Dans cette interview exclusive, M. Trump et M. Patel (ancien conseiller principal à la Maison Blanche et chef de cabinet du Pentagone) abordent la situation des États‑Unis, la menace de la Chine communiste, le retrait des États‑Unis d’Afghanistan, l’enquête menée par l’avocat John Durham sur le Russiagate, et bien d’autres sujets.
Vous trouverez ci‑dessous une traduction complète de l’émission.
Kash Patel : M. le Président, merci beaucoup de vous joindre à nous, à Epoch Times et à Kash’s Corner. Nous sommes ravis de vous avoir et nous vous remercions d’être avec nous aujourd’hui, ici, dans cet endroit merveilleux qu’est Mar‑a‑Lago. Nous sommes heureux de discuter avec vous.
Je vais entrer dans le vif du sujet. Nous savons ce que votre administration a accompli face à la Chine, contre le PCC, et comment vous avez réussi à vous faire respecter de Xi Jinping. Et nous avons aussi vu comment s’est déroulée l’année qui vient de se terminer. M. le Président, à quoi vont ressembler les trois prochaines années ? Comment allons‑nous faire face à la Chine ? Que doit faire la prochaine administration, le prochain président, non seulement pour nous ramener là où nous étions, mais [pour nous positionner] plus loin encore ?
Le président Donald Trump : C’est la période la plus triste que j’ai jamais vue pour notre pays. Tout était si bien en place. Vous y compris. Les frontières, les relations avec les autres pays, ils nous respectaient. Nous avons passé des accords commerciaux qui étaient de bons accords. Nous avons rompu les accords désavantageux et passé de très bons accords. Par exemple, nous avons mis fin à l’ALENA [Accord de libre‑échange nord‑américain], qui était horrible et nous avons [désormais] l’ACEUM [Accord Canada‑États‑Unis‑Mexique] avec le Canada et le Mexique.
Mais maintenant nous vivons la période la plus triste de notre pays, et je pense la période la plus embarrassante de notre pays. Regardez, aux frontières, c’est le désastre et des millions de personnes affluent. Tout est désastreux. Il n’y a rien de bon… [Il y a aussi] l’inflation. Mais le pire de tout, je pense, c’est la façon dont a été organisé le retrait d’Afghanistan.
J’avais [déjà] réduit nos effectifs à 2000 soldats. Nous étions en train de nous retirer avec force et dignité, avec notre équipement, sans morts. La façon dont ils se sont retirés d’Afghanistan… C’était comme si nous n’étions qu’un gang qui ne sait même pas tirer droit. Et rapatrier l’armée avant de rapatrier [les civils] ! Maintenant, ils sont pris en otage, nous pouvons les qualifier d’otages, les Américains, et quelques autres. Finalement, tout ce qu’ils ont fait, c’est de faire venir des milliers et des milliers de personnes d’Afghanistan. Ils ne savent pas même qui sont tous ces gens exactement ni d’où ils viennent. Ça va nous coûter cher à l’avenir, vous verrez. Nous allons payer un très, très lourd tribut au terrorisme et à d’autres événements. Et c’est tellement triste à voir.
M. Patel : Comment remanier [nos relations avec] la Chine ?
Le président Trump : Il faut les remanier. La Chine va maintenant se déchaîner. Je pense qu’après les Jeux olympiques, des choses défavorables vont arriver en ce qui concerne Taïwan. Si les élections n’avaient pas été truquées, tout cela ne serait jamais arrivé. C’était une élection truquée et une situation honteuse. Et maintenant la Russie et l’Ukraine, la Corée du Nord, l’Iran, sont en train [de tout] renégocier parce que nous sommes dans une position de faiblesse.
Nous aurions pu avoir un accord avec l’Iran en une semaine, après l’élection, c’était déjà en cours. Ils étaient prêts à signer un accord. Ils auraient conclu cet accord en une semaine. Au lieu de cela, les termes de l’accord actuel, celui qu’ils souhaitent [finalement] est épouvantable pour notre pays. Il faut juste de nouveaux dirigeants. Je pourrais prodiguer des conseils sur une vingtaine de sujets au moins. Je pourrais dire : « Faites ceci, faites cela », [mais] ils ne le feront pas.
M. Patel : Ils ne le feront pas, mais je pense que l’Amérique souhaite tout de même savoir ce qu’il faudrait faire. Parce qu’en ce moment, il n’y a plus personne dans une position de pouvoir comme la vôtre, M. le Président pour oser dire : « Alors que devons‑nous faire ? » C’était formidable, je suis d’accord. Je faisais partie de votre appareil de sécurité nationale, et nous avons confronté l’Iran. Nous nous retirions d’Afghanistan intelligemment avec nos conditions et placions l’Amérique en premier. Mais les gens sont là, et je discute régulièrement avec eux, et ils se demandent : « Que devons‑nous faire ? Nous voyons que tout va si mal. »
Le président Trump : Eh bien, vous avez besoin de gens qui vous dirigent, malgré tout. C’est facile de dire ce que vous pouvez faire. Vous pourriez fermez la frontière, revenir au stay‑in‑Mexico, revenir à toutes les politiques que nous avions, le catch‑and‑release. Nous avions mis fin [ à l’immigration clandestine]. C’est facile de dire que c’est ce que vous devriez faire, mais ils ne le feront pas. J’avais l’habitude de penser qu’ils étaient juste grossièrement incompétents. Maintenant, c’est une combinaison, il y a ça, mais aussi leur politique qui est si vicieuse. Il m’est donc facile de dire qu’il faut être fort face à la Chine, qu’il faut appliquer des tarifs douaniers, faire telle et telle chose. Mais ils ne le feront pas.
