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Énergies renouvelables: un film solaire organique révolutionnaire inventé par un laboratoire nantais

novembre 19, 2022 9:07, Last Updated: novembre 19, 2022 9:07
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Alors que se clôture en Égypte ce 18 novembre 2022 la COP27, où près de 200 pays étaient présents, la France s’engage elle aussi dans le développement des énergies renouvelables. Ce film solaire, inventé par une société nantaise, est peut-être la solution pour obtenir la souveraineté énergétique en France.

L’entreprise Asca, spécialisée dans le film photovoltaïque, est une filiale du groupe Armor qui est l’expert en formulation d’encres et enduction de couches fines sur des films minces. Elle a mis au point un matériau révolutionnaire après dix ans de recherches et de développement, permettant ainsi de rendre autonome en énergie les lieux sur lesquels il est installé. Pour cela, elle a investi plus de 100 millions d’euros, ainsi que le relate latribune.fr.

Un matériau qui peut être installé aisément sur tous types de supports

« La solution est sous nos yeux », affirme Hubert de Boisredon, le PDG du groupe Armor et fondateur de la filiale Asca. Le groupe nantais a mis au point une technologie à base de polymères photo-actifs, sans solvants et sans matériaux rares. Ils sont de plus légers, souples, transparents et recyclables.

Ce matériau, qui est complémentaire des panneaux photovoltaïques, peut être installé aisément sur tous types de supports (façades, toitures, balcons, vitrages…) et permet surtout une autonomie énergétique. En effet, grâce à la lumière du soleil, et ce peu importe l’orientation et la couverture nuageuse, ces modules photovoltaïques vont produire de l’énergie. Ils produisent autant d’énergie que des panneaux solaires classiques. « À puissance égale, le film produit 30% d’énergie de plus qu’un panneau solaire », indique Hubert de Boisredon.

Économe en Co2

Outre ces atouts, le matériau est par ailleurs économe en Co2. En effet, il évite ainsi l’importation des panneaux photovoltaïques, souvent produit en Chine, et par conséquent n’utilise pas la voie de transport maritime.

Mais si ces films solaires sont commercialisés depuis 2017 et ont déjà séduit des pays tels que la Suisse – ils recouvrent notamment la façade média du pavillon Novartis à Bâle – l’Allemagne ou encore les Pays-Bas pour ne citer qu’eux, ils ont du mal à se développer en France, alors même que tout le monde souhaite que le pays atteigne la souveraineté énergétique. Le problème c’est qu’en France, la réglementation est plus contraignante.

Une technologie qui peine à percer en France en raison de la réglementation

En France, il est nécessaire d’obtenir, pour chacune de ses réalisations, une homologation du CSTB (Centre scientifique et technique du Bâtiment), sans quoi « un bâtiment n’est pas assurable », explique Moïra Asses, la vice-présidente d’Asca en charge de la stratégie et du marketing. Cette dernière souligne que par conséquent, « personne ne prend le risque ». Conclusion dans l’Hexagone, cette innovation de l’Asca n’a pour le moment que le « statut expérimental ».

« La réalisation de Bâle a créé un véritable appel d’air qui devrait nous permettre de multiplier par trois la production en 2023 », espère néanmoins Moïra Asses.

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