Les grandes figures du Parti démocrate américain, dont l’ancien président Barack Obama, ont averti les électeurs que le Parti républicain gagne du terrain à la veille des élections du mi‑mandat.
« Bouder et se désespérer n’est pas une option », a déclaré Obama aux électeurs de Pennsylvanie. « La seule façon de sauver la démocratie est que nous nous battions ensemble pour elle », a‑t‑il ajouté, reprenant les points de discours utilisés par les démocrates depuis l’intrusion au Capitole des partisans de Donald Trump le 6 janvier 2021.
L’ancien président et le président actuel Joe Biden, qui a été vice‑président d’Obama, s’exprimaient lors du rassemblement électoral tenu à Philadelphie samedi dernier. C’était la première fois que les deux hommes faisaient campagne ensemble depuis que Joe Biden a pris ses fonctions de président en janvier de l’année dernière.
Les sondages ont montré que John Fetterman, le lieutenant‑gouverneur démocrate de Pennsylvanie, qui a récemment été victime d’un accident vasculaire cérébral et qui montre des signes de déficience cognitive importante, est dans une course serrée avec le Dr Mehmet Oz, républicain, pour le siège au Sénat des États‑Unis. Lors de l’unique débat entre eux le mois dernier, Fetterman était contraint d’utiliser un téléprompteur, formulait des déclarations incompréhensibles à plusieurs reprises et ne comprenait pas toujours les questions posées.
Parallèlement, le procureur général démocrate Josh Shapiro rivalise avec le sénateur républicain Doug Mastriano pour le poste du gouverneur de Pennsylvanie.
« La vraie démocratie, c’est le bulletin de vote », a lancé Obama samedi. « Écoutez, les démocrates ne sont peut‑être pas parfaits, je suis le premier à l’admettre (…) mais, en ce moment, à quelques exceptions notables près, la plupart des politiciens républicains ne font même pas semblant de suivre les règles. Ils ne font même pas semblant de considérer que les faits ont un poids. Ils se contentent d’inventer des choses. » Il n’a pas donné d’exemple.
Lors de leurs apparitions publiques, Biden et Obama ont repris les points de discussion du Parti démocrate sur l’avortement et ont abordé leur perception de la démocratie, affirmant à nouveau que les républicains tenteront de réduire l’accès à l’avortement. À un moment, Joe Biden a évoqué l’attaque dont a été victime Paul Pelosi, le mari de Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants.
« C’est un moment décisif pour la nation et nous devons tous parler d’une seule voix, quel que soit notre parti. Il n’y a pas de place en Amérique pour la violence politique. Pas de place. Pas de place pour ce que nous avons vu arriver à Paul Pelosi », a déclaré Biden, sans mentionner les attaques entreprises contre des membres républicains du Congrès, notamment Steve Scalise, le whip républicain de la Chambre des représentants, et le sénateur républicain Rand Paul, ex‑candidat à la présidentielle américaine de 2016.
Inflation
Malgré les avertissements d’Obama, le mal est déjà fait semble‑t‑il. Les sondages montrent constamment que la cote d’approbation du président Biden est au plus bas, alors que la grande majorité des électeurs sont préoccupés par l’inflation, l’état de l’économie américaine, et pensent que le pays est sur la mauvaise voie. En même temps, les républicains ont accusé à plusieurs reprises l’administration Biden et les démocrates au Congrès d’avoir soutenu ce qu’ils considèrent être des politiques d’extrême gauche.
Lors d’un autre discours prononcé la semaine dernière, Barak Obama a abordé les difficultés économiques auxquelles de nombreux Américains font face pour basculer immédiatement vers les propos classiques des démocrates sur la « démocratie ». Selon certains commentateurs, les démocrates font en réalité la promotion d’un régime autoritaire à parti unique tout en prétendant « sauver la démocratie ».
Les prévisions électorales montrent que les démocrates seront en difficulté lors des élections du 8 novembre. Le site d’analyse des sondages FiveThirtyEight a prédit que le Parti républicain serait favorisé pour obtenir la majorité au Sénat, en modifiant son pronostic antérieur « à égalité » pour la chambre haute du Congrès.
Le New York Times, qui soutient souvent les démocrates et attaque les républicains, a concédé dans une analyse de samedi que l’apparition d’Obama et de Biden en Pennsylvanie était un « effort de la dernière chance » visant à sauver les démocrates dans les élections de mi‑mandat, peut‑être au moins en Pennsylvanie.
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