Le Président a voulu récompenser des fidèles mais aussi rajeunir le corps préfectoral, avec plusieurs nouveaux préfets de moins de 40 ans.
Emmanuel Macron a nommé mercredi 29 juillet 18 nouveaux préfets de département, dont plusieurs conseillers de l’Élysée et de Matignon, et en a déplacé 15 autres, dans le plus vaste mouvement préfectoral depuis le début du quinquennat, après les 13 nouveaux préfets nommés en janvier. Parmi les nouveaux préfets de départements figurent des anciens conseillers de l’Élysée et de Matignon ainsi que des personnalités issues de la société civile, afin de rajeunir et féminiser le corps préfectoral.
Jean-Marie Girier, 36 ans, plus jeune préfet de France
Récompensant l’un de ses fidèles, Emmanuel Macron a ainsi nommé préfet du Territoire de Belfort Jean-Marie Girier, 36 ans, pilier de sa campagne en 2017, qui devient le plus jeune préfet de France. Ex-collaborateur de Gérard Collomb à Lyon, il l’avait suivi comme chef de cabinet au ministère de l’Intérieur avant de devenir directeur de cabinet du président de l’Assemblée Richard Ferrand.
Le chef de l’État a également nommé préfet des Hauts-de-Seine son conseiller intérieur et sécurité à l’Élysée, Laurent Hottiaux, ancien sous-préfet de Corse et directeur de cabinet du ministre de la Ville Maurice Leroy sous Nicolas Sarkozy.
♻️ Valse des #Préfets : un recyclage aux relents de défaite….
« Spoil system », recasages de « fidèles », politisation de l’Administration…
Faute d’avoir pu faire élire des maires, Emmanuel #Macron nomme leurs supérieurs !https://t.co/0JPc7Y4KB3
— Edwige Diaz (@diaz_edwige) July 30, 2020
Plusieurs nominations
Plusieurs conseillers d’Édouard Philippe ont également été promus, comme Eric Jalon, ex-chef du pôle Intérieur à Matignon, nommé préfet de l’Essonne, Xavier Brunetière, ex-conseiller outre-mer à Matignon, nommé préfet du Gers ou encore Anne Clerc, ex-cheffe de cabinet d’Édouard Philippe, qui devient préfète déléguée pour l’égalité des chances dans les Hauts-de-Seine.
À noter aussi la nomination comme préfète de Corrèze de Salima Saa, une femme d’affaires et ex-présidente de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances, qui s’était engagée en politique à l’UMP auprès de Nicolas Sarkozy et Bruno Le Maire.
« Spoil system » à la française
Le préfet des pays de la Loire Claude d’Harcourt est nommé directeur général des étrangers en France. Il avait notamment été pris dans les turbulences de l’affaire Steve Maia Caniço, ce jeune homme mort noyé à la suite d’une charge de police lors de la fête de la Musique à Nantes.
Quant à Thomas Fatome, ancien directeur de cabinet adjoint d’Édouard Philippe, sa nomination à la Caisse nationale de l’assurance maladie était déjà connue. Convaincu du rôle-clé de l’administration pour mettre en œuvre ses réformes, Emmanuel Macron avait promis en arrivant de remplacer les hauts fonctionnaires jugés réticents, dans une sorte de « spoil system » à la française.
Il a voulu non seulement récompenser des fidèles mais aussi rajeunir le corps préfectoral, avec plusieurs nouveaux préfets de moins de 40 ans, promouvoir des sous-préfets méritants, diversifier les parcours et améliorer la parité, a précisé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Une femme à la tête des CRS
La France compte désormais 38 préfètes contre 24 en mai 2017 et pour la première fois une femme, Pascale Regnault-Dubois, à la tête des CRS. Enfin, l’ancienne maire du 20e arrondissement de Paris Frédérique Calandra, battue aux municipales de 2020 sous la bannière LREM après avoir quitté le PS, est nommée Déléguée interministérielle à l’aide aux victimes.
Pascale Regnault-Dubois est nommée Directrice Centrale des CRS.
Nommée directrice des services actifs de la police nationale, Directrice Centrale des Compagnies Républicaines de Sécurité, en conseil des ministres. Elle était depuis mai 2017, la Directrice Adjointe à la DCCRS.— UNSA Police CRS Hauts de France (@unsadh) July 29, 2020
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