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Egypte: le journaliste Waël Abbas libéré après sept mois de détention

décembre 12, 2018 16:05, Last Updated: décembre 12, 2018 16:14
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Le blogueur et journaliste Waël Abbas, engagé en faveur des droits de l’Homme en Egypte, a été remis en liberté mercredi après près de sept mois de détention, a annoncé son avocat. « Enfin, Waël Abbas a été libéré », a écrit sur Facebook Me Gamal Eid, qui dirige aussi l’ONG Arabic Network for Human Rights Information.

Le blogueur égyptien avait été arrêté à son domicile du Caire en mai puis interrogé par le parquet de la Sûreté de l’Etat sur « sa participation à la réalisation d’objectifs d’un groupe terroriste » et sur la « diffusion de fausses informations ».

M. Abbas publiait depuis plus d’une dizaine d’années sur Facebook, Youtube et Twitter des prises de position contre les violences policières, la torture ou encore la corruption. En janvier 2011, lors de la révolte ayant provoqué la chute du régime du président Hosni Moubarak, il avait commenté les événements. Son compte Twitter avait été suspendu en décembre 2017.

Une cour criminelle de Guizeh, près du Caire, a ordonné sa libération le 1er décembre. Le parquet a fait appel de cette décision, qui a été rejeté le 3 décembre. Le journaliste sera astreint, dans le cadre d’un contrôle judiciaire, à se présenter dans un commissariat deux fois par semaine, selon la décision de justice rendue le 1er décembre.

Des ONG nationales et internationales de défense de droits de l’Homme dénoncent régulièrement la répression menée contre les militants islamistes proches des Frères musulmans et contre les militants laïcs et de gauche par le régime du président Abdel Fattah al-Sissi, réélu en mars avec plus de 97% des voix.

L’ex-maréchal a pris les rênes du pays en destituant en 2013 son prédécesseur islamiste Mohamed Morsi, qui avait été élu en 2012. D’autres blogueurs, journalistes et avocats défenseurs des droits de l’Homme ont été arrêtés ces derniers mois en Egypte, selon plusieurs ONG.

Selon Me Gamal Eid, le pays compte quelque 60.000 « prisonniers politiques ». Les autorités assurent vouloir lutter contre le terrorisme et la « diffusion de fausses informations » qui nuisent, selon elles, aux intérêts du pays.

D.C avec AFP

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