Bien que les opérations contre le terrorisme durent depuis 17 ans, les forces armées américaines et leurs partenaires de la coalition en Afghanistan continuent de faire face à une opposition redoutable. Ce ne sont pas seulement les hommes et les femmes de l’armée américaine et de ses alliés qui donnent leur vie.
Lorsqu’une embuscade d’Al-Qaida a coûté la vie au sergent Leandro Jasso, un ranger de l’armée, en novembre 2018, une source anonyme de l’armée a publié la biographie d’une autre victime de l’opération : le chien Maiko des Rangers de l’Armée. Le chien a sauvé la vie de son maître et d’autres rangers de l’unité et a été salué par les soldats comme un héros.
Selon Bloomberg, Maiko était l’un des quelque 1 600 chiens de guerre militaires (MWD : Military Working Dog) sur lesquels les forces armées américaines comptent pour dépister les combattants et les explosifs ennemis et pour être eux-mêmes une forme d’arme au combat.
Bien que né en Hollande en 2011, Maiko a été amené aux États-Unis à l’âge de 15 mois et a été sélectionné pour l’entraînement et l’affectation au 2e Bataillon de Rangers. Selon une biographie du chien publiée sur Twitter, Maiko a été « déployé six fois en Afghanistan, menant plus de 50 raids d’action directe dirigés par des Rangers ».
The U.S. soldier killed in Afghanistan on Saturday was identified as Sgt. Leandro Jasso, part of the Army’s elite 75th Ranger Regiment and on his third deployment to the country, according to U.S. Special Operations Command. https://t.co/tnrJpMjlJk pic.twitter.com/HZho0HDIua
— ABC News (@ABC) November 26, 2018
Le quotidien sur les forces armées américaines Stars and Stripes a expliqué qu’en tant que chien polyvalent (MPC multi-purpose canine), Maiko était un expert dans plusieurs domaines : « Maiko avait été formé aux fonctions de patrouille, de pistage, de détection et d’appréhension des bombes et avait utilisé ces compétences à plusieurs reprises, y compris pour le nettoyage de bâtiments. »
Maiko a été pris en charge par cinq maîtres-chiens différents au cours de son service et était estimé par tous les membres du régiment. Selon sa biographie, « Maiko était surtout connu pour son tempérament facile, sa constance à toute épreuve à l’entraînement et lors des déploiements, et sa nature indulgente quand les nouveaux maîtres-chiens faisaient des erreurs ».
Surtout, les rangers se sont souvenus que « Maiko n’a jamais reculé face à un adversaire, à l’entraînement ou au combat », peut-on lire dans le tweet.
Le 24 novembre 2018, Maiko et des membres du 75e Régiment de Rangers ont participé au nettoyage d’une maison dans laquelle un tireur d’Al-Qaida s’était barricadé. C’est le chien qui a fait irruption dans l’enceinte et a attiré les tirs ennemis, permettant aux Rangers d’identifier l’emplacement du tireur et de l’éliminer.
La bio continue : « Les actions de Maiko ont directement sauvé la vie de son maître, le sergent Jobe, et d’autres Rangers impliqués dans l’opération. » Les membres du régiment ont été bouleversés par la mort de Maiko, ainsi que celle de leur camarade, le sergent Leandro Jasso, qui a succombé à ses blessures.
À la « niche vide » que les Rangers vont voir s’ajoute la tragédie de la famille de Leandro Jasso, qui ne reverra plus jamais leur fils et leur frère.
Alors que les Rangers pleuraient la perte des leurs, ils se souvenaient aussi de Maiko pour ce qu’il avait apporté au régiment. « Nous pouvons apprécier sa vie et sa carrière étonnantes dans le 2e bataillon de Rangers grâce à son devoir et son sacrifice. Le chien polyvalent Maiko restera à jamais dans les mémoires par son caractère et le compagnon d’équipe qu’il était vraiment », conclut la biographie de Maiko.
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