Ils débarquent dans la nuit noire sur une plage des Côtes-d’Armor pour une session inédite de surf de nuit. Le lieu est désert et le moment idéal pour attaquer les vagues avec de puissantes lampes frontales malgré des conditions difficiles.
Sur la plage de Plévenon au Cap Fréhel, il est 23H00 en cette nuit de février quand l’arrivée d’un groupe de sept hommes pique la curiosité de quelques pêcheurs à la ligne, habituellement seuls à occuper le lieu.
Les températures sont fraîches et le groupe, rassemblé au pied d’une camionnette, écoute les dernières instructions. Yann Le Her, shaper (fabricant, ndlr) de planche, Alan, Yohann, Robin et Damien, enfilent cagoule, combinaison et chaussons en caoutchouc synthétique. Et surtout un casque sur lequel est fixée leur lampe frontale étanche à refroidissement liquide.
Appelée « blackswansurfing », cette technologie à leds éclaire l’eau sur une large zone avec une puissance de 7.000 lumens, l’intensité équivalente à celle de deux berlines de luxe pleins phares, selon ses concepteurs.
Alimentée par une batterie de la taille d’une petite valise, portée sur le dos, la lampe offre une heure et demie d’autonomie à plein régime.
François Guillou et Sébastien Étienne, les deux concepteurs paimpolais, expliquent comment faire fonctionner la lampe et déclencher le SOS en mer, en cas d’urgence. Et les surfeurs s’élancent dans la Manche.
Un spectacle de clair-obscur étonnant se joue alors dans la mer agitée de la Côte d’émeraude. Les surfeurs dévalent les rouleaux, pénètrent dans les tubes, révélant de toutes parts les vagues à la lumière des lampes.
Pour François Guillou, « il s’agissait de découvrir de nouveaux horizons de pratiques de surf à la nuit tombée ». « Surfer la nuit permet de s’extraire de la masse, de venir à des moments où il y a moins de monde sur les vagues », souligne cet entrepreneur.
La discipline impose aussi une pratique différente. « Surfer de nuit, ce n’est pas surfer comme en plein jour. Au niveau de l’anticipation, cela ne remplace pas le soleil. On voit moins les vagues, cela réclame d’être beaucoup plus intuitif et à l’écoute de ses sens. »
Et surtout « ne pas dépasser ses limites physiques, et ne pas se mettre en danger ». « Mais une fois qu’on est calé, le plus dur est fait », ajoute-t-il.
Vers 01h30 du matin, la session terminée, les surfeurs ont fait le plein de sensations. Tous évoquent un « sentiment de vitesse exacerbé » et une « grande excitation ».
Epochtimes.fr avec AFP
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