Le président Emmanuel Macron a reconnu qu’il aurait dû se « mouiller » davantage pour défendre la réforme contestée des retraites, contre laquelle la mobilisation se poursuit en dépit de sa promulgation, dans un échange avec des lecteurs d’un quotidien mis en ligne dimanche soir.
Depuis la présentation de sa réforme des retraites (qui porte l’âge légal de départ à 64 ans) en janvier, il était resté en retrait au palais de l’Élysée, effectuant peu de déplacements dans le pays. « Peut-être que l’erreur a été de ne pas être assez présent pour donner une constance et porter cette réforme moi-même », a-t-il dit. « Je dois me réengager dans le débat public parce qu’il y a des choses qui ne sont pas claires. Donc je le fais partout », lance Emmanuel Macron aux lecteurs du quotidien Le Parisien.
« Mauvaise humeur » des français
Alors qu’Emmanuel Macron poursuit son offensive pour tourner la page de la crise de la réforme des retraites, chacun de ses déplacements est perturbé par des opposants à la réforme. Aux défilés sous la bannière des syndicats se substituent des opérations plus spontanées, mais quasi-quotidiennes, notamment des concerts de casseroles. Et des manifestants ne manquent pas de crier « Macron démission » à son passage.
La mobilisation contre la réforme des retraites se distingue des précédentes par sa durée, souligne le politologue Pascal Perrineau qui constate « une mauvaise humeur » toujours aussi élevée dans les enquêtes d’opinion. La « colère » exprimée contre la réforme des retraites ne « m’empêchera pas de continuer à me déplacer », avait assuré mercredi M. Macron.
Des chantiers tous azimuts
Emmanuel Macron, qui fête lundi le premier anniversaire de sa réélection, s’est donné cent jours pour relancer un mandat dans l’impasse en lançant des chantiers tous azimuts, avec des mesures sur le travail, la santé, l’immigration ou la lutte contre la fraude.
Sur un texte très attendu sur l’immigration, Emmanuel Macron a souhaité que ceux qui « n’ont pas de raison d’être ici » puissent être plus rapidement « raccompagnés chez eux » tout en améliorant l’intégration.
Selon un sondage publié samedi par l’Ifop pour le Journal du Dimanche, près de trois Français sur quatre se disent mécontents de M. Macron, dont l’impopularité frise des records depuis la crise dite des gilets jaunes en 2018.
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