Pendant 1 an, des centaines de Roms ont squatté des locaux où un entrepreneur avait prévu d’installer sa société. Cependant, après avoir enfin récupéré les lieux, et face au saccage laissé sur place, ce dernier a demandé réparation à l’État.
Cette fois ce n’est pas un logement, mais une société : un entrepreneur d’Émerainville, en Seine-et-Marne, a été empêché depuis août 2020 par plusieurs centaines de Roms (environ 300) de prendre possession d’un entrepôt où il prévoyait d’installer sa société et sa quarantaine d’employés.
De plus, avant d’être enfin délogés – au terme d’une décision de justice ordonnant leur expulsion, puis à la suite de l’intervention des forces de l’ordre – les squatteurs ont saccagé les lieux, comme c’est généralement le cas, a rapporté Le Parisien.
Cependant, là où la plupart des victimes – fatiguées par les longues procédures – préfèrent en rester là, non sans devoir engager de lourds travaux, Raoul Antunes (le patron d’Euro Clim Plus, spécialisée dans l’installation d’équipements thermiques), ne compte pas en rester là.
Il faut dire que le préjudice subi est évalué non pas à quelques milliers ou à une dizaine de milliers d’euros, comme c’est souvent le cas dans les affaires de squats, mais à « au moins 200 000 euros pour le moment », a indiqué Me Florence Fredj-Cate, l’avocate de l’entrepreneur.
Raoul Antunes, qui réclame une indemnisation à l’État, a ainsi saisi le tribunal administratif de Melun pour obtenir réparation, a rapporté Immobilier Figaro.
À noter que dans son bras de fer judiciaire avec l’État, Raoul Antunes a reçu le soutien du maire d’Émerainville, Alain Kelyor, qui se dit scandalisé par la situation : « Dans quel pays vivons-nous ! Il fallait arrêter ces squatteurs avant qu’ils arrivent tous. On les a virés, mais pour les mettre dans des hôtels. C’est le contribuable français qui va encore payer ! » s’est insurgé Alain Kelyor.
Selon lui, en plus de pénaliser le contribuable français, ces affaires de squat profiteraient également à une « mafia » qui exploite les squatteurs : « Ils [les squatteurs] paient un loyer pour leur cabane, pas au propriétaire, mais à ceux qui les ont fait venir de force. On ne sait pas quels moyens les squatteurs avaient pour vivre. Il fallait bien qu’ils se logent et nourrissent leurs enfants. Mais les règles d’hygiène sont bafouées. Ils sont devenus des délinquants primaires », a-t-il ajouté.
Désormais, si la responsabilité de l’État est reconnue, l’affaire pourrait bien faire jurisprudence.
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