciter la colère et l’indignation de nombreux parents.
Côté transgenrisme, dans un article « Filles, garçons : tous-tes pareil-le-s ? », on dénonce les « clichés de genre encore très présents dans les mentalités ». Dans un autre, on cherche à expliquer « comment savoir si je suis non binaire ». Quelques clics plus loin, Santé Publique France nous décrit ce qu’est « la masculinité toxique ». Un concept cher à la gauche woke.
Déconstruire les jeunes psychiquement
Dans sa chronique du mercredi 28 juin dans l’émission « Face à l’info » sur CNews, le sociologue Mathieu Bock-Côté est revenu sur le programme d’éducation à la sexualité porté par Pap Ndiaye et les contenus affichés sur cette plateforme. Fustigeant une volonté du gouvernement de « normaliser tous les débats sur l’identité de genre » et de « mener une opération de déstabilisation psychique dans la construction de l’identité sexuelle des jeunes générations », il analyse : « Toute la vision de l’éducation sexuelle est fondée sur une volonté de déstabiliser psychiquement les jeunes générations qui spontanément ont besoin de cadre pour se construire : un garçon, une fille. On leur dit : “Doutez jusqu’à votre identité sexuelle à la base“ ». Un comportement aussi inacceptable qu’intolérable pour le chroniqueur : « Je précise une chose ici : moi, si jamais je retrouve un adulte qui devant mon neveu de 11 ans et qui lui explique comment pratiquer un anulingus, soit je le frappe, soit j’appelle la police », assène-t-il.
En conclusion, il en retient « qu’avec ce discours, à l’école, il y aura tout le savoir vert qui sera acquis pour avoir des citoyens parfaitement formés à la transition écologique ; ils sauront aussi désormais comment devenir aussi de parfaits acteurs pornos. Mais pour ce qui est de l’écriture, de la lecture, de la connaissance de l’histoire, on laisse ça de côté : ce sont des savoirs optionnels. »
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