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Emmanuel Macron en Corse : Gilles Simeoni ne participera pas au débat

avril 2, 2019 11:53, Last Updated: avril 2, 2019 11:53
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Le président autonomiste du conseil exécutif corse Gilles Simeoni ne « participera pas en l’état » au grand débat jeudi dans l’île entre les maires et le président Emmanuel Macron, mais reste « disponible pour le dialogue », a-t-il indiqué lundi.

Estimant que « la venue du président Emmanuel Macron en Corse s’inscrit dans un climat tendu », M. Simeoni craint dans un communiqué que la « situation de crise économique et sociale structurelle et de blocage politique ne puisse conduire qu’à la résurgence de la logique de conflit, et donc à une impasse, aussi bien pour la Corse que pour l’État ».

« Il est de notre devoir commun, en Corse comme à Paris, de rompre cette spirale funeste, d’ouvrir enfin un réel dialogue, et de construire une perspective politique acceptable pour toutes les parties », ajoute-t-il.

Estimant que « dans son format actuel » le dernier épisode du grand débat national organisé jeudi à Cozzano (Corse-du-Sud) entre Emmanuel Macron et les maires insulaires sera « une nouvelle occasion manquée » pour avancer sur les revendications nationalistes (prisonniers, langue, autonomie fiscale..), il indique qu’il ne « participera pas en l’état » à cette rencontre, tout en assurant que « la majorité territoriale reste disponible pour le dialogue ».

« Je considère, avec l’ensemble de la majorité territoriale, que tout doit être tenté pour que la venue du chef de l’État dans l’île marque l’ouverture d’un nouveau cycle dans les relations entre la Corse et l’État », écrit-il.

Concernant l’appel de la coalition nationaliste Pè a Corsica, formée de son parti (Femu a Corsica), de celui de Jean-Guy Talamoni (Corsica Libera) et de celui de Jean-Christophe Angelini (PNC) à une demi-journée « Isula Morta » (Ile morte) jeudi entre 12h00 et 18h00, M. Simeoni souhaite que cette opération soit « un acte de protestation symbolique » visant à « témoigner massivement de notre refus de la situation actuelle ».

Vendredi, le président indépendantiste de l’Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni avait déjà indiqué qu’il « n’irait pas à Cozzano », assurant que les nationalistes ne pratiquaient « pas une politique de la chaise vide » mais que « cette visite n’a strictement aucune chance de déboucher sur un dialogue ».

MM. Simeoni et Talamoni ont précisé être à Paris lundi pour s’entretenir avec le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer.

Le syndicat des travailleurs corses (STC) a déposé plusieurs préavis de grève pour jeudi, notamment pour les Chemins de Fer et la Collectivité de Corse.

D. S avec AFP

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