Antoine Vilars, maire de la commune de Drubec (Calvados) a écrit une lettre ouverte à propos des haies taillées par Enedis en plein mois de juillet. Il dénonce un véritable « massacre à la tronçonneuse du monde vivant » dans une lettre ouverte au titre percutant. L’entreprise réagit à ses propos.
Le maire du petit village de Drubec s’est indigné de l’élagage des haies situées en-dessous de la ligne 20 000 volts, le long de la RD 675, sur la commune voisine de Reux, et ce « en pleine saison de végétation et de reproduction de la faune ».
L’élu qualifie l’élagage de « sévère » : « Les haies ont été abaissées de 6 mètres à 1,80 m. » Il s’inquiète des impacts de cette action sur la biodiversité en cette période de l’année : « La biodiversité de nos haies est un bienfait gratuit pour notre agriculture (pollinisation par les insectes, destruction des ravageurs par les oiseaux…) », écrit-il, dans sa lettre ouverte envoyée à 150 personnes.
Tailler des haies en pleine saison estivale n’est pas seulement dommageable pour la faune, mais aussi pour la végétation, estime-t-il. « Un arbre massacré hors repos de végétation est un arbre mort, ou presque », remarque celui qui menace de prendre un arrêté « pour interdire ce genre de méfaits d’avril à septembre ».
Le maire de Drubec site des éléments du site internet d’Enedis au sujet de l’engagement écologique de l’entreprise et dénonce le fait que « tout cela n’est qu’une belle vitrine ».
Pour un maire, l’élagage de haies par Enedis près de Pont-l’Evêque est « un massacre du monde vivant » https://t.co/WkMZ9nrtU7 via @actufr
— Le Pays d’Auge (@pays_dauge) July 13, 2021
Réponse d’Enedis
Interrogé par Le Pays d’Auge, le délégué territorial d’Enedis pour le Calvados, Frédéric Hardouin, justifie l’action de l’entreprise en indiquant que « la végétation est implantée sur des parcelles privées, et il revient à chaque propriétaire d’en assurer l’entretien ». C’est « en dernier recours » qu’Enedis est « obligée de suppléer à ces carences » en faisant faire l’élagage par des entreprises spécialisées, dans le cas où la végétation s’approche dangereusement des lignes électriques aériennes.
Une question de sécurité
En ce qui concerne le cas particulier de Reux, le délégué assure qu’ « il s’agissait d’élaguer pour assurer la sécurité ; nous avons coupé environ 2 mètres, pas rasé au ras des racines, la végétation va donc repartir ». Il rappelle également qu’Enedis a demandé l’accord des propriétaires des parcelles en question avant d’intervenir.
« Si tous les propriétaires assuraient en temps et en heure l’entretien, en période appropriée, on ne serait pas à des solutions extrêmes de mise en sécurité », ajoute Frédéric Hardouin.
Sur le territoire français, un total de 30 000 km de lignes électriques doivent être régulièrement dégagées de toute végétation qui risquerait d’occasionner des courts-circuits ou des avaries aux ouvrages, rapporte Le Progrès.
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