Le conducteur du train impliqué dans une collision meurtrière, dans le sud de l’Egypte fin mars, et son assistant, n’étaient pas à leur poste lors de l’accident, a indiqué dimanche le parquet général égyptien, ce que les deux hommes contestent.
Le 26 mars, une collision entre deux trains de voyageurs a fait au moins 20 morts et 199 blessés, selon un dernier bilan communiqué dimanche, près de Sohag (sud), dans un pays où ce type de drame meurtrier est récurrent.
Le premier bilan de 32 morts, annoncé le jour même de l’accident, a été corrigé plusieurs fois depuis.
Selon un rapport des enquêteurs cité par le parquet général, « ils (le conducteur et son assistant) n’étaient pas dans la cabine de pilotage, comme ils le prétendent » au moment de la collision avec un autre train qui était situé devant le leur.
Après le tragique incident, le ministre égyptien des Transports, Kamel el-Wazir –un ancien général nommé après un autre accident meurtrier en 2019–, avait déclaré que le « facteur humain » était souvent à l’origine des catastrophes ferroviaires, promettant la mise en place d’un réseau automatisé d’ici 2024.
Le président Abdel Fattah Al-Sissi a lui promis des sanctions contre les responsables du drame.
Au moins huit personnes, dont le chauffeur et son assistant, ont été interpellées peu après le drame.
Des images prises par une caméra de surveillance et vues par l’AFP montrent une collision d’une extrême violence dans laquelle un wagon est projeté en l’air, dans un immense nuage de poussière. La catastrophe s’est produite dans le village de al-Samaa Gharb, à 460 km au sud du Caire.
L’Egypte est régulièrement endeuillée par de graves accidents routiers ou ferroviaires, dus à une circulation anarchique, des véhicules vétustes ou encore à des routes et des voies ferrées mal entretenues et peu surveillées.
La tragédie ferroviaire la plus meurtrière de l’histoire du pays s’était produite en 2002, avec l’incendie d’un train qui avait fait plus de 360 morts à une quarantaine de kilomètres au sud du Caire.
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