M. Patel : S’ils ne le font pas, que devons‑nous dire aux Américains ? Que devons‑nous dire au monde ? Devons‑nous leur dire d’attendre trois ans ?
Le président Trump : Je dois vous avouer que nous avons un problème, parce que trois ans, c’est long. Regardez, ils ont détruit notre pays en un an, et ils vont avoir trois ans de plus. Ils ont truqué une élection, ils vont encore avoir trois ans de plus. Je ne peux pas vous dire ce qui va se passer, parce que notre pays n’est jamais tombé aussi bas, aussi vite.
Nous n’avons jamais été dans cette position, ce qu’ils font à notre pays, en termes de justice pénale, en termes de commerce, concernant notre armée…. Nous avons ces généraux woke qui ne savent pas ce qu’ils font, qui laissent derrière eux 85 milliards de dollars d’équipement et qui rapatrient les soldats avant les civils.
C’est plus facile à dire qu’à faire. Je pourrais vous donner une liste de choses [à faire]. Je pourrais vous donner une liste de dix à quinze suggestions et chacune serait parfaite. Mais ils ne les feront pas. Ils ne fermeront pas la frontière. Au début, j’ai cru qu’ils prenaient juste du retard. Le mur aurait pu être construit et terminé en trois semaines. Il était presque terminé. Il a fallu deux ans et demi pour le lancer, parce qu’il m’a fallu gagner 11 procès, principalement contre le Congrès et les démocrates. Finalement, je les ai tous gagnés, et c’était presque fini.
À notre frontière sud, nous avions les chiffres les plus bas jamais enregistrés. Maintenant, nous avons les chiffres les plus terribles, y compris en termes de drogues. En un an, il y a dix à quinze fois plus de drogue [qui passe]. Pensez‑y, dix à quinze fois, c’est ce qu’ils disent. Donc, nous pourrions vous dire tout ce qu’il faut faire, mais c’est juste une perte de temps. Parce que si vous n’avons pas les bonnes personnes, ils ne le feront pas.
M. Patel : À ce sujet, en parlant des bonnes personnes, nous avons les élections de mi‑mandat. Et il semble que les républicains soient bien placés. Une majorité parmi la Chambre des représentants et le Sénat, comme lorsque le président Nunes et moi‑même menions l’enquête sur le Russiagate, pourrait‑elle permettre de mener des enquêtes de surveillance afin de bloquer ou mettre en pause ces politiques néfastes ? Par ailleurs, avons‑nous vraiment la majorité au Congrès ?
Le président Trump : Vous avez un chef [des républicains] parfaitement incompétent en la personne de Mitch McConnell, et il l’a prouvé à maintes reprises. Mais avoir le Sénat est une bonne chose. Et obtenir la Chambre, ce serait le remède. Parce qu’elle serait capable d’arrêter beaucoup d’initiatives visant à détruire notre pays.
Donc, obtenir la Chambre est un point très important, parce que la majorité de la Chambre, nous en avons besoin. Et nous devrions être en mesure d’obtenir. Certains disent [que nous l’obtiendrons] par 45 voix. Il est possible que nous l’emportions avec une majorité écrasante. Donc probablement plus que ça. Qui ne voterait pas pour les républicains en ce moment ? Et si on obtient la Chambre, on pourra globalement empêcher que tout ce bazar continue. Enfin ! C’est si important.
Mais ce qu’ils commettent entre maintenant et novembre… D’ici à novembre, il reste encore beaucoup de temps. Ils font tout très vite pour récolter un maximum. On ne leur a jamais donné de crédit pour utiliser des mandats détournés. Parce que les mandats sont mauvais, n’est‑ce pas ? On ne leur a jamais donné de crédit dans cette élection. Parce que même si vous regardez [les États] où ils ont gagné, ils ne les ont pas vraiment remportés, ils étaient loin derrière, et de beaucoup. Même si on regarde les chiffres admis, c’était très serré. Donc là non plus, ce n’est pas comme s’ils avaient récolté un grand soutien pour détruire notre pays.
M. Patel : Mais les Américains voient que ça va dans le mauvais sens.
Le président Trump : Ça ne va pas dans le bon sens. Si quelqu’un gagnait une élection par 40 points, peut‑être pourriez‑vous faire ce que vous voulez. Mais là, dans cette situation, ils sont juste passé en douce. Et tout est en train de sortir. Regardez, ils ont perdu l’élection et maintenant ils détruisent le pays. Alors, pensez‑y. Ils détruisent notre pays et ils en font un pays différent. Nous devenons comme un état socialiste ou communiste.
Nous n’avons plus de presse. La presse est complètement devenue l’ennemi du peuple. Nous n’avons pas de presse. Si vous rédiger une histoire avec un enjeu vraiment important, vous ne pourrez pas la diffuser. C’est très difficile de faire passer une information. C’est pourquoi ce que vous faites [Epoch Times] est si important. Parce que vous trouverez un moyen. Mais nous n’avons plus de presse libre. Nous n’avons plus de presse équitable.
