Teintures, extensions et postiches: les soins capillaires du néolithique étaient déjà au top, à en croire une reconstitution de coiffures d’époque organisée par des archéologues et des coiffeurs dimanche dans le nord de la Grèce pour les journées du Patrimoine. Vingt modèles, des habitantes de la région, se sont prêtées au jeu, inspiré par les fouilles d’un habitat datant du 6ème millénaire avant J-C. près du village de Pontokomi.
Les chignons, boucles et tresses qu’elles arboraient se voulaient des reconstitutions de coiffures visibles sur des idoles en terre cuite retrouvées sur les lieux. Au total, plus de 700 de ces vestiges ont été mises au jour sur le site, apparemment détruit par un incendie après 500 d’existence. « C’est en quelque sorte de l’archéologie expérimentale », a expliqué à l’AFP la responsable des services archéologiques de la région, Areti Hondroyanni-Metoki. « Après avoir examiné des centaines d’idoles, c’est impressionnant de les voir comme s’animer », a-t-elle relevé.
« Ce qui est sûr, c’est que les femmes du néolithique avaient de très longs cheveux, elles les coupaient peut-être pour faire des extensions, et utilisaient vraisemblablement des teintures naturelles », a-t-elle ajouté
Pour se coiffer, elles se servaient aussi de fils et filets, ainsi que « probablement de laine pour gagner du volume », selon Eléni, une des coiffeuses ayant participé à l’expérience. Pour les coiffures les plus complexes, dont certaines ont demandé des heures de préparation aux participants à l’expérience, « les femmes devaient sûrement s’entraider », a-telle relevé.
D.C avec AFP
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