Elon Musk et Vivek Ramaswamy défendent les visas pour les travailleurs étrangers malgré les réactions négatives des médias sociaux

"Si vous voulez que votre équipe remporte le championnat, vous devez recruter les meilleurs talents, où qu'ils se trouvent", a écrit M. Musk

Par Jacob Burg
28 décembre 2024 16:47 Mis à jour: 28 décembre 2024 16:47

Après la publication par Elon Musk et Vivek Ramaswamy de messages sur la plateforme sociale X cette semaine soutenant l’élargissement du programme de visas pour l’embauche de travailleurs hautement qualifiés nés à l’étranger, les deux milliardaires de la technologie ont dû faire face à la réaction négative des partisans du président élu Donald Trump quant au fonctionnement de ce programme dans le cadre de la politique de la nouvelle administration en matière d’immigration.

MM. Musk et Ramaswamy, qui devraient diriger le nouveau département de l’efficacité gouvernementale de M. Trump l’année prochaine, ont salué les entreprises qui utilisent des visas H-1B pour embaucher des travailleurs, un programme qui permet aux employeurs de recruter des travailleurs non immigrants nés à l’étranger dans des professions spécialisées, en donnant à ces travailleurs l’accès à un visa comme condition de leur poste de travail.

Les deux hommes ont fait valoir que les entreprises technologiques, notamment celle de M. Musk, dépendent des travailleurs étrangers pour leurs activités, déclenchant un débat entre les partisans de Donald Trump sur la plateforme de médias sociaux d’Elon Musk, X. Alors que le président élu avait restreint l’accès aux visas pour travailleurs étrangers lors de son premier mandat et qu’il les a critiqués dans ses déclarations passées, sa campagne pour 2024 a suggéré une ouverture à l’octroi de certains visas H-1B aux travailleurs nés à l’étranger diplômés d’une université américaine.

Dans un message publié le 25 décembre sur X, M. Musk a suggéré que les États-Unis devaient « doubler » le nombre d’ingénieurs en activité, car le pays manque d’« ingénieurs super talentueux » et le nombre de personnes « super motivées » dans le pays reste beaucoup trop faible.

« Pensez à cette question comme à une équipe de sport professionnel : si vous voulez que votre ÉQUIPE remporte le championnat, vous devez recruter les meilleurs talents, où qu’ils se trouvent. Ainsi, c’est toute l’ÉQUIPE qui peut gagner », a-t-il écrit, ajoutant que ses entreprises « préfèrent embaucher des Américains […] car c’est BEAUCOUP plus facile que de passer par le processus incroyablement douloureux et lent des visas de travail », dans un autre message publié le même jour.

« Je pense qu’il est essentiel – pour que l’Amérique continue à être gagnante – de faire venir, par la voie de l’immigration légale, les ~ 0,1 % les plus talentueux en matière d’ingénierie », a-t-il souligné dans un billet publié jeudi. « Penser à l’Amérique comme à une équipe de sport professionnel qui gagne depuis longtemps et qui veut continuer à gagner est la bonne construction mentale. »

Vivek Ramaswamy, un citoyen américain de première génération issu d’une famille indienne, a pris la parole pour défendre Elon Musk et les entreprises américaines qui cherchent de la main-d’œuvre à l’étranger, critiquant la culture américaine pour sa vénération de la « médiocrité au détriment de l’excellence » en citant des sitcoms américaines populaires comme preuve.

« Ça ne commence pas à l’université, mais dès le plus jeune âge », a écrit M. Ramaswamy dans un billet publié jeudi. « Une culture qui célèbre la reine du bal de fin d’année plutôt que le champion de l’olympiade de mathématiques, ou le sportif plutôt que le major de promotion, ne produira pas les meilleurs ingénieurs. »

Il a souligné qu’une culture qui célèbre « Cory de Boy Meets World, ou Zach & Slater plutôt que Screech dans Saved by the Bell, ou Stefan et non Steve Urkel dans Family Matters, ne produira pas les meilleurs ingénieurs ».

De nombreux partisans de Donald Trump, dont l’ancien représentant Matt Gaetz (Parti républicain de Floride), ont immédiatement critiqué MM. Musk et Ramaswamy pour leurs déclarations, suggérant qu’une expansion du programme H-1B saperait les efforts de la nouvelle administration du président élu pour donner la priorité aux travailleurs américains.

« Nous avons accueilli les frères de la technologie lorsqu’ils ont couru vers nous pour éviter que l’enseignant de CE2 ne choisisse le sexe des enfants et le déclin économique évident de Biden/Harris », a écrit M. Gaetz dans un billet publié jeudi. « Nous ne leur avons pas demandé d’élaborer une politique d’immigration. »

L’ancienne ambassadrice à l’ONU et candidate à l’élection présidentielle Nikki Haley a également critiqué ces propositions, appelant M. Trump à se concentrer sur les travailleurs américains plutôt que sur ceux qui sont nés à l’étranger.

« Il n’y a rien qui cloche avec les travailleurs américains ou la culture américaine », a écrit Mme Haley dans un message publié jeudi. « Il suffit de regarder la frontière pour voir combien de personnes veulent ce que nous avons. Nous devrions investir et donner la priorité aux Américains, pas aux travailleurs étrangers. »

Plusieurs démocrates ont toutefois défendu les commentaires de MM. Musk et de Ramaswamy sur le programme H-1B.

« Elon Musk et Vivek Ramaswamy ont tous deux raison : nous devrions accueillir des ingénieurs de haut niveau et des innovateurs extraordinaires venus de partout pour déployer leurs talents ici afin de rendre l’Amérique plus prospère », a écrit le gouverneur du Colorado, Jared Polis, dans un billet publié jeudi. « Mais accueillir des gens qui travaillent dur [avec] des compétences dans l’agriculture, la construction, l’hôtellerie, est également bénéfique pour nous. »

Le représentant Shri Thanedar (Parti démocrate du Michigan), qui a immigré d’Inde, a également défendu le programme de visas pour travailleurs étrangers dans un message publié vendredi.

« Attirer des immigrants légaux et talentueux aux États-Unis profite à tout le monde, et le système doit être rationalisé et réformé », a écrit M. Thanedar.

Le programme de visas H-1B offre chaque année le statut de travailleur non immigrant américain à 65.000 travailleurs hautement qualifiés pour occuper des emplois spécifiques. Il accorde également 20.000 visas supplémentaires aux travailleurs nés à l’étranger qui ont obtenu un diplôme d’études supérieures aux États-Unis. Elon Musk est arrivé aux États-Unis en tant qu’étudiant étranger et a ensuite obtenu son statut de travailleur grâce à un visa H-1B.

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