Kash, vous devez vraiment y réfléchir : Pourquoi veulent‑ils avoir une armée affaiblie ? Pourquoi veulent‑ils avoir des taux d’intérêt élevés et des impôts plus importants ? Et pourquoi veulent‑ils qu’il n’y ai pas de frontières ? Non mais vraiment… Pas de frontières ?! Pourquoi veulent‑ils des électeurs sans cartes d’identité ? Des villes sanctuaires qui prennent soin des criminels ? Toutes ces choses… ou définancer la police ? Pourquoi veulent‑ils définancer notre police ? Ils veulent récupérer l’argent et supprimer notre police. Pourquoi ? Ce n’est en aucun cas pour de bonnes raisons. Donc, soit ils sont stupides, et je ne pense pas que ce soit le cas, soit ils détestent notre pays. Pourquoi veulent‑ils créer un tel désordre ? Pourquoi quelqu’un essaye de définancer la police ? Et vous voyez les taux de criminalité dans ces villes démocrates en train de crever le plafond comme jamais auparavant.
M. Patel : Vous avez raison. La plupart des Américains, l’écrasante majorité des Américains sont d’accord avec vous et avec les politiques de l’administration précédente. Je pense que ce qui manque aux Américains en ce moment, c’est la solution. Je sais que trois ans, c’est une longue période. Si vous étiez de retour, quelle serait la première chose que vous diriez à Xi Jinping ?
Le président Trump : De retour ? Si j’étais de retour, d’abord ce serait le mur. Tout d’abord, le mur. Le terminer ! Par rapport à lui aussi [Xi Jinping]. Savez‑vous pourquoi ? Car, quand il voit les gens affluer par millions chez nous, il perd son respect pour notre pays. Et ça, c’était encore avant le désastre en Afghanistan ! Quand lui, Poutine, Kim Jong‑un et les dirigeants iraniens voient des millions de personnes en provenance de 129 pays différents pénétrer dans notre pays, sans aucune difficulté, ils n’ont plus aucun respect pour nous.
C’est tellement facile. Vous fermez la frontière, il faut la fermer. Cela enverrait un signal fort, un signal très fort. Et ensuite vous devez obtenir leur respect à nouveau.
M. Patel : Comment fait‑on cela ?
Le président Trump : Vous le faites en vous assurant qu’ils comprennent que ce pays est toujours là, et qu’il est là pour durer, et que nous n’accepterons pas tout et n’importe quoi. N°1 : notre budget militaire, ils l’ont réduit comme peau de chagrin. Donc, la Chine construit une armée comme personne n’en a jamais vu, et nous réduisons notre budget. On ne peut pas laisser faire ça. Si seulement on nous permettait d’en faire usage, nous avons tout mieux qu’eux. Et nous devons gagner leur respect. Pour l’heure, Poutine ne respecte plus notre pays. C’est pourquoi ils font ce qu’ils font.
M. Patel : Il fait la même chose en Ukraine, en Russie.
Le président Trump : Ces choses ne seraient jamais arrivées si j’avais été président…
M. Patel : Est‑ce que vous appelleriez Poutine aujourd’hui et diriez : « Ça ne peut tout simplement pas se passer comme ça ! »
Le président Trump : Si j’étais président, je l’appellerais. N’étant pas président, je ne l’appellerais pas, parce que ce ne serait pas approprié. Écoutez, c’est moi qui ai mis en place leur pipeline. Depuis ils disent : « Oh, Trump était accomodant ! » C’est la plus grande chose qui leur soit jamais arrivée. Je m’entendais bien avec Poutine. J’avais une très bonne relation avec lui. Mais il a compris et j’ai compris, et nous avions un accord. Il n’aurait jamais touché à l’Ukraine. Et Xi Jinping n’aurait jamais fait ce qu’il est en train de faire. Regardez, il cherche à attaquer Taïwan. Cela ne serait jamais arrivé sous mon administration.
M. Patel : Vous définissiez les règles du jeu. Lorsque j’étais votre chef d’état‑major au département de la Défense, vous avez adopté une position très ferme sur la mer de Chine méridionale et sur Taïwan. Et vous aviez raison ! Il n’a jamais pensé une seconde à tenter quoi que ce soit.
Le président Trump : Il n’y pensait même pas !
M. Patel : Maintenant, il s’en prend aux quelques navires américains en mer de Chine méridionale. Vous avez tout à fait raison concernant Poutine. Pendant l’administration Obama, il a envahi la Crimée. Sous l’administration Biden, il envisage de venir au Kazakhstan ou en Ukraine.
Le président Trump : Vous étiez là. J’ai éliminé 100 % du califat d’ISIS. Tout le monde disait que cela ne pouvait être accompli en moins de deux ou trois ans. Je l’ai fait en un mois.
M. Patel : Je dois témoigner. Je ne veux pas interrompre le président ici, mais je dirigeais le contre‑terrorisme pour vous. Et vous avez dit : « Kash, j’ai quelques politiques très simples que j’aimerais mettre en place. Je veux tuer les hauts dirigeants d’Al‑Qaïda, je veux anéantir les émirs d’ISIS, et je veux m’assurer que l’Iran soit fermé. »
M. le Président, j’avais un organigramme d’ISIS et d’Al‑Qaïda accroché sur la porte de mon bureau lorsque j’étais à la tête du contre‑terrorisme pour vous. Et nous avons éliminé 98 % des personnes figurant sur l’organigramme parce que vous les avez combattus. C’était une expérience humiliante et impressionnante. Pensez‑vous que maintenant, avec ce qui se passe en Afghanistan, qu’ils vont reprendre le dessus ?
