Égypte : grande découverte de 59 sarcophages intacts datant de plus 2500 ans av. J.-C. et « ce n’est qu’un début »

Par Epoch Times avec AFP
3 octobre 2020 15:40 Mis à jour: 5 octobre 2020 13:25

 Les sarcophages renferment les dépouilles de prêtres, de responsables politiques de haut rang et de personnalités.

En Égypte, des archéologues ont dévoilé samedi 3 octobre une soixantaine de sarcophages en parfait état, découverts dans la nécropole de Saqqara, au sud du Caire, où ils avaient été ensevelis il y a plus de 2 500 ans.

« Il y a près de trois semaines, nous avons trouvé 13 sarcophages scellés et intacts et, la semaine suivante, nous en avons annoncé quatorze supplémentaires », a indiqué Khaled el-Enani, ministre égyptien du Tourisme et des Antiquités. « Nous annonçons aujourd’hui que 59 sarcophages (en tout) ont été retirés du puits » funéraire, a-t-il révélé sur les lieux de la découverte réalisée à proximité de la célèbre pyramide à degrés de Djéser construite il y a 4 700 ans et première de l’ère pharaonique.

« C’est le début d’une grande découverte »

Et, selon lui, ce n’est qu’un début car il reste « un nombre inconnu de sarcophages » dans d’autres puits. « Ce n’est pas la fin de la découverte, je considère que c’est le début d’une grande découverte », a-t-il lancé, précisant que les sarcophages de bois dataient probablement de la 26e dynastie de l’Égypte ancienne, autour des VIe et VII siècles av. J.-C. D’après les premières observations, les sarcophages renferment les dépouilles de prêtres, de responsables politiques de haut rang et de personnalités.

Le ministre égyptien du tourisme et des antiquités Khaled Al-Anani (à gauche), et Mustafa Waziri (à droite), secrétaire général du Conseil suprême des antiquités, en train d’ouvrir un sarcophage fouillé par la mission archéologique égyptienne travaillant à la nécropole de Saqqarah, à 30 km au sud de la capitale Le Caire. (Photo : KHALED DESOUKI/AFP via Getty Images)

Des dessins complexes aux couleurs vives et des hiéroglyphes

L’ouverture de l’un d’entre eux samedi devant la presse et des invités rassemblés sous une grande tente a révélé une momie parfaitement préservée ornée de hiéroglyphes colorés, avec un visage aux traits finement dessinés. Des dizaines de statues ont également été récupérées aux alentours, en particulier une figurine en bronze du dieu de la fleur de lotus Néfertoum.

Tous les sarcophages, couverts de dessins complexes aux couleurs vives ainsi que de hiéroglyphes, doivent être transportés au Grand Egyptian Museum (GEM) dont l’inauguration prévue fin 2020 a été reportée à l’année prochaine. Ils seront placés dans une salle faisant face à celle qui doit accueillir 33 sarcophages scellés de prêtres de la 22e dynastie découverts en 2019 à Louxor, dans le sud de l’Égypte.

Le site de Saqqara, qui se trouve à 25 kilomètres au sud des pyramides du plateau de Guizeh, abrite la nécropole de la capitale de l’Égypte ancienne Memphis. Il est classé au patrimoine mondial de l’Unesco. « Nous sommes très contents de cette découverte », a confié Mostafa Waziri, secrétaire général du Conseil général des antiquités, expliquant que les archéologues avaient trouvé les sarcophages lors de l’excavation de plusieurs puits funéraires faisant jusqu’à douze mètres de profondeur. Selon lui, ils repéraient de nouveaux puits il y a encore deux jours.

Khaled Al-Anani et Mustafa Waziri dévoilant la momie à l’intérieur d’un sarcophage. (Photo : KHALED DESOUKI/AFP via Getty Images)

C’est la première grande découverte depuis que la pandémie de nouveau coronavirus a atteint l’Égypte, entraînant la fermeture des musées et des sites archéologiques pendant trois mois. Les fouilles menées à Saqqara ont mis au jour ces dernières années des trésors archéologiques ainsi que de nombreux animaux momifiés (serpents, oiseaux, scarabées, etc).

L’Égypte espère que toutes ces trouvailles et son nouveau musée vont redynamiser le tourisme mis à mal par l’instabilité politique et les attentats après la révolution de 2011 ayant chassé Hosni Moubarak du pouvoir, et par la pandémie.

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