Européennes: pour Macron « la mouise », un « demi-succès », un « sérieux revers », un « pari (presque) remporté » voire une sortie en « vainqueur »

27 mai 2019 02:44 Mis à jour: 27 mai 2019 07:04

Arrivé en tête dimanche des élections européennes, Le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen devance la liste soutenue par Emmanuel Macron. Pour le président « c’est « la mouise », un « demi-succès », un « sérieux revers » ou au contraire, un « pari (presque) remporté » voire une sortie en « vainqueur », selon les éditorialistes divisés.

Pour Libération qui salue « la croissance verte » du scrutin, « une nouvelle fois, le Rassemblement national rafle la mise » quand  LaREM « remporte la mouise ».

Son directeur de la rédaction, Laurent Joffrin s’interroge: « cette déroute (de LR, ndlr), comme l’échec de Macron, en même temps que la percée verte et la survie du PS, reposent une question cruciale : qui peut contrer le nationalisme conquérant? »

Dans Le Figaro, Guillaume Tabard voit « comme une réplique du séisme de 2017 » et ironise « ‘en même temps’, Emmanuel Macron a réussi à mobiliser les électeurs à la fois pour lui et contre lui. Il échoue d’un cheveu. »

Toujours dans le quotidien conservateur, Alexis Brézet estime « la recomposition en marche » et trouve que le président « remporte (presque) son pari ».

Cécile Cornudet des Echos, estime aussi que  » Macron manque de peu son pari » et que  » le parti de la majorité résiste bien. » Elle évoque « la France bipolaire » : « le Rassemblement national vs En Marche, et autour un vaste désert ».

Au contraire, François Ernenwein de La Croix pense que « ces résultats sont un sérieux revers pour Emmanuel Macron ».

« Le vainqueur des élections européennes n’est pas celui qu’on croit », assure Nicolas Beytout de L’Opinion. « C’est lui, le chef de l’Etat, qui sort vainqueur des élections », poursuit-il en jugeant que « la stratégie du vote utile » a « ravagé la droite républicaine » et « atomisé la gauche ». 

Patrick Apel-Muller de L’Humanité fustige, lui, « une stratégie ravageuse » et promet que « LaREM ne tire aucun marron de ce feu ».

« Après la crise sociale des gilets jaunes et une impopularité abyssale du chef de l’Etat, la sanction est réelle mais pas cinglante, » tempère Jean-Michel Helvig (La République des Pyrénées).

Laurent Bodin de L’Alsace pense que LaREM « perd avec les honneurs » et que « ce résultat résonne plus comme un avertissement que comme une condamnation définitive ».

Dans La Montagne, Bernard Stéphan voit « une défaite en trompe-l’oeil » de LaREM » et prédit que Macron « confirme l’émiettement de ses oppositions et installe durablement le macronisme dans le paysage politique français. »

Dans L’Est Républicain, Philippe Marcacci trouve que « le président a d’abord perdu (de peu) son pari », alors qu’Hubert Coudurier du Télégramme parle d’un « demi-succès d’Emmanuel Macron ».

« Sa stratégie de bipolarisation est parvenue à pulvériser toute alternative crédible dans la course à 2022, imposant plus que jamais LREM au centre du jeu », croit Xavier Brouet du Républicain lorrain.

Le Parisien note que « Macron et Le Pen poursuivent leur tête-à-tête », et son éditorialiste, Stéphane Albouy assure que « derrière eux, le grand chamboule-tout continue ».

Dominique Jung (Dernières Nouvelles d’Alsace) trouve lui aussi que « la volonté de recomposition est indéniable » et écarte les partis de gouvernement sous la Ve « qu’il s’agisse du Parti socialiste ou des Républicains. »

Epochtimes.fr avec AFP

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.