Le président Trump : Ils ont déjà repris le dessus. Regardez, ils avaient été anéantis. À 100 %. Rappelez‑vous, je voulais partir parce que nous avions réglé les problèmes à 95 %. J’ai dit : « Nous pouvons partir maintenant. Laissons les autres pays s’en occuper. Laissons la Russie s’en occuper. Laissons l’Iran s’en occuper. » Nous faisions le travail pour eux, avec ISIS aussi, d’ailleurs. Ils détestaient ISIS. J’ai dit : « Ils peuvent s’occuper du reste. » Mais alors la presse s’est indignée : « Oh, ils n’ont pas tout nettoyé à 100 % ! » Alors j’ai répondu : « Ok, je vais faire le travail à 100 %. » Et j’ai tout balayé en deux semaines : 100 %, plus d’Isis, ni en Irak, ni en Syrie. Personne ne pouvait le croire. J’avais de grands généraux.
Voici le bon côté des choses. Nous avons de grands généraux, pas les gars comme Milley que vous voyez à la télévision. Nous avons de très grands généraux. J’en connais beaucoup. Regardez le travail qu’ils ont fait pour moi. Quand j’ai dit « Allez les chercher », c’était la fin. Et je ne suis pas passé par Milley. Quand j’ai dit « Allez les chercher », on a fait un travail incroyable avec ISIS. Les gens n’y croient toujours pas aujourd’hui.
On avait aussi des milliers de soldats à la frontière entre la Syrie et la Turquie. J’ai demandé : « Pourquoi protégeons‑nous la Turquie ou la Syrie ? Pourquoi sommes‑nous au milieu de ces deux armées qui sont là depuis au moins 1000 ans de plus que nous ? Pourquoi fait‑on tout ça ? » J’ai retiré les soldats. Donc, ils n’étaient plus que 50. J’ai dit : « Je ne vais pas laisser 50 soldats entre ces deux armées. » Je les ai rapatriés. Tout le monde a jasé : « Oulala, quelle erreur ! » Puis rien ne s’est passé.
On avait 5000 soldats là‑bas. Et j’ai continué à les retirer et à les retirer. On ne peut pas protéger notre propre frontière, notre frontière sud, et pourtant on protège une frontière à des milliers de kilomètres entre la Turquie et la Syrie ?! J’ai dit : « Ramenez‑les à la maison. », je les ai sortis de là et vous savez ce qui s’est passé ? Rien. C’est juste redevenu comme c’était depuis 2000 ans.
M. Patel : Avec votre politique étrangère, vous nous avez sorti des guerres, les « guerres éternelles », comme nous les appelons. J’ai dirigé cela en Afghanistan, en Irak et en Syrie. Et vous l’avez fait avec succès. Voyez‑vous un retour en arrière dans l’année à venir avec les dirigeants actuels et la politisation de l’appareil de sécurité nationale ? Comment pouvons‑nous éviter de retourner dans un Afghanistan ou ISIS reprend du poil de la bête ?
Le président Trump : Je sais que les gens ne sont pas au courant, mais nous avons aussi été confrontés la Russie. Nous avons eu des petits conflits avec la Russie. Et j’ai dû dire aux Russes : « Ne le refaites pas. Ne le refaites pas. » Je l’ai dit deux fois. Finalement, il a fallu riposter – les gens n’en parlent pas. Et ça m’arrange, mais nous avons frappé très fort. Et ils le savent et nous le savons et nous avons développé un certain niveau de respect mutuel. C’était très bien, presque une sorte de collaboration, toujours grâce à ce haut niveau de respect. Nous ne devrions pas nous battre avec la Russie. Nous ne devrions pas nous battre avec ces pays. Nous devrions nous entendre avec eux, et cela inclut la Chine. Nous aurions eu une très bonne relation avec la Chine.
Mais le Covid, c’était trop ! Car c’est arrivé de Chine, et des laboratoires de Wuhan. Maintenant, tout le monde est d’accord [là‑dessus].
M. Patel : Nous le savions déjà à l’époque quand Ric Grenell et moi vous informions de la situation.
Le président Trump : Ric était formidable.
M. Patel : Vous avez interdit les voyages en provenance de Chine juste après les explications que Ric et moi vous avions donné alors que nous gérions la communauté du renseignement. C’était la bonne décision.
Le président Trump : Mais [à ce moment‑là] les gens ne voulaient pas le faire.
M. Patel : Maintenant, deux ans plus tard, il y a des restrictions de voyage sur l’ensemble du monde. Qu’avez‑vous à dire à propos de toutes ces interdictions de voyager et de toutes ces mesures qu’ils continuent à maintenir ?
Le président Trump : Je dis ceci. Je dis que la Chine a bénéficié de quelque chose d’absolument terrible, l’une des pires choses qui soient arrivées au monde, peut‑être la pire chose, parce que le monde entier a tellement été affecté par le virus chinois. Le monde a été bouleversé. Pourtant, j’avais une excellente relation avec la Chine jusqu’à ce moment‑là. À ce moment‑là, c’était trop. Comment pouvez‑vous maintenir une bonne relation quand des millions de personnes meurent dans le monde ?
