« Tout va très bien » : Élisabeth Borne a assuré jeudi avoir « une relation très fluide » avec Emmanuel Macron, après plusieurs jours de flottement dans le couple exécutif autour de la riposte à apporter au Rassemblement national.
« Ce qui m’importe, c’est qu’on agisse pour répondre aux priorités des Français », a expliqué la cheffe du gouvernement en marge d’un déplacement en Mayenne, en estimant que « le reste, c’est une tempête dans un verre d’eau ». Mercredi, Emmanuel Macron avait pris la peine de redire tout sa « confiance » à la locataire de Matignon, après avoir pourtant semblé la recadrer la veille à propos de la manière de contrer le Rassemblement national (RN).
« Ce pseudo « recadrage » d’@Elisabeth_Borne sent l’opération de communication. C’est un sport national de faire des fausses fuites de Conseil des Ministres. Donc il faut prendre l’information avec prudence », prévient @berengerebonte #SensPublic pic.twitter.com/cb0KhHd9Nv
— Public Sénat (@publicsenat) June 1, 2023
À l’origine de cette apparente querelle, un entretien donné dimanche par Élisabeth Borne à Radio J, au cours duquel elle avait estimé que le parti de Marine Le Pen était un « héritier de Pétain » porteur d’une « idéologie dangereuse » et dont il ne fallait pas « banaliser » les idées. Lors du Conseil des ministres, deux jours plus tard, Emmanuel Macron avait appelé à ne pas combattre la droite nationaliste « par des arguments moraux » mais par « le fond » et « le concret », selon plusieurs participants.
Critiques des oppositions
Ces propos présidentiels rapportés avaient été vivement critiqués par les autres oppositions. S’il a assuré qu’il n’avait pas pour habitude de recadrer sa Première ministre en public ni même en Conseil des ministres, Emmanuel Macron n’en avait pas moins assumé une position distincte de celle d’Élisabeth Borne, mercredi, lors d’une conférence de presse à Bratislava, en marge d’un déplacement en Slovaquie.
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