En direct sur Paris Première, Marine Le Pen désintègre Éric Naulleau : « Politiquement vous êtes un âne »

13 décembre 2018 21:11 Mis à jour: 13 décembre 2018 21:11

Invitée sur le plateau de l’émission Zemmour & Naulleau sur Paris Première le 12 décembre, Marine Le Pen a eu quelques échanges particulièrement vifs avec l’auteur de Quand la coupe déborde.

Jeudi soir, Marine Le Pen était sur le plateau de l’émission Zemmour & Naulleau pour débattre de l’actualité. Quelques minutes après le début du programme télévisé, un premier accrochage eut lieu entre Éric Naulleau et la présidente du Rassemblement national à propos des individus radicalisés.

Alors que le chroniqueur expliquait qu’il manquait encore des « éléments d’information » pour affirmer que l’attentat commis à Strasbourg était l’œuvre d’un terroriste islamiste, reprochant à Marine Le Pen d’avoir « une grille de lecture toute faite » de la situation, il s’est dit incapable de savoir si le tueur n’avait pas « tiré dans la foule pour créer le chaos et échapper à la police » qui le recherchait depuis le petit matin pour des faits de droit commun.

Une déclaration qui a déclenché l’ire de la présidente du Rassemblement national :

« Il vous faut combien d’attentats terroristes pour comprendre que le profil est le même ? Que ce jeune fréquentait les milieux radicalisés de Strasbourg, qui est un haut lieu du fondamentalisme islamiste ; que des secteurs tels que ceux-là, il y en a grosso modo 750 en France ; qui sont des zones de non-droit aux mains des fondamentalistes islamistes qui y développent leur idéologie, financés en partie par des fonds étrangers et en partie par des fonds qui proviennent de la poche des Français au travers d’associations soi-disant culturelles, d’associations soi-disant sportives», s’est emportée la responsable politique.

« Je sais exactement de quoi je parle, le type n’est pas sorti parce qu’il était énervé, ce n’est pas un déséquilibré, on nous fait le coup à chaque fois. C’est un fondamentaliste islamiste, il ressemble exactement à ceux qui l’ont précédé et c’est 250 morts depuis les six dernières années dans notre pays », a-t-elle ajouté.

La tension s’accroît sur le plateau

Un premier échange relativement vif avant que les protagonistes n’abordent la question des « gilets jaunes ».

La conseillère régionale des Hauts-de-France a livré son sentiment sur le mouvement et ses membres, qu’elle a qualifiés de représentants de « la France des oubliés […] à laquelle personne ne s’intéresse, qui ne fait pas partie des minorités au chevet desquelles tous les responsables politiques sont venus s’agenouiller au fur et à mesure des années ».

Mme Le Pen a également profité de son temps de parole pour se féliciter de la mobilisation sans précédent des « gilets jaunes » :

« Ce qui se passe sur les ronds-points, sur les barrages, c’est fabuleux, c’est très bon signe, c’est merveilleux, c’est cette fraternité française qui vient de s’exprimer. »

Estimant qu’elle n’aurait pas dû appeler les manifestants à se rassembler sur les Champs-Élysées le 24 novembre, Éric Naulleau a d’abord qualifié Mme Le Pen d’irresponsable avant de fustiger une tentative de récupération indigne, ainsi qu’une « propagande grossière sur le Pacte de Marrakech pour insuffler un peu de contestation identitaire » à la crise.

Des déclarations qui ont fait sortir la députée du Pas-de-Calais de ses gonds :

« Puisque vous m’avez adressé un certain nombre d’amabilités, à mon tour de vous en livrer. Je pense que politiquement vous êtes un âne et professionnellement, un mouton. »

« Politiquement vous êtes un âne et ça, c’est la crise de ‘gilets jaunes’ qui le démontre […] puisque les pauvres sont dans la rue et qu’ils n’arrivent plus à boucler leurs fins de moi. Voilà, c’est la réalité de la politique, c’est dur mais c’est ainsi. »

« Et puis vous êtes professionnellement un mouton, puisque vous hurlez avec les loups », conclut l’ancienne avocate du barreau de Paris.

Cet article vous a intéressé  ? Partagez-le avec vos amis et laissez-nous un commentaire pour nous donner votre avis. 

VIDÉO RECOMMANDÉE :

Pour Jean Lassalle, « les ‘gilets jaunes’ montrent aujourd’hui qu’on ne peut pas tordre la France »

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.