La décision de la Cour suprême de l’État de Pennsylvanie concernant les arrivées tardives des bulletins de vote par correspondance a été confirmée le mois dernier par le président de la Cour suprême John Roberts, et les États-Unis se retrouvent aujourd’hui dans une situation que décrivent bien les deux dictons anciens suivants sur le pouvoir politique : « Ce ne sont pas les votes qui comptent, mais ceux qui comptent les votes » et « Quis custodiet ipsos custodies », ou : « Mais qui gardera ces gardiens ? »
Ce n’est pas comme si nous n’avions pas été prévenus.
Dans un effort pour rendre le vote plus « inclusif » et « facile », le jour des élections a fait place au vote anticipé, au vote par procuration, au vote par correspondance et même au vote tardif. Les bulletins de vote peuvent arriver bien avant la date réglementaire du premier mardi après le premier lundi de novembre et – comme nous l’apprenons maintenant dans le cas de la Pennsylvanie – jusqu’à trois jours après, sans qu’aucune question ne soit posée.
Même si les bulletins de vote ne portent pas un cachet postal clair prouvant qu’ils ont été postés à temps, ils doivent quand même être comptabilisés, sauf si on peut prouver d’une manière ou d’une autre qu’ils ont dépassé la date limite d’envoi.
À l’aube du 4 novembre, le président Donald Trump avait 600 000 voix d’avance dans l’État phare de Pennsylvanie, mais les réseaux sociaux, les journaux et l’Associated Press ont catégoriquement refusé de reconnaître la victoire de Trump dans cet État, invoquant jusqu’à un million de voix en suspens. En fait, des employés du bureau de vote de Philadelphie sont tout simplement partis au milieu de la nuit et ont affirmé qu’ils reviendraient le lendemain pour terminer le travail.
Pendant ce temps, le refus des journalistes de nommer d’autres États importants dans lesquels Trump a mené toute la journée – Caroline du Nord, Géorgie, Michigan, Wisconsin – a également maintenu l’élection dans le flou. Au lieu de cela, les médias certifiaient le résultat de l’élection d’un certain nombre d’autres États (Virginie, Californie) avant même qu’un seul bulletin de vote ait été compté.
Puis, bien sûr, sous le couvert de l’obscurité, les résultats du Wisconsin ont soudainement penché en faveur de Joe Biden vers 4 heures du matin le 4 novembre, alors que les bulletins de vote par correspondance et les bulletins anticipés – environ 170 000 d’entre eux – sont arrivés tout à coup de Milwaukee et, par magie, Joe Biden a progressé miraculeusement de 20 000 voix.
Nous avons déjà vu ce scénario il y a deux ans en Californie, lorsque des votes tardifs ont anéanti la délégation républicaine du Congrès du comté d’Orange, en Californie. Mais le jeu des démocrates avait en fait été mis en évidence des années auparavant, lorsque les élections serrées des gouverneurs et des sénateurs dans le Connecticut, le Minnesota et l’État de Washington se sont inversées longtemps après le moment où le vote aurait dû s’arrêter, ce qui a permis aux démocrates de gagner à chacune de ces fois.
Donald Trump a donc eu raison de déclarer lors de son discours prononcé le 4 novembre à 2 heures du matin que ces pratiques sont une invitation ouverte à la fraude. En fait, il s’agit d’une fraude : arrêter le décompte pendant des heures, voire des jours, lorsque votre adversaire est en tête, afin de savoir combien de votes supplémentaires votre parti a besoin, puis les « trouver » soudainement dans des bureaux fermés à clé et dans des coffres de voitures garées. Les démocrates utilisent ce procédé depuis que le maire Richard Daley a livré l’Illinois à JFK en 1960.
Donald Trump peut encore gagner cette élection : la marge qu’il a obtenue en Pennsylvanie semble bien trop importante pour être dépassée, même si les employés du Parti démocrate ont travaillé toute la nuit pour « trouver » et compter plus de bulletins. Mais même s’il gagne en Pennsylvanie, en Caroline du Nord et en Géorgie, ses pertes probables au Nevada et en Arizona – merci, Cindy McCain – signifient qu’il aura encore besoin du Michigan ou du Wisconsin pour prendre la tête du scrutin.
Dans son discours prononcé au petit matin, M. Trump a évoqué la possibilité de porter la question de la Pennsylvanie devant la haute cour, en y incluant cette fois la nouvelle juge Amy Coney Barrett. Si la cour devait déclarer que l’action de l’État en acceptant des bulletins de vote de provenance douteuse après coup était illégal (comme cela devrait être le cas), les démocrates utiliseront ce jugement pour continuer à mettre en doute la légitimité de Mme Barrett et accuser les républicains de fraude.
En votant avec les trois libéraux, le 19 octobre, pour que la décision de la cour de Pennsylvanie, qui est très partisane, soit au moins provisoirement maintenue, M. Roberts a une fois de plus fait passer la « réputation » de la cour avant la loi et le bon sens et a plongé le pays dans des troubles inutiles. Comme il l’a montré dans son auto-révolution qui a sauvé Obamacare en 2012, M. Roberts est un homme faible, facilement influençable par les médias et l’opinion de ses proches.
Nous avons également appris que les médias nationaux, y compris les réseaux sociaux, ne sont pas dignes de confiance pour arbitrer les élections. Si la Pennsylvanie, la Caroline du Nord et la Géorgie avaient été appelées à temps le 3 novembre, le vote dans les États de l’Ouest comme l’Arizona aurait pu être différent. Mais en refusant d’admettre l’évidence (les résultats de la Floride et de l’Ohio ont été déterminés très tard, alors qu’il était clair que Donald Trump les avait gagnés), les médias ont prolongé l’élection suffisamment longtemps pour que les démocrates puissent compter le nombre de voix recueillies.
En fin de compte, M. Trump peut arracher la victoire ; il lui suffit de faire en sorte que les pistes qui lui restent tiennent la route, que ce soit celle des bureaux de vote ou celle des tribunaux. Mais le fait que les États-Unis d’Amérique ne puissent pas organiser une élection nationale ordonnée avec des normes uniformes dans tout le pays est une honte nationale. Il est vrai que la Constitution laisse aux États le soin de fixer les règles de leurs élections, mais il est peut-être temps de changer. La loi électorale a été modifiée à de nombreuses reprises depuis la ratification, par les 15e, 19e, 24e et 26e amendements. Il est temps d’en faire une autre.
Michael Walsh est l’éditeur de The-Pipeline.org et l’auteur de The Devil’s Pleasure Palace (le palais du plaisir du diable) et The Fiery Angel (l‘ange fougueux), tous deux publiés par Encounter Books. Son dernier livre, Last Stands (derniers combats), une étude culturelle de l’histoire militaire, des Grecs à la guerre de Corée, sera publié en décembre prochain par la maison d’édition St Martin’s Press.
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