En garde à vue depuis samedi, la mère de l’enfant autiste retrouvé mort poignardé à Marseille, au bord du fleuve Huveaune, a reconnu les faits : c’est bien elle, dépassée par les « crises » de son fils, qui l’a tué avec un couteau de cuisine.
Après moins de 24 heures à l’Evêché, au siège de la police judiciaire marseillaise, cette femme âgée de 39 ans a « rapidement reconnu les faits », a expliqué le 30 octobre la procureure de la République de Marseille Dominique Laurens, dans un communiqué détaillé.
« Dans un premier temps », la mère aurait d’abord « frappé son fils dans l’appartement » familial, vendredi, le jour où elle avait signalé sa « disparition ». Puis elle l’aurait « emmené dans le ‘ravin' » (au bord de l’Huveaune, ndrl) où le corps sans vie allait être retrouvé samedi par le père et l’oncle de l’enfant.
C’est « sur place » qu’elle l’aurait alors tué, « à l’aide d’un couteau pris dans la cuisine », précise la magistrate, soulignant que l’enfant était « décédé dans l’après-midi vendredi, avant même le signalement de sa disparition ».
Des images des caméras de vidéo surveillance
Les explications de la mère, qui a déclaré être « revenue peu de temps après (au bord de l’Huveaune) pour se débarrasser d’affaires », recoupent les « éléments recueillis (…) tant à son domicile que le long des berges » du fleuve, ainsi que les images des caméras de vidéo surveillance, a insisté Mme Laurens.
Avant de découvrir le corps de l’enfant, samedi à la mi-journée, en bas d’une pente raide donnant sur l’eau, dans des herbes hautes et des broussailles, son père et son oncle avaient d’abord retrouvé sa veste, à 08H30 le matin, à une centaine de mètres de distance, également au bord de l’Huveaune, dans le quartier populaire de la Capelette.
« Elle n’arrivait plus à gérer la situation »
La garde à vue de la mère, dès samedi soir, avait été motivée par les premiers constats de la police technique et scientifique dans l’appartement, qui laissaient apparemment peu de doute sur la thèse de l’infanticide.
Auprès des enquêteurs, la mère a évoqué « les crises » dont souffrait son fils âgé de 11 ans, autiste, expliquant qu’« elle n’arrivait plus à gérer la situation »: « Ce jour-là », vendredi, elle a « estimé que cela ne finirait jamais », détaille la magistrate dans son communiqué.
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