Et maintenant Biden entre en scène, et il fait un travail horrible concernant le Covid. Comme s’ils ne voyaient pas le chaos qu’ils provoquent. Il est arrivé [en disant] : « Je vais résoudre le Covid. » Et [finalement] ils ont eu plus de malades durant son année. Malgré tout ce que nous avions développé, les thérapies, les vaccins, tout et malgré cet ensemble de choses qu’ils ont récupérés, toutes les connaissances que nous avions acquises, tout l’équipement que nous avions acheté, les ventilateurs, les tenues, les masques, les lunettes. On a approvisionné tout le pays et on a fait du bon travail. J’avais très peu de soutien pour le faire et pourtant c’était un travail énorme. Tous les placards étaient vides, les États n’avaient rien dans leurs réserves, ni le gouvernement des États‑Unis. Nos réserves étaient à sec, tout était vide et nous les avons remplies. Et Biden est entré en jeu et personne ne savait plus ce qu’il fallait faire.
M. Patel : Et maintenant nous avons des tests qui arrivent et qui sont fabriqués en Chine.
Le président Trump : Nous avons des tests qui arrivent, fabriqués en Chine, et qui ne fonctionnent pas. Ils sont tellement mal préparés qu’ils n’avaient pas même de tests pour l’arrivée du nouveau variant. C’est terrible.
M. Patel : Que dites‑vous au public américain qui est maintenant malade et fatigué d’être enfermé depuis deux ans, conscient de tout ce qu’a accompli votre administration ? Qu’avez‑vous à dire à l’Amérique maintenant quant à l’avenir ? Que devons‑nous faire ?
Le président Trump : Nous devons mettre fin aux décrets. Les décrets sont horribles, et il faut y mettre fin. Ils n’auraient jamais dû commencer. Au départ, j’ai fermé [le pays] à la Chine, mais j’ai laissé les gouverneurs prendre la décision de ce qu’ils allaient faire [pour leurs États]. Tous les États n’ont pas fermé, certains l’ont fait, d’autres non. Certains sont restés complètement ouverts. Vous savez lesquels, et je sais lesquels. J’ai dit : « Prenez votre propre décision. » Du point de vue des États, c’était vraiment la bonne chose à faire.
Les démocrates ont perdu la tête et ils ont tout fermé. New York, je ne sais pas si cette ville redeviendra un jour comme avant, [voilà] ce qu’ils ont fait. C’est tellement triste ce qui est arrivé à New York. Regardez ce qui est arrivé à Los Angeles, ce qui est arrivé dans certaines parties de la Californie. Mais beaucoup de républicains ont fait un très, très bon travail en la matière. Mais vous savez, moi, je n’ai rien fermé. J’ai laissé les gouverneurs prendre cette décision.
M. Patel : C’est une distinction que beaucoup de gens n’ont pas saisie, M. le Président. Vous avez respecté les droits et les pouvoirs des États.
Le président Trump : J’ai dit aux gouverneurs, vous faites ce que vous avez à faire. Mais j’ai quand même fermé notre pays à la Chine et sauvé des centaines de milliers de vies. Et je l’ai fermé à l’Europe aussi, quand j’ai vu ce qui se passait en Italie, en France et en Espagne. Et si vous comparez à tous les autres pays, je suis un des premiers à avoir bloqué nos frontières à ces pays, un peu après la Chine. Il était indispensable de fermer le pays à l’Europe, et ces deux restrictions concernant l’Europe et la Chine ont sauvé des centaines de milliers de vies.
M. Patel : Désormais, nous avons dépassé cela, et que diriez‑vous au peuple américain maintenant ?
Le président Trump : Allez de l’avant dans vos vies.
M. Patel : Passez à autre chose, n’est‑ce pas ?
Le président Trump : Toutes ces théories autour des enfants, avec les enfants qui traversent tout cela, les masques et les vaccins… Ce qu’ils font est juste complètement dément. Certains disent qu’ils agissent par soif de pouvoir. C’est difficile à croire. C’est quoi la soif de pouvoir ? Je ne comprends pas. Ce qu’ils font est tout simplement inacceptable.
M. Patel : Je n’ai plus que deux choses à dire. Je sais que vous devez partir, M. le Président, mais je veux absolument vous interroger sur deux choses, puis sur une histoire personnelle si je peux me permettre. Premièrement, nous en avons parlé brièvement : l’Iran. D’accord, nous avons l’Ayatollah qui se lève, l’Iran, le plus grand État sponsor du terrorisme. Vous avez éliminé le général Soleimani, à juste titre. J’étais là avec vous, et vous l’avez fait. Une journée incroyable. Encore une fois, c’était votre plan d’actions pour éliminer, pas seulement vaincre, mais réduire le terrorisme à zéro. Que dites‑vous au peuple américain à propos de l’Iran qui fait tout en ce moment pour avoir l’arme nucléaire ? Comment leur donner confiance quand nous leur disons que nous n’allons pas laisser cela se produire ?
Le président Trump : On ne peut pas laisser cela se produire. Mais je pense que Biden laisse faire. On ne peut pas laisser cela se produire. Nous ne serons plus en mesure de rien dire. Ils ont une idéologie religieuse que nous n’accepterons jamais. On ne peut pas laisser cela se produire. S’il cela devait se produire, ce serait le jour le plus horrible au monde. Israël sera rayé de la carte, à mon avis, s’ils laissent cela se produire.
Si vous regardez Israël, et ce que j’ai fait avec la capitale d’Israël, Jérusalem, et le plateau du Golan, [c’était bien], mais la plus grande chose que j’ai accompli a été de mettre fin à l’accord sur le nucléaire iranien. C’était ça ma plus grande réalisation. Vous savez, j’ai œuvré au niveau du plateau du Golan. J’ai reconnu Jérusalem [comme la capitale d’Israël] et j’ai déplacé l’ambassade [américaine de Tel Aviv] à Jérusalem. Je ne l’ai pas seulement déplacée, je l’ai reconstruite. J’ai construit une ambassade. Je l’ai construite pour 500 000 $. J’ai récupéré un bâtiment que nous possédions déjà à Jérusalem, et j’ai construit l’ambassade. On l’a construite et elle est magnifique, réalisée à partir de la pierre de Jérusalem.
