Pour les habitants de Rocamadour (Lot), avoir perdu la célèbre épée Durandal n’est pas une mince affaire. Une enquête a été ouverte.
Qui a bien pu dérober l’épée légendaire du chevalier Roland le 22 juin dernier ? Celle-ci, plantée dans son rocher de Rocamadour à près de dix mètres de haut, était pourtant difficilement accessible. Une enquête, confiée aux gendarmes du Lot, a été ouverte.
Volée dans un endroit difficilement accessible
Les premières constatations révèlent que l’épée, qui se trouvait dans le sanctuaire de la cité de Rocamadour, aurait vraisemblablement été volée. Sa disparition remonte au 22 juin dernier et l’auteur des faits a dû se hisser à environ dix mètres de hauteur, dans un endroit qui n’a aucun moyen d’accès, pour commettre son délit.
Dominique Lenfant, la maire de la commune, n’a pas caché son désarroi. « Cette épée était enfoncée dans la paroi rocheuse sur peu de profondeur, tout près de la chapelle de la Vierge noire », a-t-elle expliqué à La Dépêche.
Lors de la bataille de Roncevaux contre les Sarrasins, Roland est gravement blessé, nous sommes alors au 8e siècle.🤕
Il aurait projeté l’épée 🗡️dans les airs pour éviter qu’elle ne se retrouve entre les mains de ses ennemis.
Durandal aurait parcouru des centaines de… pic.twitter.com/tSkpjAutRN
— Pauline 🇫🇷 (@Pauline06272023) July 2, 2024
« Rocamadour se sent dépouillée d’une partie d’elle-même »
« Durandal va nous manquer. Elle fait partie de Rocamadour, depuis des siècles, il n’y a pas un guide qui ne la montre pas lors de sa visite », a encore souligné l’édile auprès de nos confrères, ajoutant que « Rocamadour se sent dépouillée d’une partie d’elle-même, même si c’est une légende, les destins de notre village et cette épée sont liés ».
Cette épée, qui ne mesure que 80 cm, est « une petite épée médiévale qui a été forgée pour assommer les gens ou les chevaux, pas pour les tuer », a précisé l’élue.
L’histoire raconte qu’un ange aurait offert Durandal à Charlemagne. L’empereur lui-même l’aurait ensuite cédée à son neveu le chevalier Roland. Voyant sa dernière heure arriver lors de la bataille de Roncevaux, Roland aurait lancé l’épée en l’air pour que ses ennemis les sarrasins ne la récupèrent pas. Et c’est ainsi que l’épée se serait encastrée dans la paroi rocheuse de Rocamadour, après avoir parcouru plusieurs centaines de kilomètres.
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