Ce mardi 1er février, Emmanuel Macron reçoit des représentants et des défenseurs des chrétiens d’Orient pour réaffirmer l’engagement historique de la France à soutenir ces minorités fragilisées et menacées par les conflits et les attaques djihadistes au Moyen-Orient.
Devant quelque 150 invités à l’Élysée, le chef de l’État va rappeler les actions engagées depuis le début du quinquennat et « ouvrir des perspectives » avant de décorer Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de l’Œuvre d’Orient depuis 2010, a indiqué lundi l’Élysée.
À cette occasion, la nouvelle présidente-directrice du Louvre, Laurence des Cars, présentera l’ouverture d’un 9e département du musée consacré à Byzance et aux chrétiens d’Orient.
Ces dernières semaines, le sort des chrétiens d’Orient a été mis en avant par plusieurs candidats à la présidentielle, notamment de droite et d’extrême-droite.
Les chrétiens d’Orient au cœur de la présidentielle
« La question des chrétiens d’Orient est au cœur de mon engagement », a ainsi déclaré Valérie Pécresse à l’occasion d’un voyage en Arménie. « Je ne voudrais pas qu’on subisse le même sort que les chrétiens d’Orient », a pour sa part affirmé le Président par intérim du RN Jordan Bardella tandis qu’Eric Zemmour insistait sur la nécessité de défendre la civilisation occidentale en soulignant que le monde chrétien ne devait « jamais refuser de faire (la guerre) quand il est attaqué ».
Dans son discours, Emmanuel Macron reviendra sur le rapport remis en 2018 par Charles Personnaz, rapporteur extérieur à la Cour des comptes, sur l’action de la France au profit des chrétiens d’Orient autour de trois thèmes : « protection du patrimoine », « reconstruction des monuments détruits » et « soutien au réseau éducatif ».
La France aide notamment plus de 170 écoles francophones au Moyen-Orient. Elle co-finance aussi l’Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit (Aliph), créée en 2017 avec les Émirats arabes unis, qui soutient 150 lieux culturels endommagés ou menacés par les conflits en Syrie, Irak ou Afghanistan ou par l’explosion du port de Beyrouth en 2020.
Enracinés au Moyen-Orient depuis les débuts du christianisme, les chrétiens de cette région ont vu leurs effectifs baisser de 20% avant la Première Guerre mondiale, à 4% aujourd’hui, selon le Vatican. Soit quelque 15 millions de personnes.
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