M. Patel : Diriez‑vous aux Israëlo‑américains et aux gens en Israël que vous soupçonnez cette administration être capable de laisser l’Iran obtenir une arme nucléaire ?
Le président Trump : Je pense que oui. Il semble qu’ils vont le faire. Oui. Ce n’est même pas concevable. Je pense que ce sera un des moments tragiques de l’histoire.
M. Patel : Comment nous préparer à cela ? Comment donner au peuple américain, aux si nombreuses personnes qui vous ont soutenu, un peu d’espoir qu’au cours de l’année à venir ou des deux prochaines années, avec de nouveaux dirigeants, nous pouvons tout récupérer et rendre tout ça meilleur ?
Le président Trump : Il y a toute une variété d’options. Nous pouvons empêcher que les gens subissent la situation horrible en cours actuellement ! Encore une fois, l’élection n’aurait jamais dû être approuvée. La Cour suprême n’a pas eu le courage de faire ce qui aurait dû être fait. Beaucoup de choses très mauvaises choses sont arrivées, de très mauvaises choses.
La Chambre va aider, mais elle ne pourra pas aider beaucoup. Je pense que nous allons avoir une énorme victoire à la Chambre, et que nous pouvons gagner le Sénat. Mais je pense que nous allons avoir une énorme victoire à la Chambre. Et cela constituera un rempart. Mais cela n’empêchera pas l’Iran d’avoir des armes nucléaires. Ça dépend de l’administration. En ce moment, on dirait presque que ça ne les dérange pas d’avoir des armes nucléaires. Cela semble être leur politique. Le problème est que nous avons été décimés sur tellement de fronts.
Regardez, sous mon mandat, il n’y avait pas d’inflation, le prix de l’essence était bas. Nous étions auto‑suffisants en termes d’énergie. Nous n’étions pas affectés par la Russie. Nous étions respectés par la Chine, respectés par Kim Jong‑un, la Corée du Nord, nous étions respectés par l’Iran. Nous étions vraiment respectés par l’Iran. Je vous le dis, nous aurions pu signer un accord [avec l’Iran]. Nous étions respectés par tout le monde. Pour chacun des sujets que je viens de mentionner, c’était comme ça et plus encore. Mais maintenant, c’est un désastre, même la chaîne d’approvisionnement.
Lorsque j’étais en fonction, je n’ai jamais entendu parler de la chaîne d’approvisionnement ne serait‑ce qu’une seule fois. Il n’y avait rien de tout ça. Tout se passait bien. Il n’y avait pas de problème lié à la chaîne d’approvisionnement, il n’y avait pas de souci. Je quitte mes fonctions, et en moins d’un an, les magasins sont tous vides. À Noël dernier, ça passait si vous n’achetiez pas de cadeau de Noël pour telle personne, vous pouviez économiser votre argent, car si vous alliez dans un magasin, il n’y avait rien à acheter. Et c’était la seule fois que j’ai vu ça de ma vie, Kash… Je n’avais jamais rien vu de tel.
Je n’ai vraiment aucun mérite concernant la chaîne d’approvisionnement. C’était juste comme ça, depuis des lustres. Ces types ont détruit notre chaîne d’approvisionnement. J’étais en Californie où les bateaux arrivent avec de gros conteneurs de marchandises.
M. Patel : Oui, Long Beach.
Le président Trump : Je n’ai jamais rien vu de tel. Je passe devant depuis 20 ans, j’ai des propriétés là‑bas. Je passe devant depuis 20 ans, et je l’ai observé pendant 20 ans. Un conteneur arrive, il est mis sur un camion, puis il disparaît. [Maintenant], ils sont empilés et je n’ai jamais vu ça de ma vie ! Il y a des milliers et des milliers de conteneurs ! [Comme] je l’ai déjà dit, ils ne vont jamais réussir à évacuer tout ça. Ils ne s’en débarrasseront jamais. Ça s’étend sur des kilomètres ! Il faut comprendre que c’est un grand port, et ça s’étend sur des kilomètres. Et je l’ai dit : « Regardez ça ! » C’est la première fois que je vois se produire un tel phénomène, et en quelques années à peine. [Comme] je l’ai dit, je n’ai jamais rien vu de tel. Donc, la chaîne d’approvisionnement est [désormais] un gros problème.
M. Patel : Vous pensez que vous arriveriez à résoudre ça ?
Le président Trump : Écoutez, on peut tout fixer, mais vous avez besoin des bonnes personnes pour le faire. Nous n’avons pas les bonnes personnes. J’aimerais être optimiste et dire : « Voici ce qu’il faut faire. » Je peux dire ce qu’il serait bon de faire. Et je l’ai déjà fait beaucoup au cours de cette interview, je peux dire ce qu’il serait bon de faire, mais ils ne le feront pas.
