Les Chinois des quatre coins du pays continuent de révéler sur les réseaux sociaux et à Epoch Times qu’en raison des infections respiratoires persistantes et de la surpopulation des hôpitaux locaux et des crématoriums, les villages, les villes et même les rues des grandes villes chinoises semblent étrangement vides.
M. Chen, un chauffeur de camion de la province de Fujian, dans le sud-est de la Chine, qui n’a donné que son nom de famille pour des raisons de sécurité, a confié à Epoch Times qu’au cours des deux dernières années, de nombreuses personnes qu’il connaissait sont décédées. Il a ajouté que beaucoup de ses connaissances lui ont dit que la situation était la même dans tout le pays.
Depuis l’apparition du Covid-19 à Wuhan, en Chine, une vague d’infections respiratoires massive est apparue dans le pays presque chaque année.
Au début de la pandémie, les funérariums du pays fonctionnaient à plein régime mais ne parvenaient pas à répondre à la demande. Les autorités ont alors agrandi et rénové les funérariums du pays, et la vitesse de crémation des corps a augmenté après leur rénovation, a expliqué M. Chen.
Il raconte qu’il y a deux ou trois ans, trop de corps attendaient d’être incinérés alors que le nombre de fours pour le faire était insuffisant. « À l’époque, lorsqu’on envoyait des proches, il fallait faire la queue pendant plusieurs jours, voire quinze jours ou un mois. »
Selon M. Chen, le nombre de décès observés en Chine ces dernières années reste préoccupant. Aujourd’hui, beaucoup de ses parents et amis sont décédés.
Il a comparé cette situation avec le passé. « Un seul ami est décédé en dix ou vingt ans », a-t-il souligné. « Ces dernières années, je vois des enterrements tous les jours. Je sors souvent en voiture et je vois toujours des corbillards. »
En ce qui concerne l’affirmation du Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir qui prétend que la Chine a une population de 1,4 milliard d’habitants, M. Chen estime que les données officielles ne sont pas crédibles.
M. Li, un villageois de Zhoukou, dans la province du Henan, au nord de la Chine, qui n’a donné que son nom de famille pour des raisons de sécurité, a raconté à Epoch Times que ces derniers jours, les hôpitaux locaux ont tous été surchargés de patients et que de nombreuses personnes sont décédées de troubles comme la pneumonie, l’infarctus et l’accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique.
La plupart des personnes décédées étaient des individus en bonne santé, âgés d’une trentaine ou d’une quarantaine d’années.
Il a expliqué que ces dernières années, les villages locaux dont la population est d’environ 500 à 600 personnes ont signalé de nombreux décès. Certaines personnes sont décédées avant d’avoir pu être envoyées à l’hôpital, a t-il précisé.
« Les pauvres sont comme des fourmis, ils meurent et sont enterrés sans faire de bruit. Leurs familles n’ont pas les moyens de les incinérer. Ce genre de situation est trop courant de nos jours », a-t-il ajouté.
Mme Tan, une habitante de Tonghua, dans la province de Jilin, au nord-est de la Chine, qui n’a donné que son nom de famille pour des raisons de sécurité, a expliqué à Epoch Times que sa fille avait amené son enfant – qui était malade – à l’hôpital pour l’y faire soigner et qu’elle avait constaté que l’hôpital local était surchargé de patients, et ce depuis plusieurs semaines. Elle a également indiqué qu’une amie qui avait assisté aux funérailles d’un parent au début du mois d’avril lui a dit que les crématoriums étaient toujours surchargés.
Mme Tan a raconté que de nombreuses personnes sont mortes ces derniers mois dans le quartier de sa sœur, dont des quadragénaires, des quinquagénaires et des sexagénaires.
Un observateur de la Chine basé aux États-Unis a affirmé que de nombreux indicateurs font état d’un grave déclin de la population chinoise et que le PCC a gravement sous-estimé dans ses rapports officiels le caractère mortel du Covid-19 et les mesures draconiennes de confinement et de contrainte qui l’accompagnent.
Dans un nombre croissant de vidéos diffusées sur les réseaux sociaux en langue chinoise, des habitants de toute la Chine se demandent : « Où sont passés tous ces gens ? »
Quelle est la population réelle de la Chine ?
Ces derniers mois, un grand nombre de vidéos tournées par des Chinois ont fait leur apparition sur les réseaux sociaux, montrant de nombreuses villes et villages abandonnés à travers le pays et des rues vides dans les grandes villes, ce qui amène les gens à s’interroger sur la population réelle de la Chine en 2025.
Les descriptions anecdotiques provenant de Chine et les actions continues des autorités visant à brouiller les appels mondiaux à la transparence sur les données chinoises relatives à la pandémie de Covid-19 « illustrent un problème », a souligné le Dr Tang Jingyuan, observateur et médecin, dansun entretien avec Epoch Times, le 11 avril dernier.
