Le parti Likoud du Premier ministre israélien sortant Benjamin Netanyahu se retrouve avec un siège de plus qu’initialement annoncé après le décompte de tous les votes aux législatives, et formera le groupe le plus important du Parlement, ont indiqué les médias vendredi.
Après dépouillement de 97% des bulletins, le Likoud de M. Netanyahu et la liste de centre-droit de son principal concurrent étaient à égalité, avec 35 sièges chacun, sur les 120 du Parlement. Mais le dépouillement des derniers bulletins (des soldats, des diplomates ou des détenus) crédite à présent le Likoud de 36 sièges. Sa rivale, la liste Bleu-blanc, reste à 35.
Ces chiffres sont des projections des médias à partir de ceux publiés dans la nuit de jeudi à vendredi par la commission électorale sur son site. La commission a cependant souligné que ces chiffres pouvaient encore changer d’ici à la publication officielle des résultats définitifs mercredi, en raison de recours.
M. Netanyahu reste le grand favori pour former le prochain gouvernement. Entre les 36 mandats du Likoud et ceux de ce qu’il appelle ses « partenaires naturels », il est en mesure de réunir une majorité de 65 sièges. Le général Benny Gantz, à la tête de Bleu-blanc, est loin du compte. La majorité théorique de M. Netanyahu reste la même qu’avant la fin du comptage parce qu’un de ses partenaires potentiels, le parti ultra-orthodoxe Judaïsme unifié de la Torah, perd un siège maintenant que le dépouillement est achevé, passant de 8 à 7.
Les derniers dépouillements confirment que le parti nationaliste la Nouvelle Droite, des ministres sortants de l’Education et de la Justice Naftali Bennett et Ayelet Shaked, reste aux portes du Parlement. Ces deux anciens poids lourds du précédent gouvernement sont les grands perdants à droite des élections de mardi.
Il appartient désormais au président Reuven Rivlin de désigner celui qu’il mandate pour former le prochain gouvernement. Il commencera les consultations la semaine prochaine. M. Netanyahu est quasiment assuré d’être choisi. Le scénario le plus probable est que M. Netanyahu prenne la tête d’une coalition de partis de droite, plus ou moins radicale et plus ou moins religieuse, et de partis ultra-orthodoxes représentant les 10% d’Israéliens observant rigoureusement les règles du judaïsme.
Cependant, le quotidien Maariv, citant un haut responsable sans plus de précision, évoquait la possibilité que le président cherche à convaincre M. Netanyahu et le chef de Bleu-blanc de former un gouvernement d’union.
Le gouvernement reposerait sur une large majorité et ne serait plus à la merci des chantages des petits partis alors que s’annoncent des décisions difficiles: sur une réduction des dépenses publiques ou une hausse des impôts, sur le service militaire des ultra-orthodoxes, et sur l’initiative diplomatique attendue de la part de l’administration Trump pour tenter de résoudre le conflit avec les Palestiniens. Un porte-parole de la présidence a dit à l’AFP ne pas avoir d’information sur une rencontre Rivlin-Netanyahu-Gantz.
D.C avec AFP
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