Emmanuel Macron « n’a pas écouté ce qu’on a dit », ont réagi jeudi des figures des « gilets jaunes », sceptiques face aux décisions annoncées après le grand débat voulu par le président pour répondre à cette contestation sociale inédite.
« Il n’a pas écouté ce qu’on a dit dans la rue depuis cinq mois », a déclaré Maxime Nicolle. « Il a commencé son allocution par dire que ce qu’il avait fait depuis deux ans c’était très bien et qu’on l’avait pas compris. Nous, on a très bien compris, il est incapable d’un mea culpa« .
Donc,
Pas de vote blanc
Pas de RIC
Pas de dissolution de l’AN
Pas de proportionnelle
Pas de suppression de CESE#Macron n’a rien compris au mouvement des gilets jaunes et pire encore, il veut continuer sa politique qui ne plaît pas aux français #ConferenceDePresse— Rodolphe Bertozzo (@r_bertozzo) 25 avril 2019
Une baisse de l’impôt sur le revenu et qui nécessite de « travailler davantage » et de réduire les dépenses publiques, les retraites de moins de 2 000 euros reindexées sur l’inflation, pas de vote blanc ou de référendum d’initiative citoyenne (RIC), un abaissement du nombre de signatures nécessaires pour saisir le Parlement d’une proposition de loi… Dans une intervention de deux heures et demie, le chef de l’État a multiplié les annonces tout en défendant ses réformes.
« Il vient de balancer quelques miettes de pain comme la réindexation des retraites », a estimé M. Nicolle, en déplorant l’écartement du RIC, une des principales revendications des « gilets jaunes ».
Du grand bla bla pour entendre dire « je ne changerai pas de cap car tout va bien »
6 mois de Gilets jaunes et 12 M€ pour tout ça !!
Et en conclusion, « rdv en 2025 pour faire le bilan » (donc pour un 2ème quinquennat !)On a perdu les guignols mais on a gagné Macron !
— Jean-Lin Lacapelle (@jllacapelle) 25 avril 2019
« Simplement abaisser le seuil du référendum d’initiative populaire, c’est complètement inutile, il faut toujours l’accord du Parlement », s’est-il indigné.
Emmanuel Macron « veut baisser l’imposition en baissant les dépenses publiques et en même temps il veut plus de personnes dans les écoles et les hôpitaux, c’est complètement contradictoire », a-t-il ajouté.
Les gilets jaunes : « On n’arrive pas à boucler les fins de mois alors qu’on travaille beaucoup. »
Emmanuel Macron : « Je vous ai entendu. Il va falloir travailler davantage. »— Ellen Salvi (@ellensalvi) 25 avril 2019
« Tout est repoussé, tout est vague, rien n’est précis, donc samedi on lui montrera que nous aussi on sait faire les choses en profondeur et le 1er mai aussi », a-t-il lancé, appelant à de nouvelles manifestations.
« Ça sonne creux. Au fond, il garde le cap », a réagi Jérôme Rodrigues, autre figure du mouvement. « C’est un bon tchatcheur, il vendrait du sable à un berbère dans le désert, mais ça ne prend pas ».
Lui aussi est très déçu des annonces sur la démocratie. « Il ne peut pas être le candidat du vote blanc forcément, ça lui enlèverait complètement l’ivresse du pouvoir », a-t-il cinglé.
Sur l’impôt sur le revenu, « il n’a pas annoncé plus de tranches donc on ne réduit pas les inégalités », a-t-il jugé. « Et il n’y a rien eu sur la TVA, alors que c’est une des premières revendications ».
Sur Twitter, Priscillia Ludosky, l’une des initiatrices du mouvement, a réagi en listant les dates des prochaines manifestations hebdomadaires jusqu’au 25 mai.
D. S avec AFP
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