Égypte : le tribunal veut filmer l’exécution en direct de l’assassin d’une étudiante qui refusait ses avances

Par Epoch Times avec AFP
25 juillet 2022 11:33 Mis à jour: 25 juillet 2022 13:31

Le tribunal égyptien qui avait condamné à mort fin juin un homme ayant assassiné une étudiante sous les caméras de badauds parce qu’elle refusait ses avances a réclamé le 24 juillet que son exécution soit diffusée en direct.

Ce procès, expédié en deux jours, a été particulièrement médiatisé : d’abord, la vidéo de l’assassinat au couteau de Nayera Achraf devant son université a été partagée massivement en ligne puis le procès de son assassin, Mohammed Adel, a été, fait extrêmement rare, filmé et même diffusé en direct par certains médias.

En plus, l’affaire avait provoqué un débat au-delà de l’Égypte car quelques jours après Nayera Achraf, une étudiante jordanienne, Imane Erchid, était tuée par balles à Amman probablement pour les mêmes raisons.

Le tribunal de Mansoura situé à 130 km au nord du Caire, qui a prononcé la peine capitale un mois après le crime, a réclamé dimanche à la Cour d’appel une dérogation pour pouvoir diffuser l’exécution en direct.

Les parents et un membre de la famille de Naira Ashraf, assistent à la première séance du procès du meurtrier présumé Mohamed Adel, au palais de justice de Mansoura, le 26 juin 2022. (Photo : KHALED DESOUKI/AFP via Getty Images)

« Dissuader le plus grand nombre »

Dans sa demande, le tribunal estime que « la diffusion, même uniquement du début de la procédure, pourrait permettre de dissuader le plus grand nombre ». Il réclame en outre au Parlement de modifier la loi afin d’autoriser ces diffusions plus fréquemment.

Selon Amnesty International, l’Égypte est le pays qui condamne le plus à mort et elle a procédé en 2021 au troisième plus grand nombre d’exécutions au monde.

Mais ces sentences ne sont jamais exécutées en public ou en direct, à de rares exceptions. En 1998, par exemple, trois hommes ayant tué une femme et ses enfants au cours d’un cambriolage avaient été exécutés en direct à la télévision.

Nombreuses violences conjugales en Égypte

Plusieurs violences conjugales ont fait la Une en Égypte ces dernières semaines, notamment celui d’une présentatrice de télévision, Chaïma Gamal. Son époux, juge au Conseil d’État, comparaît actuellement après qu’un « complice » présumé l’a dénoncé près de trois semaines après qu’il avait signalé sa disparition, selon le parquet.

En mars, c’est un adolescent qui avait été condamné à cinq ans de prison avec sursis, pour le suicide d’une lycéenne qu’il faisait chanter en publiant des photomontages dénudés d’elle sur internet.

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