Emmanuel Macron prendra « à la fin du mois d’août une initiative politique d’ampleur » afin d’« essayer de réunir autour d’un projet clair et simple tous ceux qui veulent s’y retrouver, sans leur demander d’adhérer à tout », selon des propos rapportés par Le Figaro Magazine.
Le chef de l’État donne peu de détails sur les contours et la teneur de cette « initiative » mais il précise qu’elle ne visera pas à « créer des coalitions ». Elle doit intervenir « au moment où la France va accueillir de grands événements sportifs », la Coupe du monde de rugby en septembre puis les Jeux olympiques et paralympiques à l’été 2024, ajoute-t-il.
« Je ferai tout ce que je peux faire jusqu’en mai 2027. Et je vais faire beaucoup, croyez-moi », poursuit le chef de l’État dans ces déclarations tenues lors de son voyage en Océanie la semaine dernière. « C’est comme ça que l’on arrête les extrêmes », ajoute-t-il appelant à « un temps nouveau qui doit s’ouvrir dans la vie du pays ».
« J’ai été élu sur une promesse d’émancipation, de modernisation de la France, d’éclater certains tabous. Ce qu’on a fait avec des résultats, surtout sur la partie économique et sociale. Maintenant, on voit bien que quelque chose se joue, qui est de l’ordre non pas du ‘‘vivre-ensemble’’ – je n’aime pas ce terme –, mais de ‘‘faire nation’’ », ajoute-t-il, un mois après de violentes émeutes sur tout le territoire.
Refus de choisir son camp
À propos de cette période, « je me suis gardé de réagir à chaud », « à dessein », revendique le chef de l’État, faute de quoi « on dit toujours des bêtises ». Il affirme refuser de « choisir son camp », c’est-à-dire trancher entre deux orientations : aider les familles à éduquer les enfants ou alors les sanctionner.
« On doit accompagner ces familles – donner beaucoup plus de moyens, mieux les préparer –, et en même temps les responsabiliser », plaide le président de la République, notamment avec des « politiques de sanction » quand des parents « sont vraiment dans l’irresponsabilité », mais sans « supprimer les allocations familiales », une proposition qui « idéologise le débat » et risquerait d’« aggraver le problème », estime-t-il.
Face aux oppositions de droite et d’extrême droite qui ont pointé du doigt un lien entre les violences et l’immigration, Emmanuel Macron appelle à « ne pas confondre immigration et intégration », en reconnaissant « très clairement un problème » à propos de la seconde. « Ces émeutes ne sont pas un sujet d’immigration actuelle. C’est un sujet plus large de difficultés de certaines villes, de difficultés socio-économiques, de difficultés d’intégration dans certains cas et de fonctionnement de la démocratie à l’heure des réseaux sociaux », a considéré le chef de l’État.
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