En visite dans le département de l’Indre-et-Loire, Nicolas Sarkozy estime que « la vie est très difficile »

Par Paul Tourège
21 juin 2019 10:37 Mis à jour: 12 juillet 2019 14:26

L’ancien chef de l’État a profité d’une cérémonie de remise de la Légion d’honneur pour tenir son premier discours officiel depuis l’annonce de son renvoi en correctionnelle dans le cadre de l’affaire des écoutes.

Ce jeudi, Nicolas Sarkozy s’est exprimé devant près de 200 invités réunis à la maison de Saint-Cyr-sur-Loire dans le cadre d’une cérémonie de remise de la Légion d’honneur à l’ancienne secrétaire d’État à la famille Claude Greff. Députée UMP de la deuxième circonscription d’Indre-et-Loire à partir de 2002, elle avait intégré le gouvernement Fillon en 2011.

Quelques jours après le rejet de son pourvoi en cassation et l’annonce de son renvoi devant la justice pour « corruption » et « trafic d’influence » dans l’affaire dite « des écoutes », l’ancien chef de l’État français a évoqué à demi-mots ses déboires judiciaires et les affres du parti Les Républicains dont la débâcle aux dernières élections européennes est encore dans toute les têtes.

« La vie, ce n’est que des épreuves. Le bonheur n’est pas dans l’épreuve évitée, il est dans l’épreuve surmontée », a ainsi déclaré Nicolas Sarkozy.

« La vie est très difficile. Je ne connais pas une personne ici qui pourrait porter un témoignage inverse », poursuit l’ex-président de la République en faisant allusion au décès en 2011 de l’épouse de Philippe Briand, maire (LR) de Saint-Cyr-sur-Loire.

Ancien trésorier de la campagne présidentielle menée par Nicolas Sarkozy en 2012, M. Briand est mis en examen dans le cadre de l’affaire Bygmalion. Une affaire pour laquelle l’ancien président de la République est lui-même poursuivi pour « financement illégal de campagne ». La justice lui reproche en effet d’avoir dépassé le plafond autorisé des dépenses électorales – fixé à 22,5 millions – de plus de 20 millions d’euros.

Une série d’allusions à peine voilées

« On ne peut faire de la politique que si on aime profondément les gens avant de s’aimer soi-même. Or, parfois, on a l’impression qu’ils s’aiment énormément… Je ne vise personne », a ajouté l’ancien locataire de l’Élysée.

« Dans ma longue carrière politique, on m’a reproché parfois, y compris mes propres amis, de trop élargir de trop rassembler des gens différents, mais moi je vous dis : on n’élargit jamais assez. J’ai toujours préféré le risque de l’élongation à celui de la rétraction », a souligné Nicolas Sarkozy dans une allusion à peine voilée à l’état de la droite française et aux responsables du parti Les Républicains.

« Quand on commence à se replier sur un petit cénacle, quand on est sectaire, il n’y a jamais de fin. Quand vous rentrez dans le phénomène de rétractation sur vous-même, vous vous trouvez dans une situation où l’autre n’est jamais assez d’accord avec vous […] Et à la fin, vous vous retrouvez tout seul », conclut le mari de Carla Bruni.

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