Le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a demandé aux chefs d’établissement de collèges de « renforcer la vigilance » contre le harcèlement, après des menaces et insultes proférées ces derniers jours sur les réseaux sociaux envers des élèves de sixième nés en 2010.
« Le bon accueil des élèves de 6e et leur intégration réussie grâce à la bienveillance de leurs camarades et des adultes sont un enjeu essentiel de la vie scolaire au collège », rappelle en préambule Jean-Michel Blanquer, dans un courrier envoyé aux chefs d’établissement jeudi soir. Le ministre a également posté une vidéo sur les réseaux sociaux.
En cette rentrée, « ce thème prend une acuité particulière en raison d’un mouvement inquiétant signalé dans certains établissements. Un nouveau phénomène apparu récemment sur les réseaux sociaux TikTok et Twitter encourage les insultes et les menaces, par des camarades plus âgés, envers les enfants nés en 2010 », poursuit Jean-Michel Blanquer dans son courrier.
Un hashtag #Anti2010 a même atteint 40 millions de vues sur la plateforme de réseau social TikTok, et des comptes de « brigade anti 2010 » y ont été créés.
À tous mes collègues #professeurs, #AESH, #CPE, #perdir…, toutes les équipes éducatives, #parents, #élèves, #adolescents, je vous invite à signaler tous les tweets #anti2010 afin de protéger nos enfants de #cyberharcèlement.#NAH
Appelez le 3020 ou le 3018.@education_gouv https://t.co/j8XiwDCkP8— Mélinda (@phylomel) September 16, 2021
« Passible de sanction disciplinaire »
Le ministre de l’Éducation nationale demande ainsi aux proviseurs « d’être très attentifs et de mettre en place les procédures de signalements et de prise en charge adéquates, comme encourager les familles à contacter le 3018 pour demander le retrait de la vidéo en ligne et des commentaires et atténuer ainsi la viralité; rédiger un « fait établissement » de niveau 2 ou 3; contacter si besoin l’équipe mobile de sécurité afin de ne pas laisser un traumatisme s’installer ou encore rappeler que si un élève de la classe ou de l’établissement est identifié comme harceleur, il est passible de sanction disciplinaire ».
Cette consigne fait notamment suite à un communiqué de la principale fédération de parents d’élèves la Fédération des Conseils de Parents d’Élèves (FCPE), qui a demandé mercredi au gouvernement d’« agir en urgence » car « les enfants de 2010 sont devenus la cible de campagnes d’insultes, de harcèlement et de cyberharcèlement ».
Ma fille craint d’aller au collège lundi car les enfants nés en 2010 seraient la cible d’insultes. Ce serait un challenge Tiktok (ou toc toc). Ça vous parle ? #mondemerveilleux
— Anne Courtel (@AnneCourtel) September 2, 2021
« Leur santé mentale et psychologique en danger »
« Si un grand nombre d’enfants ne fréquentent pas les plateformes, pour celles et ceux qui y passent du temps, il est évident que leur santé mentale et psychologique est en réel danger », affirme la fédération.
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