Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a mis en garde lundi contre les « conséquences dévastatrices » qu’aurait une absence de consensus des Vingt-Sept sur l’ouverture de négociations d’adhésion de son pays à l’UE.
« Je ne peux pas imaginer, je ne veux même pas envisager de parler des conséquences dévastatrices qui se produiraient si le Conseil européen (les 27) échouait à prendre une décision, non seulement pour l’Ukraine mais aussi pour l’élargissement » de l’UE, a déclaré M. Kouleba à son arrivée à Bruxelles.
« Nous avons fait notre part du travail. Nous attendons de l’Union européenne qu’elle fasse la sienne », a-t-il poursuivi, à trois jours d’un sommet crucial au cours duquel les dirigeants des 27 doivent se prononcer sur le lancement des négociations d’adhésion de l’Ukraine. « Vous ne pouvez aller contre le sens de l’Histoire », a-t-il poursuivi. « L’Ukraine deviendra un membre de l’UE. La seule question est de savoir si quelqu’un ralentira le processus – ce qui aura un coût – ou si nous arriverons à avancer sans heurts ».
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban reste jusqu’ici inflexible dans son opposition à l’ouverture de ce processus, comme à l’augmentation de l’aide à l’Ukraine. La Commission européenne a préconisé en novembre l’ouverture de négociations d’adhésion à l’UE avec l’Ukraine, comme avec la Moldavie, deux pays qui ont obtenu le statut de candidat à l’UE en juin 2022, quelques mois après le déclenchement de la guerre par Moscou. L’exécutif européen a aussi proposé d’allouer une aide de 50 milliards d’euros jusqu’en 2027 à l’Ukraine, dans le cadre d’une révision à mi-parcours du budget à long terme de l’UE.
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