Alors qu’une « initiative politique d’ampleur » est prévue ce mercredi 30 août à l’école de la Légion d’honneur de Saint-Denis, réunissant autour du président de la République les différents chefs des partis, le porte-parole du gouvernement a déclaré ce lundi que, dans ce cadre, Emmanuel Macron pourrait avoir recours à un « préférendum ».
Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, s’est exprimé au micro de RMC ce lundi 28 août. Il a expliqué que le chef de l’État – qui ne fermait « aucune porte » – avait dit lui-même être ouvert « à faire un référendum, et pourquoi pas même à un préférendum ». Il a ensuite donné une définition de ce néologisme, face à Apolline de Malherbe.
Pour « poser des questions multiples aux Français »
« Pour la première fois », il est proposé aux chefs de partis de « mettre de côté » un certain nombre de divisions de forme. Même s’ils ne sont pas d’accord les uns avec les autres, ils ont des « idées » ou des « propositions » à faire, aussi le président leur propose t-il : « Venez avec, on va en faire quelque chose pour les Français », a d’abord expliqué Olivier Véran sur RMC.
Emmanuel Macron étant ouvert « à faire un référendum », voire même « un préférendum », Olivier Véran a tenté de donner une définition de ce nouveau terme. Il a expliqué que ce « concept » « permettrait de tester plusieurs sujets à la fois, au cours d’un même vote ».
« Par exemple, vous pouvez poser des questions multiples aux Français », a-t-il avancé, précisant toutefois : « Je ne dis pas que c’est ce qui est sur la table, mais je dis qu’aucune porte n’est fermée. »
« Les choses ne sont pas écrites par avance »
« Le reproche qu’on fait à un référendum, c’est qu’on dit que les Français vont voter pour ou contre celui qui pose des questions. Peut-être qu’en posant plusieurs questions, les gens vont peut-être se lâcher sur un des thèmes, et pouvoir répondre aussi sur le fond sur l’ensemble des autres questions », a-t-il poursuivi.
N’ayant pas pu préciser concrètement comment ce préférendum va s’articuler, il a spécifié à Apolline de Malherbe que « les choses ne sont pas écrites par avance ». L’ancien ministre de la Santé a cependant insisté sur le fait que cette « innovation démocratique », qui va donc être discutée avec les chefs des partis ce mercredi, est réellement une « innovation d’ampleur » à l’occasion de cette « initiative d’ampleur ».
Selon Matthieu Croissandeau, journaliste dans l’émission Première Edition sur BFMTV, le préférendum présente certains avantages. Il permettrait de « redonner la parole aux français » et « trancher un certain nombre de questions qui reviennent perpétuellement dans le débat », comme par exemple l’écologie, le port de l’uniforme à l’école ou encore la fin de vie pour ne citer qu’eux.
Ce préférendum permettrait aussi de redonner « une légitimité démocratique à un exécutif qui en manque depuis les législatives » et mettrait « les oppositions au pied du mur » car « la campagne porterait sur les sujets, et non plus selon un clivage partisan », a-t-il ajouté à l’antenne, ce mardi 29 août.
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