Emmanuel Macron se rend de mardi à jeudi à Djibouti, en Éthiopie et au Kenya, pour défendre la place de la France dans cette région qui suscite la convoitise des grandes puissances, notamment la Chine.
Après avoir atterri lundi soir à Djibouti, Emmanuel Macron se rendra sur la base militaire française, la plus grande dans le monde. Ce petit État stratégiquement situé à l’entrée de la mer Rouge accueille aussi la seule base américaine en Afrique continentale. De plus, la Chine y a ouvert en 2017 sa première base militaire à l’étranger.
L’Éthiopie est devenue le premier excédent commercial de la France en Afrique sub-saharienne, à 791 millions d’euros en 2017 contre 386 millions un an plus tôt, en grande partie grâce à des ventes d’Airbus A350 à Éthiopian Airlines. Hors aéronautique, les exportations ont plus que doublé depuis 2014, notamment dans la pharmacie, alors que la France importe pour 40,5 millions d’euros d’Éthiopie, surtout des produits agricoles.
Puis il décollera pour Nairobi, dernière étape. Il s’y entretiendra avec le président kényan Uhuru Kenyatta. La question du financement de la mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom), qui se bat contre les insurgés islamistes radicaux shebab et à laquelle le Kenya contribue en troupes, pourrait être abordée.
Le Kenya est encore un partenaire commercial mineur avec seulement 150 à 200 millions d’exportations en 2017 mais la France devrait signer à cette occasion des contrats de l’ordre de 3 milliards d’euros (énergie, infrastructures, ville durable).
La relative stabilité du pays, porte d’entrée du marché de la Communauté d’Afrique de l’Est et ses 200 millions d’habitants, attire de plus en plus d’entreprises françaises. Le groupe Carrefour a plusieurs surfaces à Nairobi et Décathlon vient d’y ouvrir son premier magasin.
« L’Éthiopie et le Kenya ont d’immenses besoin d’infrastructures » et « le président de la République est attendu sur les instruments financiers que nous pouvons mettre sur la table et nos entreprises sur les modèles de partenariat qu’elles peuvent proposer sans accroître la dette » de ces États, selon l’Élysée.
Une cinquantaine de grandes entreprises françaises sont implantées dans la région comme Total, Castel, Saint-Gobain, Décathlon, Bolloré, Orange, CMA-CGM, Soufflet, Peugeot, Essilor, Bonduelle, L’Oréal, EDF, Engie, Danone ou Schneider.
Parmi les patrons qui accompagneront la visite figurent Stéphane Richard (Orange) et Jean-Bernard Lévy (EDF).
D. S avec AFP
Cet article vous a intéressé ? Partagez-le avec vos amis et laissez-nous vos commentaires
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.