Ils ne vont pas geler la frontière. Ils ne vont pas expulser les meurtriers, les trafiquants de drogue et les terroristes qui se sont déversés dans notre pays. Nous avons des terroristes qui arrivent d’Afghanistan et qui sont transportés par avion. [Seulement] 3 % des personnes qu’ils ont accueillies [en provenance d’Afghanistan] ont été contrôlées et vérifiées. Écoutez, quand vous avez une guerre, et que cette guerre se termine, et je suis celui qui l’a vraiment terminée, tout ce que je voulais faire, c’était de la terminer de manière très efficace… bref quand cette guerre se termine, aucun pays n’a jamais accueilli tout le monde. Donc, la guerre se termine et maintenant nous accueillons des dizaines de milliers, des centaines de milliers d’individus [sans les contrôler] ? Ils n’ont aucune idée de qui sont ces gens. Ça va nous coûter cher.
M. Patel : Je veux aborder une autre histoire dont je me souviens et ensuite une dernière chose dont vous et moi aimons toujours parler, monsieur, quand nous sommes ensemble. J’ai eu la chance de diriger un grand nombre de vos opérations pour sauver des otages. Ce dont le monde ne se souvient pas, c’est que vous, monsieur, avez ramené à la maison plus d’Américains et de citoyens essaimés de par le monde que tous les présidents précédents réunis.
Président Trump : 48 otages.
M. Patel : En fait, je dois vous corriger, c’est 54.
Le président Trump : Ok, je prends. J’aime bien, c’est bon, 54 otages et zéro dollar. Nous n’avons jamais payé.
M. Patel : Nous n’avons jamais payé et c’était une telle priorité pour vous, et la libération d’un seul demandait un travail énorme. Mais je me souviens d’un moment particulier. Nous étions dans la salle de crise. Je dirigeais le contre‑terrorisme pour vous. C’était la nuit de l’attaque de Baghdadi. Vous avez ordonné le raid. C’était la bonne décision à prendre, même si certaines personnes vous déconseillaient de le faire, c’était vraiment la bonne décision à ce moment‑là, éliminer Baghdadi. Le voilà mort.
Après avoir tué le premier terroriste mondial, un samedi soir à la Maison Blanche, vous m’avez regardé et dit : « Kash, je veux les coordonnées des Mueller, des Sotloff, des Foley et des [inaudible] », et nous savons bien de qui ils s’agit. Leurs enfants ont été massacrés par Baghdadi, violés, torturés et tués. M. le Président, je dois vous demander pourquoi était-il si important pour vous d’appeler ces familles que vous aviez vengées ?
C’était assez émouvant pour le reste d’entre nous qui étions présents cette nuit‑là quand le commandant en chef a dit : « Je veux me concentrer sur ces individus. » Puis, à peine deux mois plus tard, vous et la Première Dame avez reçu Carl et Marsha Mueller, et vous leur avez rendu hommage lors du discours sur l’état de l’Union. Et vous avez révélé ce que nous avions nommé l’opération « 8‑17 », en hommage à la date d’anniversaire de Kayla Mueller. Pourquoi était‑ce toujours une question si importante ?
Le Président Trump : Je ne savais pas, jusqu’à ce que vous me le disiez, que tant de gens regardaient. Mais j’ai senti que c’était très important. Ce sont des personnes qui ont littéralement été éliminées, leurs familles détruites par Al Baghdadi et ces actes. Et tout ce qu’il a fait, c’était une question d’affaire personnelle. L’une des premières choses que j’ai dites, c’est : « Vous devez attraper Al Baghdadi. » C’était quand j’ai été élu et que j’y suis arrivé, et ça n’a pas été facile.
Ils l’avaient cherché, pendant 16 ans, ils l’avaient cherché et cherché. J’ai dit : « Vous devez l’attraper. » Je dis toujours : « Le gars avec un ventilateur derrière lui. » Vous vous souvenez, il avait toujours cette même photo de lui avec le petit ventilateur derrière lui alors qu’il prêchait ? Mais nous avons éliminé Al Baghdadi. Oui, la première chose que j’ai faite, c’est d’appeler les parents, les proches et les amis de ces gens qui ont littéralement été exterminés.
M. Patel : Pourquoi était‑ce si important pour vous ?
Le président Trump : Parce que personne n’a souffert comme ils ont souffert aux mains de cet animal. C’était un animal. Et il était en train de reconstruire ISIS. Il le reconstruisait et le reconstruisait, et il allait le remettre sur pied rapidement. Si je n’étais pas président, vous auriez ISIS partout dans le monde en ce moment. Nous l’avons éliminé.
M. Patel : Et nous n’aurions pas récupéré nos otages.
Le président Trump : Vous ne les auriez jamais récupérés. Mais finalement, quand même, nous les avons récupérés. Et nous n’avons pas payé pour ça. Si vous commencez à payer, si vous dites : « Je vais vous donner 5 millions », si vous commencez à payer, ce n’est pas bon, parce qu’ensuite vous serez empêtrés dans les négociations. Nous avons rapatrié, comme vous le dites, 54, 55, 56 ? J’entends des chiffres différents. Bref, quoi qu’il en soit, nous les avons récupérés. Et nous n’avons jamais payé. Si vous commencez à payer, tout le monde devient tout à coup un otage. Mais quand ils savent que vous n’allez pas payer, cela rend toute cette situation beaucoup plus facile à gérer.
M. Patel : Il y a encore des Américains qui sont pris en otage. Que diriez‑vous à leurs parents ?
Le président Trump : Il y en a en Afghanistan, vous avez des otages en ce moment même. Et il est probable qu’ils sont des milliers. Personne ne me dit les chiffres. Personne ne connaît les chiffres. Les gens disent deux ou trois cents. C’est trop. Un, c’est déjà trop… et ce sont peut‑être des milliers. Vous avez des gens bloqués là‑bas parce qu’on a rapatrié nos soldats en premier. C’était stupide, non ?
