Emmanuel Grégoire, le premier adjoint à la Maire de Paris, va présenter au printemps prochain son « Manifeste pour la beauté » de la capitale en quatre volumes. Il souhaite en effet apporter des transformations de la ville, afin qu’elle puisse satisfaire aux exigences de la transition écologique, tout en s’harmonisant avec son patrimoine.
Emmanuel Grégoire, le premier adjoint à la Maire de Paris en charge de l’urbanisme, de l’architecture, du Grand Paris, de la transformation des politiques publiques et des relations avec les arrondissements, a exposé sa vision de Paris de demain dans une tribune parue ce dimanche 16 janvier sur le site du JDD.
« Afin de faire face à l’urgence climatique »
Dans son « Manifeste pour la beauté de Paris », l’élu socialiste s’est exprimé sur la question de la gestion de l’espace public dans la capitale. Il explique que si Paris est une ville que l’on « reconnait en un coup d’œil », elle doit néanmoins « se transformer afin de faire face à l’urgence climatique ». Il s’interroge donc sur la manière d’« assurer l’harmonie entre la fidélité patrimoniale et la transition écologique ».
Pour répondre à cette interrogation, l’adjoint d’Anne Hidalgo avance que « Paris a su évoluer tout au long de l’Histoire ». Selon lui, la capitale ne doit donc pas « procrastiner », et « l’attachement affectif au patrimoine ne doit pas se traduire par une créativité frileuse ». « Nous devons reconstruire des protocoles d’intervention et de gestion de l’espace public qui intègrent ces enjeux », a-t-il indiqué. Une charte de référence de l’action publique doit être définie dans tous les domaines, à savoir « la voirie, les espaces verts, le mobilier urbain, la coordination des concessionnaires ou encore le bâti », a-t-il détaillé.
Le Manifeste pour la beauté de @Paris sera le guide d’application pour agir dans l’espace public.
Nous continuerons nos chantiers de transformation pour faire face à l’urgence climatique et préserver le patrimoine de notre ville. pic.twitter.com/LqS9lyTxOD
— Emmanuel Grégoire (@egregoire) January 18, 2022
Un « changement de méthode radical »
Alors que le mouvement #SaccageParis continue de dénoncer les points noirs de la ville sur les réseaux sociaux, Emmanuel Grégoire prévoit de s’attaquer à « certains irritants » tels que « le désencombrement des trottoirs, le renforcement d’opérations ciblées de propreté, la végétalisation de l’espace public, la pérennisation des pistes cyclables provisoires, la réparation du parc de candélabres et de feux de signalisation, l’entretien du mobilier historique ».
Dans sa vision du futur, Emmanuel Grégoire prévoit un « changement de méthode radical », qui va permettre « une plus grande harmonie, et sera le garant de la qualité d’exécution et d’entretien, essentiel pour permettre à Paris de continuer à inspirer aussi bien chacune et chacun de ses habitants que l’ensemble du monde », a-t-il encore précisé dans sa tribune.
Aurélien Véron, le porte-parole du groupe LR au Conseil de Paris, a quant à lui confié au JDD qu’Emmanuel Grégoire subissait une forte pression. « Il est pris en étau entre, d’un côté, les nombreux Parisiens attachés au design haussmannien et post-haussmannien qui ne veulent absolument pas de révolution esthétique, et, de l’autre, des élus de sa majorité socialo-écologiste qui entendent rompre avec ce qu’ils considèrent comme une esthétique bourgeoise », a-t-il signifié.
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