Mercredi 15 mai, Nicolas Molinari, un jeune militaire de 22 ans, a perdu la vie près de Nouméa, en Nouvelle-Caldéonie, alors que l’archipel est secoué par de violentes émeutes.
Selon le magazine La voix du gendarme, le jeune gendarme, célibataire sans enfants, appartenait au 4e peloton porté de l’escadron de gendarmerie mobile 211/1 de Melun (l’un des sept escadrons nouvellement créés).
Alors que son unité était en mission de maintien de l’ordre à Plum, une commune située à une trentaine de kilomètres au sud de Nouméa, le jeune gendarme a été atteint à la tête « d’un tir par arme à feu ».
Selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, interpellé au Sénat par le député calédonien Georges Naturel, le jeune militaire a été atteint « après une nuit de protection dans un endroit particulièrement dangereux où les tirs ont été à balles réelles (..) des vieux, comme on dit chez vous en Nouvelle-Calédonie, sont venus parler aux gendarmes, il a alors retiré son casque et alors il s’est fait tirer dessus en plein front ».
Le gendarme a été transporté à Plum, au Régiment d’infanterie de marine du Pacifique Nouvelle-Calédonie (RIMAP-NC) pour être pris en charge, puis transporté à l’hôpital de Nouméa. Il a succombé à 23h46, heure locale, détaille la gendarmerie dans un communiqué.
Admis en 2022 au concours de sous-officier de Gendarmerie
Le jeune homme avait intégré le corps de gendarmerie en 2020 comme gendarme adjoint volontaire (GAV), et formé à l’école de Gendarmerie de Montluçon, où il avait été affecté à la brigade de proximité de Saint-Paul-Trois-Châteaux, dans la Drôme, puis au Peloton de surveillance et d’intervention de la Gendarmerie (PSIG) de Romans-sur-Isère.
Admis en 2022 au concours de sous-officier de Gendarmerie, il était retourné à l’école de Gendarmerie de Montluçon avant d’intégrer l’escadron de gendarmerie mobile 211/1 de Melun.
Le général d’armée Christian Rodriguez, directeur général de la Gendarmerie nationale, adresse tout son soutien et celui de l’institution à la famille et aux proches du gendarme Nicolas Molinari, ainsi qu’à ses camarades touchés par ce drame.
« Rien ne pourra jamais justifier la violence »
Sur les réseaux sociaux, les hommages et messages de soutien se multiplient. « Rien ne pourra jamais justifier la violence. Rien n’excusera jamais que l’on s’en prenne à ceux qui protègent notre République », a ainsi réagi le Premier ministre Gabriel Attal sur X (ex-Twitter).
« Le meurtre d’un gendarme est un drame pour la Nation. À sa famille et à ses proches, j’adresse mes pensées émues », a écrit Marine Le Pen également sur X. « L’État se doit désormais de reprendre la main au plus vite pour rétablir l’ordre et la sécurité », a-t-elle ajouté.
« Pour Momo et sa famille » : afin d’aider la famille du jeune militaire, une cagnotte a été mise en ligne sur le site Leetchi.
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