Censé préparer la mise en place des mesures annoncées quelques jours plutôt par Emmanuel Macron, le séminaire gouvernemental qui s’est déroulé ce lundi n’aurait pas convaincu le chef de l’État, celui-ci regrettant que l’évènement ait davantage ressemblé à « un goûter à la campagne » qu’à une véritable réunion de travail.
Quelques jours après les annonces faites par Emmanuel Macron dans le cadre de sa première conférence de presse à l’Élysée, les membres du gouvernement se sont réunis le 29 avril afin de plancher sur la méthode et le calendrier à adopter pour mettre en œuvre les mesures définies par le président de la République.
Un séminaire auquel ont également participé différents élus LREM comme les présidents des groupes parlementaires à l’Assemblée et au Sénat, ainsi que les présidents des différentes commissions permanentes.
« C’était convivial mais studieux »
Selon les informations recueillies par RTL et BFMTV, la réunion en question n’aurait toutefois pas satisfait aux attentes du chef de l’État, qui n’aurait pas hésité à la qualifier de « goûter à la campagne ».
« Il nous a bien secoué la gueule », confie un membre de l’exécutif au micro de la radio francilienne.
« C’était convivial mais studieux, je n’ai pas perçu ça comme un moment de vacances », se défend pourtant un des participants interrogé par BFMTV, avant d’ajouter : « On n’est pas restés trois heures à table. »
« Peut-être que le président de la République aurait voulu que ce soit plus concret, plus d’avancées », reconnaît toutefois l’intéressé. « On a quand même débroussaillé des trucs, mais c’est difficile de transformer instantanément des arbitrages. »
« On ne peut pas être dans le camp des installés »
« Il nous a dit : ‘Je vais vous juger maintenant’, ce n’était pas un coup de gueule mais une demande de changement de braquet et de méthode avec plus de terrain », tempère ce ministre. « On a eu droit à une menace de remaniement à peine voilée », confie un autre participant.
Même son de cloche le lendemain, alors qu’Emmanuel Macron recevait 70 parlementaires de la majorité à l’Élysée pour parler de la question de la réforme constitutionnelle. « J’ai dit que rien ne serait comme avant donc je veux que rien ne soit comme avant », aurait tonné le chef de l’État. « On ne peut pas être dans le camp des installés. »
Une colère présidentielle légitime selon un ministre interrogé par RTL : « Le macronisme ça ne fonctionne que si ça bouge, dès qu’on ne pédale plus, ça se casse la gueule. »
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