Interdits d’université, d’hôpital ou de supermarché : des millions de Chinois sont menacés d’être mis au ban de la société s’ils ne sont pas vaccinés contre le Covid-19, selon des directives adoptées par une vingtaine de collectivités locales.
La Chine, où le coronavirus a fait son apparition à la fin de 2019, a déjà administré plus de 1,4 milliard de doses de ses vaccins et prévoit d’immuniser totalement les deux tiers de sa population d’ici à la fin de l’année. Mais nombre de Chinois ne sont pas convaincus, soit qu’ils doutent de l’efficacité des vaccins, soit qu’ils ne jugent pas nécessaire de le faire puisque l’épidémie est pratiquement éradiquée dans le pays.
Mais alors que le variant Delta, plus contagieux, circule dans les pays voisins, plusieurs villes et comtés tentent d’imposer la vaccination à leurs habitants — une démarche qui pourrait annoncer des mesures prises au plan national.
La Chine, horrible dictature où des non-vaccinés n’ont plus aucun droit, exclus de l’hôpital, de l’université, de supermarchés, etc !
Heureusement que la France est le pays des droits de l’homme, une démocratie aboutie qui jamais n’ira vers ce modèle chinois !
…N’est-ce pas ? https://t.co/5ILmhZOaj8— Florian Philippot (@f_philippot) July 15, 2021
Vaccination imposée dans plusieurs villes
Dans le Yunnan (sud-ouest), la ville de Chuxiong (510.000 habitants) a ainsi annoncé mercredi 15 juillet que tous les citoyens de plus de 18 ans devraient avoir reçu au moins une dose de vaccin avant le 23 juillet. Les récalcitrants « ne seront pas admis dans les lieux publics tels que hôpitaux, maisons de retraite, écoles, bibliothèques, musées, prisons ou transports publics », a averti la mairie. Un mois plus tard, seules les personnes ayant reçu deux injections pourront accéder à ces lieux.
Dans le Henan (centre), le comté de Tianhe a pour sa part menacé de licencier les fonctionnaires non vaccinés d’ici au 20 juillet, selon un avis publié lundi. Ces différentes mesures ont été critiquées sur les réseaux sociaux. « D’abord on nous a dit que la vaccination était facultative et maintenant ça devient obligatoire », tempête un internaute sur le réseau Weibo.« Je viens d’avoir ma deuxième dose mais cette politique ressemble à un oukase (une décision arbitraire, ordre impératif, ndrl)« , se plaint un autre utilisateur.
Ces derniers mois, plusieurs collectivités locales avaient tenté la manière douce pour convaincre les Chinois de se faire vacciner, offrant dans certains cas des bons d’achat ou… des œufs frais en échange d’une injection.
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