Emmanuel Macron dans la Drôme : « Je n’ai jamais dit qu’avec moi il y aurait zéro SDF. Je n’ai pas pris cet engagement »

25 janvier 2019 20:49 Mis à jour: 25 janvier 2019 22:00

Après avoir rencontré des élus à Valence (Drôme) le 24 janvier, Emmanuel Macron s’est invité à un débat citoyen organisé dans la maison des associations de Bourg-de-Péage. Une ville dont le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume est originaire et dont il a été maire pendant 8 ans.

Ce jeudi en fin de journée, le chef de l’État a fait irruption dans un débat citoyen qui se tenait à Bourg-de-Péage, à une vingtaine de kilomètres de Valence où il avait rencontré une soixantaine d’élus régionaux dans le cadre de son « tour de France des maires » un peu plus tôt dans la journée.

S’excusant de s’« inviter au dernier moment », le président de la République s’est installé au milieu de l’assemblée avant de se prêter à un jeu de questions-réponses pendant un peu plus de 3 heures.

Debout, micro en main, Emmanuel Macron s’est adressé aux quelque 250 personnes inscrites pour cette réunion organisée dans le cadre du « grand débat national », répondant à de nombreuses questions sur la fiscalité, la pauvreté, l’enseignement ou l’écologie.

« Je n’ai jamais dit qu’avec moi il y aurait zéro SDF »

Interpellé par un membre de l’assemblée « paysan bio et gilet jaune », qui lui reprochait de ne pas avoir tenu une promesse qu’il aurait faite en 2017 vis-à-vis des SDF, le chef de l’État a démenti les propos qu’on lui prêtait.

« Je n’ai pas dit en juillet 2017, et je n’ai pas pris l’engagement de campagne d’avoir zéro SDF. J’entends beaucoup de gens qui disent ça. Je n’ai pas pris cet engagement de campagne et je n’ai pas dit ça en tant que président », commence Emmanuel Macron.

« J’ai eu à Orléans un mot sur les demandeurs d’asile qui étaient dans la rue et dans les bois. J’ai dit que je souhaitais que toutes ces personnes soient accueillies. C’était un propos sur la réforme de nos règles d’immigration et le fait que nous étions en train de commencer une réforme qui consiste à dire que l’on doit accueillir celles et ceux qui arrivent de manière inconditionnelle, c’est notre Constitution », poursuit le président de la République.

« L’engagement que j’ai pris était sur le sujet des demandeurs d’asile »

« Ils ont le droit à l’hébergement. Il y avait beaucoup de gens à l’époque qui ne voulaient pas les laisser entrer dans les centres d’hébergement et de secours. J’ai dit que je ne voulais plus que l’on considère qu’ils devaient rester dans des campements ou dans des bois. On doit en revanche accélérer nos délais de traitement pour déterminer s’ils ont droit à l’asile et le leur donner si c’est le cas, s’ils n’y ont pas droit, les reconduire dans leur pays. »

Et le chef de l’État de rappeler avec fermeté qu’il refuse la caricature et souhaite au contraire mettre en avant le contexte des propos que l’on peut parfois lui prêter.

« Je n’ai jamais dit qu’avec moi il y aurait zéro SDF. J’aimerais que ce soit possible, le jour où on arrive à le faire je vous promets que je mettrai toute mon énergie. »

« L’engagement que j’ai pris était sur le sujet des demandeurs d’asile et il y en a encore qui attendent. Nous n’avons pas encore réussi en totalité », conclut le président de la République.

Des propos cités hors contexte

Tenus le 27 juillet dans le cadre d’une cérémonie de naturalisation organisée dans l’enceinte de la préfecture du Loiret, les propos d’Emmanuel Macron concernaient bien les demandeurs d’asile.

« La première bataille, c’est de loger tout le monde dignement. Je ne veux plus d’ici la fin de l’année avoir des femmes et des hommes dans les rues. Dans les bois ou perdus. C’est une question de dignité, c’est une question d’humanité et d’efficacité là aussi », avait déclaré le chef de l’État ce jour-là.

Régulièrement citée hors de son contexte, cette déclaration a parfois été comprise comme une promesse adressée aux sans-abri français.

Le président de la République avait en revanche exprimé son « engagement » à « apporter un toit à toutes celles et tous ceux qui sont aujourd’hui sans-abri » pendant ses vœux aux Français pour l’année 2018.

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