Les entreprises françaises de l’indice vedette CAC 40 font mieux en matière de lutte contre les inégalités entre les sexes que leurs homologues européennes, mais il y reste aussi beaucoup à faire, selon une étude parue mercredi.
Le nombre de femmes au conseil d’administration, parmi les directeurs et les cadres supérieurs, les écarts de salaires, les stratégies de recrutement, la politique de congés parentaux font partie des critères examinés par le cabinet Equileap dans 255 entreprises qui composent les principaux indices boursiers dans dix pays européens.
Au classement général, la France, avec 52 points sur 100, devance la Suède (49), l’Espagne (46), l’Allemagne (44) et l’Italie (42).
Manque de transparence des sociétés
« Un des plus gros problèmes est le manque de transparence des sociétés en matière de mesure des inégalités entre les sexes », a expliqué à l’AFP Diana van Maasdijk, cofondatrice et directrice générale d’Equileap, qui oeuvre pour l’égalité des sexes sur le lieu de travail.
Le cabinet, qui bénéficie de financements européens, consulte tous les documents publiés par les sociétés (rapports annuels, rapports sur la responsabilité sociale et environnementale des entreprises, tous documents mis en ligne…) avant d’appeler les entreprises pour demander les informations manquantes.
Stratégie pour réduire les écarts de salaires
« Pour 90% des sociétés européennes que nous avons examinées, nous n’avons pas trouvé de stratégie pour réduire les écarts de salaires », regrette Mme van Maasdijk.
« En Europe, seule une entreprise sur dix a une stratégie pour réduire les écarts salariaux. En France, c’est quatre entreprises sur 10 », ajoute la responsable d’Equileap.
La position relativement bonne de la France s’explique notamment par l’existence d’un quota de 40% de femmes dans les conseils d’administration, ainsi qu’un taux d’activité des femmes plus élevé que dans les autres pays européens.
« il reste beaucoup à faire »
Mais « il reste beaucoup à faire » en France, selon Mme van Maasdijk qui se dit « déçue » que le pays ne fasse pas mieux.
L’égalité entre les deux sexes est désormais « une question financière de première ordre », car « nos données sont de plus en plus utilisées par la finance pour être incluses dans des stratégies d’investissement ».
La raisonnement est que « le talent est distribué de manière égale entre les femmes et les hommes, mais pas les opportunités ». Donc « si une entreprise recherche les meilleurs employés à recruter dans seulement la moitié de la population, alors qu’une autre société les cherche dans 100% de la population », la deuxième « aura la meilleure équipe », affirme Mme van Maasdijk.
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