Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, a entamé mercredi une visite sans précédent pour sa formation en Israël afin d’assister à une conférence sur la lutte contre l’antisémitisme, à l’invitation du gouvernement israélien.
Il s’est d’abord rendu sur les lieux du massacre du festival Nova, où plus de 370 personnes ont été tuées le 7 octobre 2023 lors de l’attaque de l’organisation terroriste Hamas dans le sud israélien.
Le jeune président du RN s’est recueilli devant des photos des victimes sous le vrombissement des avions militaires israéliens qui survolent quotidiennement cette partie du Néguev depuis le reprise des frappes aériennes dans la bande de Gaza, toute proche, le 18 mars.
M. Bardella a longtemps écouté un jeune homme de 25 ans, survivant de la tuerie. « Vous avez beaucoup de courage, c’est important que les gens en France se rendent compte de ce qui s’est passé ici », lui a-t-il dit.
En compagnie de @FabriceLeggeri et de @louis_aliot, nous avons écouté le témoignage bouleversant de Sabine Tassa, Française d’#Israël dont le fils de 17 ans et le mari ont été assassinés par les terroristes du Hamas le 7 octobre 2023.
Son mari s’est sacrifié pour que ses deux… pic.twitter.com/mZmPXtN54z
— Jordan Bardella (@J_Bardella) March 26, 2025
La visite a été menée par un représentant de l’armée israélienne, et ponctuée de commentaires du ministre israélien de la Diaspora, Amichai Chikli, et de l’ancien député français LR (droite), Meyer Habib. Dans la même région, à Netiv Haasara, M. Bardella a ensuite rencontré Sabine Taasa, une Franco-Israélienne dont le mari et le fils aîné ont été tués lors de l’attaque du Hamas.
« Il faut occuper Gaza »
« Il faut occuper Gaza », lui a-t-elle dit, « on n’a pas demandé cette guerre, j’espère que l’Europe pourra le comprendre ». Au cours de la conversation, M. Bardella a lui estimé que le conflit dans la bande de Gaza était celui de « la civilisation contre la barbarie ». Auprès des journalistes français l’accompagnant, il s’est refusé à tout commentaire « sur des opérations militaires qui sont en cours ».
Plus tôt, il avait affirmé qu’Israël et la France avaient « les mêmes adversaires », établissant un parallèle entre l’attaque du Hamas en Israël et les attentats jihadistes du 13 novembre 2015 en France. De retour à Jérusalem, il doit se rendre en fin d’après midi au mémorial de la Shoah de Yad Vashem.
Jeudi, M. Bardella doit prendre la parole lors d’une grande conférence sur l’antisémitisme, aux côtés d’autres représentants de la droite européenne.
« Un ami extrême d’Israël »
Son invitation a suscité des réactions en Israël et parmi d’autres invités internationaux à l’évènement, dont l’intellectuel français Bernard-Henri Lévy qui a annulé sa venue. Malgré ses efforts de dédiabolisation, notamment envers la communauté juive, le RN reste associé aux propos antisémites de Jean-Marie Le Pen, fondateur du FN, décédé en janvier 2025.
« Jordan Bardella n’est pas un homme d’extrême droite, mais un ami extrême d’Israël », a réagi le ministère de la Diaspora, dans un communiqué.
L’attaque sans précédent du Hamas du 7 octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 otages enlevés lors de cette attaque, 58 sont toujours retenus dans la bande de Gaza, dont 34 sont morts, selon l’armée israélienne.
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