Emmanuel Macron ne participera pas dimanche au défilé contre l’antisémitisme mais estime qu’il s’agit d’un « motif d’espérance » et sera présent « par le cœur et par la pensée ».
Le Président Emmanuel Macron ne se mêlera pas aux cortèges. « Je serai par le cœur et par la pensée » à cette marche qui vise à « bâtir l’unité du pays », a déclaré le président en marge des commémorations à Paris du 105e anniversaire de l’Armistice de 1918 et après avoir fait un dépôt de gerbe au pied de la statue de Georges Clémenceau, défenseur du capitaine juif Alfred Dreyfus et « père de la victoire » de la Première guerre mondiale en 1918.
Une approche « universaliste » face à l’antisémitisme
« Mon rôle est plutôt de bâtir l’unité du pays et d’être ferme sur les valeurs », de « prendre des décisions, de dire des mots quand il faut les dire et d’agir, sinon je peux manifester toutes les semaines » a-t-il ajouté.
La présence à la marche parisienne de la Première ministre Élisabeth Borne, dont le père de confession juive a été déporté, a été confirmée. Les ex-présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy, ainsi que d’anciens Premiers ministres défileront aussi. De nombreux représentants des cultes seront présents, mais peu de musulmans.
« Le président de la République combat sans relâche toutes les formes d’antisémitisme depuis le premier jour. Que des rassemblements viennent, partout en France, relayer ce combat est un motif d’espérance. Voilà pourquoi le président salue avec respect celles et ceux qui, dimanche, marcheront pour la République, contre l’antisémitisme et pour la libération des otages », écrit l’Élysée.
Une « grande marche civique » dimanche à Paris doit sonner la mobilisation générale face à la recrudescence des actes antisémites en France, plaident ses initiateurs. « Sur l’antisémitisme, c’est très simple on ne concèdera rien et rien ne le justifie », a souligné Emmanuel Macron, en défendant une approche « universaliste » face à l’antisémitisme, voyant « beaucoup de confusion » sur la marche organisée dimanche par les présidents des deux Chambres du Parlement, et « beaucoup aussi de récupération ». Il faisait allusion à l’absence de la gauche radicale (LFI) à ce rassemblement, où sera présent en revanche le Rassemblement national, ce qui a suscité l’embarras à gauche.
D’autres rassemblements sont prévus dans plusieurs villes.
« Un cri des consciences »
« Pour la République, contre l’antisémitisme » : c’est derrière cette banderole que les présidents de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et du Sénat Gérard Larcher mèneront le cortège.
Un important dispositif de sécurité sera déployé avec « plus de 3000 policiers et gendarmes » ainsi que « des unités d’élite mobilisées », a indiqué vendredi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Cette marche, sans prise de parole ni estrade prévue, se veut « un cri des consciences pour déclarer à la face du monde que la République française ne laisse pas, et jamais ne laissera, prospérer » l’antisémitisme, ont écrit Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher dans leur appel, lancé mardi.
Près de 1250 actes antisémites ont été recensés dans le pays selon les autorités depuis le début de la guerre déclenchée par les massacres du Hamas en Israël, le 7 octobre.
« S’en prendre à un juif », « c’est toujours chercher à atteindre la République », a déclaré Emmanuel Macron qui doit s’adresser aux Français d’ici dimanche sur le sujet.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.