« En d’autres termes, la population chinoise a connu une chute vertigineuse en l’espace de quelques années seulement, ce qui explique pleinement et raisonnablement les observations formulées par la population », a-t-il ajouté.

Depuis la première vague importante de Covid-19 en 2020, le SRAS-CoV-2 « a continué à sévir jusqu’à aujourd’hui en Chine et n’a jamais faibli », a déclaré M. Tang.
« Pendant les confinements « zéro Covid » du PCC de 2020 à la fin de 2022, le nombre de personnes décédées de l’épidémie en Chine était déjà très élevé. »
Ensuite, il pense que des millions de personnes sont mortes depuis la levée des restrictions. Certaines organisations internationales ont fait état d’estimations prudentes de 1,4 million de décès rien qu’entre décembre 2022 et février 2023, lorsque les restrictions « zéro Covid » ont été levées, estimant à environ 65 millions le nombre de nouvelles infections par semaine.
En février 2023, le nombre total officiel de décès dus au Covid-19 en Chine s’élevait à 83.150. Pour la même période, l’Inde a fait état d’un nombre de décès confirmés beaucoup plus élevé, à savoir 531.794, et le gouvernement indien a averti qu’il pensait que de nombreux décès n’avaient pas été signalés du fait d’une sous-estimation de sa population de 1,4 milliard d’habitants, similaire à ce que la Chine affirmait à l’époque.
Au cours de la même période, les États-Unis, avec leur population de 343,48 millions d’habitants, ont enregistré 1,1 million de décès confirmés, soit le nombre le plus élevé de tous les pays.
En 2025, les données communiquées par la Chine à l’Organisation mondiale de la santé font état d’un nombre officiel de 122.398 morts. Le nombre de décès confirmés en Inde est de 533.662, et les États-Unis ont enregistré 1,22 million de décès.
L’Organisation mondiale de la santé estime que le nombre total de décès dus au Covid-19 en Chine pourrait se situer entre 472.110 et 7,46 millions, et celui de l’Inde entre 2,82 et 11,79 millions.
Depuis le début de l’année 2020, a expliqué M. Tang, « nous pouvons constater que chaque année, l’épidémie atteint un pic très violent dans l’ensemble de la Chine continentale », ce qui constitue un phénomène unique qui ne semble pas aussi marqué dans d’autres pays. « Mais le PCC a utilisé d’autres méthodes pour le dissimuler, en disant par exemple qu’il s’agit d’une épidémie de pneumonie ou d’un autre virus. »
Selon M. Tang, chaque vague de cette épidémie a provoqué un grand nombre de décès en Chine. « Le gouvernement communiste chinois dissimule le nombre de décès. »
Le PCC a retardé la publication des données du recensement de 2020, suscitant chez les observateurs des soupçons quant à la diminution de la population chinoise suite à la crise du Covid-19. Finalement, le PCC a publié les données, affirmant que la Chine comptait toujours 1,4 milliard d’habitants, ce que le peuple chinois remet en question.
Certains ont remarqué dans des vidéos récentes que lorsque la Chine déclarait avoir 1,2 milliard d’habitants au début des années 2010, les villages et les villes chinoises étaient beaucoup plus peuplés, avec des habitants à perte de vue. Ce n’est toutefois pas le cas aujourd’hui, avec les déclarations du PCC qui parle d’une population de 1,4 milliard d’habitants.
Quant à savoir pourquoi la diminution rapide de la population chinoise n’attire que maintenant l’attention des Chinois, M. Tang a affirmé que « la disparition à grande échelle de la population a un effet différé. Il faut un certain temps pour que de nombreux signes se manifestent ». Il a ajouté que la faiblesse de l’économie chinoise à planification centralisée est une autre raison.
Il y a quelques années, même en pleine épidémie, l’économie chinoise n’avait pas encore connu de crise majeure, a-t-il noté.

« Il y avait encore beaucoup de gens de tout le pays qui se précipitaient dans ces villes de premier et de second rang pour travailler. Même si les décès ont été nombreux dans ces villes, elles ont été rapidement comblées par un grand nombre de nouveaux travailleurs migrants. L’illusion s’est donc créée que ces villes comptaient encore beaucoup d’habitants. »
Après le déclin de l’économie chinoise résultant de problèmes structurels et de la guerre commerciale menée par les États-Unis, les perspectives d’emploi dans de nombreuses villes de premier et de second rang ont également diminué, et moins de travailleurs migrants sont venus combler le déficit démographique dans les villes. « Il est donc devenu soudainement évident que la population avait diminué de manière significative. »
Luo Ya, Fang Xiao et Xiong Bin ont contribué à la rédaction de cet article.
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