En décidant de dissoudre l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron a « tué la majorité présidentielle ». « Une nouvelle majorité » reste à créer, estime Édouard Philippe.
Pressé de questions par TF1 Info sur la dissolution surprise au soir de la défaite du camp macroniste aux élections européennes face au parti nationaliste, le patron du parti Horizons, allié du chef de l’État, a laissé entendre son désaccord.
« Il a pris sa décision seul. (…) On peut s’interroger pour savoir si c’est une décision opportune ou inopportune », a-t-il commenté. « Je sais ce que j’en pense, mais je n’ai pas très envie de faire beaucoup de commentaires », a-t-il éludé avant de poursuivre, « l’important c’est de parler de l’élection qui vient ».
Pressé de questions par le journaliste, l’ancien chef du gouvernement Macron a refusé de commenter davantage. « J’aurais l’occasion de le dire, mais pour l’heure, ce qui est important de se concentrer sur le Premier ministre », avant de lâcher, « c’est un fait politique » et il faut pour l’instant faire avec ».
« Je préfère me concentrer pour dire aux Français qu’ils ne sont pas prisonniers d’un choix entre les extrêmes. Et qu’il y a une alternative qui n’est pas la reproduction de ce qui a existé », a-t-il ajouté.
« C’est le président de la République qui a tué la majorité présidentielle » Edouard Philippe @TF1Info
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Selon Édouard Philippe, « c’est le président de la République qui a tué la majorité présidentielle ». « Il l’a dissoute. C’est pas moi qui suis parti, c’est pas des frondeurs qui l’auraient énervé », a poursuivi le premier chef du gouvernement des quinquennats Macron.
« Il a décidé de la dissoudre. Très bien, on passe à autre chose, mais autre chose ça peut pas être exactement la même chose qu’avant, donc c’est créer une nouvelle majorité parlementaire qui fonctionnera sur des bases différentes », a-t-il dit. « J’y suis prêt et c’est ce que j’essaie de construire. »
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