Stanislas Guerini, ministre de la Fonction publique dans les gouvernements d’Élisabeth Borne, « aura à porter » la réforme de la fonction publique annoncée depuis plusieurs mois, même s’il n’a pour l’heure pas été reconduit dans ses fonctions, a assuré lundi soir Emmanuel Macron.
Le nouveau gouvernement de Gabriel Attal aura à « porter une réforme historique de la fonction publique, préparée par ‘Stan’ », a affirmé le président lors d’une réception à l’Élysée des parlementaires de la majorité, selon une source présente à l’évènement. « Et je ne veux pas faire de scoop mais il aura à la porter », a ajouté le chef de l’État, dont M. Guerini est un proche depuis sa première campagne présidentielle en 2016-2017. Une marque apparente de confiance, alors que M. Guerini fait partie des grands absents de la première liste de ministres de plein exercice dévoilée jeudi par la présidence.
M. Guerini restera-t-il à son poste quel que soit son titre ?
Des secrétaires d’État et ministres délégués doivent encore être nommés dans les prochains jours, mais M. Guerini a « écarté » la possibilité de rempiler à la Fonction publique s’il ne conserve pas son ministère de plein exercice, selon son entourage. Contrairement aux ministres de plein exercice, les secrétaires d’État et les ministres délégués ne participent pas à tous les conseils des ministres et sont généralement moins autonomes.
Dans ce contexte, la déclaration du président de la République peut aussi faire figure de coup de pression pour que M. Guerini reste à son poste quel que soit son titre (ministre délégué ou secrétaire d’État).
La source ayant participé à la soirée de lundi à l’Élysée voit plutôt dans les déclarations du président « le signe d’une confiance personnelle » accordée à M. Guerini, en plus d’un soutien « très fort » à sa réforme, qui doit faciliter l’accès à la fonction publique et les déroulements de carrière dans le secteur public. La décision de le reconduire ou pas dans ses fonctions relève de toute façon « de discussions avec le président de la République et le Premier ministre », fait remarquer cette source.
Une réforme en préparation
Initialement annoncée pour le mois de février, la réforme de la fonction publique prévoit de faciliter la titularisation des alternants à l’issue de leur apprentissage, d’assouplir le système de promotions ou encore d’élargir les possibilités de rémunération au mérite, individuelle comme collective. « Il faut pouvoir rentrer plus facilement dans la fonction publique, bouger plus facilement dans la fonction publique et parfois pouvoir sortir plus rapidement de la fonction publique », avait résumé M. Guerini début novembre, lors d’une audition à l’Assemblée nationale.
Mais avant même sa présentation, la réforme est décriée par les syndicats. Dans un communiqué publié mardi, la FGF-FO (2e syndicat du public) demande « l’abandon du projet de loi fonction publique, programmé notamment pour casser le statut général des fonctionnaires ». « Quel que soit le ministre, quel que soit son périmètre, Solidaires fonction publique s’opposera à la rémunération au prétendu ‘mérite’ dans la fonction publique », a renchéri le 6e syndicat de fonctionnaires sur le réseau social X.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.