Les mains recouvertes de glaise molle et humide, l’activité bat son plein pour les potiers de la capitale indienne New Delhi à l’approche de la fête des lumières hindoue de Diwali.
En cette haute saison de festivals religieux dans le pays d’Asie du Sud, les allées étroites de Kumhar Gram (« le village des potiers ») bruissent de clients en quête d’objets aussi variés que des pots, des vases à fleurs ou des statuettes en terre cuite de dieux et déesses hindous.
« Notre saison commence autour du festival de Navratri et dure jusqu’à Diwali. Nous fabriquons au fur et mesure et entreposons durant les onze mois restants pour vendre autour de Diwali », explique Dinesh Kumar, un potier de ce quartier situé dans l’ouest dans la mégapole de vingt millions d’habitants.
Une petite lampe à huile en terre cuite à la fenêtre
Le soir de Diwali, un mot tiré du sanskrit qui signifie « rangées de lampes », les Indiens ont pour tradition de placer une petite lampe à huile en terre cuite à leur fenêtre, illuminant ainsi les maisons et rues à la lueur de bougies. Cette année, la fête tombe le 27 octobre.
« Les gens viennent ici de toute l’Inde car nos lampes à huile sont spéciales, et nous en avons également des colorées venant du Gujarat et de Calcutta », explique à l’AFP Virendra Kumar Prajapati, un vendeur de poteries de Kumhar Gram.
Le quartier héberge environ 500 familles de la communauté traditionnelle des potiers, qui se sont établies là il y a un demi-siècle. Le savoir-faire s’y transmet de génération en génération.
Les potiers installés dans le village de Dinesh Kumar
Comme tant d’autres dans le village, Dinesh Kumar a appris le maniement et la sculpture de la glaise de son père, et passe aujourd’hui cet héritage à ses jeunes enfants: « je les instruits de la même manière que j’ai appris de mon père, qui avait lui-même appris de son père et ainsi de suite », dit-il.
Dans de nombreux foyers, toute la famille participe au processus de fabrication. Jagmohan, un autre artisan, se répartit ainsi les tâches avec ses frères, leurs femmes, ses parents et les enfants.
Assis devant un tour de potier, l’homme de 48 ans produit des objets en terre cuite à longueur de journée. Ses mains font naître des formes lisses de la glaise humide en rotation constante.
Une fois la structure achevée, l’un de ses frères y grave des motifs à l’aide d’une petite lame. Les femmes emmènent ensuite les produits finis sur le toit pour qu’ils sèchent et se solidifient.
Une fois secs, ils sont cuits dans un four puis chargés dans un rickshaw pour être vendus sur les marchés, et atterrir dans les foyers indiens.
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