Le lavage de cerveau des élèves des écoles pour élever une génération d’athées est une arme à long terme qui est brutalement utilisée par le Parti communiste chinois (PCC) pour réprimer les croyances spirituelles.
Le régime a exploité de manière extrême le domaine de l’éducation – un outil potentiel qui peut transformer positivement toute société – pour propager au contraire la haine des religions en endoctrinant les étudiants avec des idéologies communistes et en les utilisant pour menacer et contraindre davantage leurs familles à renoncer à la foi spirituelle.
Depuis son arrivée au pouvoir en 1949, le PCC a lancé plusieurs campagnes pour contrôler totalement la population. Le régime autoritaire « prépare » la jeunesse chinoise, dès la maternelle, à surveiller et à laver le cerveau de ses proches avec des « idées et des pensées justes » ancrées dans l’athéisme, rapporte Bitter Winter, un magazine sur la liberté religieuse et les droits de l’homme en Chine.
« Avant de commencer l’école, j’ai parlé à mon enfant de la Création de Dieu, et il y a cru. Mais après avoir reçu l’enseignement à l’école, mon enfant est comme une personne différente. Dans la Chine athée, on a appris à ces enfants purs et innocents à haïr Dieu »
– UNE MÈRE CHRÉTIENNE ANONYME EN CHINE
Endoctrinement à la haine des religions
Afin d’inciter à la haine des religions, les écoles en Chine ont mis en place diverses mesures dictées par l’État pour menacer les élèves, disant que leur parents et proches seraient détenus s’ils visitaient des lieux de cultes ou des églises.
Bitter Winter a cité le cas d’un fils dont la mère était chrétienne. Lorsque le fils a trouvé un tract sur le christianisme dans la maison, l’enfant inquiet a averti sa mère : « Mon professeur dit que le christianisme est un Xie jiao. Si tu y crois, tu devras quitter la maison et tu ne pourra plus t’occuper de moi. Tu devras aussi t’immoler par le feu. »
« Xie jiao » ou « religions hérétiques » est un terme utilisé par le PCC pour attaquer toutes les croyances en Chine qui se situent en dehors des organisations religieuses officiellement approuvées et contrôlées par l’État, lesquelles sont remaniées par le Parti. Le régime a opté pour une traduction anglaise trompeuse du terme « secte » ou « culte diabolique » pour donner une légitimité à sa répression brutale de la foi.
Le petit garçon a alors sorti de son sac un manuel de « Morale et société » et a feuilleté les pages qui mentionnaient Xie jiao et comment résister à de tels groupes, ajoutant que son professeur avait dit que les groupes Xie jiao étaient « affreux ». Influencé par ce dont il était endoctriné, il a exhorté sa mère à déchirer le tract.
La mère chrétienne, dans l’espoir de ne pas aggraver les tensions, a caché tous les objets religieux de la maison. Cependant, un mois plus tard, le fils a de nouveau trouvé un tract religieux et l’a troué avec un couteau à fruits, faisant divers trous tout en menaçant sa mère d’abandonner sa croyance, insistant que « le christianisme est un xie jiao » et qu’elle « ne doit pas y croire ».
Surprise par le comportement agressif de son fils, elle a déclaré : « Avant qu’il ne commence l’école, j’ai parlé à mon enfant de la Création de Dieu, et il y a cru. Mais après avoir reçu l’enseignement à l’école, mon enfant est comme une personne différente. Dans la Chine athée, on enseigne à ces enfants purs et innocents à haïr Dieu ».
« Le christianisme est en concurrence avec le Parti communiste pour le contrôle du territoire et du cœur des gens, le travail étant effectué par le biais des églises et des lieux de rencontre religieux. Il est donc essentiel que chaque école élémentaire et collégiale, ainsi que les jardins d’enfants, accentuent leur travail idéologique sur les jeunes afin d’améliorer leur position politique. »
– AVIS DU BUREAU DE L’ÉDUCATION ET DES SPORTS DU COMTÉ DE YUGAN, CHINE, SELON UN HIVER RIGOUREUX
Inculquer le « gène rouge » communiste
Selon un reportage, le leader chinois Xi Jinping « promeut avec force l’éducation patriotique » pour endoctriner les jeunes aux idéologies communistes. Lorsqu’il a visité une école primaire dans la ville de Chenzhou, dans la province centrale du Hunan, le 16 septembre 2020, il a insisté sur l’endoctrinement du « gène rouge » chez les élèves et sur la nécessité de « transmettre la cause révolutionnaire de génération en génération ».
Le responsable de la ville de Heze a expliqué que les enfants sont « naïfs » et n’ont pas de pensées personnelles. Il faut donc leur « apprendre à aimer le Parti » dès leur plus jeune âge. « S’ils sont éduqués de cette façon, ils pourront servir le pays quand ils seront grands », a déclaré le fonctionnaire.
Dans un cas, le reportage indique qu’une école primaire de la ville de Jinan à Shandong a demandé aux parents de faire en sorte que leurs enfants mémorisent les valeurs socialistes fondamentales ; les parents se sont plaints que leurs enfants étaient tellement stressés par la mémorisation des « dogmes » qu’ils pleuraient de frustration.
Le 1er septembre 2020, lors de la première classe d’éducation patriotique de la nouvelle année scolaire, les élèves de l’école primaire de la province nord-est de Heilongjiang ont vu un slogan audacieux sur le tableau : « Tenons haut le drapeau des Jeunes Pionniers, suivons le Parti, et préparons-nous à nous battre pour la cause communiste à tout moment. » De plus, il y avait d’autres affichages électroniques près du tableau noir qui faisaient la promotion de slogans patriotiques similaires, selon le reportage.
Les enfants sont également obligés par les écoles de faire un rapport sur leurs parents qui suivent une foi particulière et, dans certains cas, ces enfants ont également été expulsés de l’école s’il s’avère qu’un membre de leur famille est un croyant.
Par exemple, le 6 septembre 2020, le petit-fils de 4 ans d’une enseignante à la retraite qui enseignait à la maternelle de Macheng City, dans la province de Hubei, s’est vu interdire de fréquenter l’école même après que la famille a payé la totalité des frais de scolarité à l’avance. La raison de son expulsion était que sa mère et sa grand-mère étaient des pratiquantes du Falun Gong qui refusaient de renoncer à leur foi, a rapporté Minghui, un site web basé aux États-Unis qui diffuse des informations de première main sur la persécution du Falun Gong en Chine.
Le Falun Gong, également appelé Falun Dafa, est une pratique spirituelle de cultivation personnelle basée sur le principe d’Authenticité, Bienveillance, Tolérance. Craignant ses enseignements spirituels universels, l’ancien dirigeant du PCC Jiang Zemin a considéré cette pratique pacifique comme une menace pour l’idéologie communiste, qui est basée sur le matérialisme, l’athéisme et le marxisme. Il a ensuite lancé une campagne brutale contre le Falun Gong en 1999. Des dizaines de milliers de pratiquants ont ainsi été emprisonnés, torturés et même soumis à des prélèvements d’organes forcés.
S’engager à « rester loin de la religion »
Entre-temps, lors de l’inspection des écoles en 2019, les autorités communistes ont « identifié des problèmes » dans la manière dont les membres du personnel traitaient les questions idéologiques liées aux religions, et par la suite, un avis a été publié en mars de la même année par le Bureau de l’éducation et des sports du comté de Yugan, selon un reportage de Bitter Winter.
L’avis indiquait que « le christianisme est en concurrence avec le Parti communiste pour le territoire et le cœur des gens, le travail étant effectué par l’intermédiaire des églises et des lieux de rencontre religieux. Il est donc essentiel que chaque école élémentaire et collégiale, ainsi que les jardins d’enfants, accentuent le travail idéologique sur les jeunes afin d’améliorer leur position politique », selon le rapport.
Les élèves d’une école primaire de la ville de Jinzhong, dans la province du Shanxi, ont été avertis par le directeur que « les États-Unis et d’autres pays utilisent la religion pour influencer la pensée des Chinois », et leur ont conseillé de « rester vigilants », selon un autre reportage de Bitter Winter datant de 2019.
Au mois d’avril de cette année-là, les écoles primaires et secondaires ont organisé des campagnes pour signer des banderoles et s’engager à « rester loin de la religion » après avoir reçu des ordres du Bureau de l’éducation et des sports du district de Suiyang, dans la ville de Shangqiu, dans la province du Henan. Des événements similaires ont suivi dans différentes régions de Chine, impliquant à la fois des élèves et des enfants de maternelle pour participer à l’événement.
Dans une école secondaire, un directeur a exigé que les élèves et les enseignants assistent à une « réunion idéologique » pour leur interdire de croire en toute religion tout en les obligeant à signer leur nom sur des banderoles de propagande. Afin d’inspirer davantage de peur, les élèves ont été menacés d’être expulsés s’ils étaient reconnus comme croyants en Dieu, selon l’article.
D’énormes banderoles avec des messages prônant d’ « empêcher les religions de s’infiltrer dans les campus scolaires » ont été affichées bien en vue à l’extérieur des jardins d’enfants et des écoles, ce qui amène des enfants innocents à devenir les marionnettes du PCC.
Une institutrice de maternelle anonyme a déclaré à Bitter Winter : « Les emseignants sont ceux que les enfants croient le plus, donc le gouvernement nous oblige à les endoctriner avec ces idées. »
« C’est clairement pour faire que les enfants rejettent la foi dès leur plus jeune âge », a ajouté l’enseignante. « Ils sont encore jeunes et ne comprennent pas tout. Je ne veux pas le faire, mais je n’ai pas le choix : pour répondre aux exigences du gouvernement, je dois passer par ces formalités. »
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