M. Patel : En fait, je vais encore remonter [une dernière anecdote] à l’antenne. Vous avez proposé le retrait conditionnel pour l’Afghanistan, et j’avais la chance d’être du département de la Défense à ce moment‑là, et vous m’avez dit : » Kash, nous ne partirons pas tant que nous n’aurons pas les Américains. Nous ne partirons pas tant que nous n’aurons pas éliminé Al‑Qaïda et ISIS. Bagram, nous allons la garder. Nous allons laisser les forces spéciales dans le pays. Et nous allons ramener tous les Américains à la maison. »
En mode avance rapide. Ce qui n’est pas sans rappeler ce qu’ils font maintenant. Ils viennent de quitter le pays. [Sauf que là], il y a beaucoup de personnes qui vont droit à la mort. Pour information, ils viennent d’envoyer des SMS aux citoyens américains en Afghanistan de cette nature : « Veuillez venir à Kaboul, si vous le pouvez, et nous vous ferons sortir. » Quel genre de politique étrangère est‑ce là ?
Le président Trump : Nous avons fourni aux talibans une liste complète de toutes les personnes restées sur place, des Américains, alors que nous partions. C’était insensé ! Donc maintenant, ils ont toutes les informations, et ils les détiennent probablement, et certains sont probablement capturés. Il n’y a aucun doute là‑dessus. Et c’est un cauchemar pour quelques‑uns. Conscient de la situation, on leur a malgré tout donné cette liste.
D’abord, la façon dont ça a été fait n’est pas excusable. La façon dont ça a été fait, on n’arrive même pas à y croire ! Que quelqu’un puisse être aussi stupide, qu’ils puissent être si faibles et si stupides. On a l’air de s’être rendus.
Pas un seul soldat n’a été tué en 18 mois. J’ai parlé à Abdul, qui était le chef des talibans, et qui l’est toujours. J’ai eu une conversation très forte avec lui, et nous n’avons pas perdu un seul soldat en 18 mois. Et ensuite nous avons pris la fuite ? Il n’y avait même pas de raison pour partir rapidement, rien. Moi, j’aurais dit : « Faites sortir les gens, évacuez l’équipement, et quand tout ça sera parti, faites venir d’Afghanistan certains de ceux qui nous ont aidés, les interprètes, par dizaines de milliers, par centaines de milliers. C’est un petit groupe, mais allez les chercher. »
Les gens fuient l’Afghanistan. Des centaines de milliers de personnes abandonnent ce pays. Ils entrent dans notre pays et nous n’avons aucune idée de qui ils sont. C’est un jour très triste.
M. Patel : Pensez‑vous que dans les trois prochaines années, nous devrons retourner en Afghanistan ? Nous, en tant qu’alliance militaire ?
Le président Trump : J’espère que non. Mais moi, j’aurais gardé Bagram. Ça a toujours été mon plan de garder Bagram, et pas à cause de l’Afghanistan. Ils ont dépensé des milliards de dollars pour la construire il y a 20 ans [cette base aérienne]. Elle est dotée de la piste la plus longue et la plus importante. On peut tout y faire. Et c’est juste à côté de la Chine. C’est à une heure de là où ils construisent leurs armes nucléaires.
Mr. Patel : Le monde n’est pas au courant de ça. Je ne pense pas que les gens le sachent.
Le président Trump : Je ne sais pas s’ils le savent ou pas. Comment pouvait‑on perdre Bagram ? C’est à une heure de là où la Chine fabrique ses armes nucléaires ! Maintenant, pour ajouter l’insulte à la blessure, ils ont créé une parade pour faire la démonstration de tout l’équipement qu’ils ont obtenu grâce à nous.
Pensez‑y, 70 000 camions, blindés pour la plupart, d’un coût très élevé, pas de ceux que vous pourriez trouver chez votre concessionnaire local. Ensuite, 700 000 mitrailleuses, fusils, armes. Des hélicoptères, des tanks, des lunettes de nuit, toutes prêtes, toutes neuves, meilleures que celles que nous avons, le nouveau modèle, le modèle le plus récent.
Et voici l’autre partie, la Chine est désormais en train de prendre le contrôle de Bagram. La Chine va récupérer Bagram. S’ils ont autant de nos armes, c’est parce qu’ils les remanient et les construisent pour eux‑mêmes. Nous avons fabriqué les meilleurs hélicoptères Apache. Et ils étudient maintenant nos hélicoptères, parce qu’ils veulent les reproduire exactement de la même manière.
C’est l’une des plus grandes catastrophes, et pas seulement en pertes réelles, mais aussi en pertes psychologiques. Je pense que c’est le jour ou la semaine la plus embarrassante de l’histoire de notre pays. Et les médias de la désinformation en parlent à peine.
M. Patel : Comment pouvons‑nous récupérer tout ça ? Qui pourrait le faire ? Que doit faire le prochain dirigeant ?
Le président Trump : Vous avez besoin d’un dirigeant. Vous avez besoin d’un dirigeant. Si vous avez le dirigeant, tout s’arrangera. Mais nous ne l’avons pas en ce moment.
M. Patel : Est‑ce que nous l’aurons tôt ou tard ?
Le président Trump : Pour l’instant, vous n’avez rien qui s’en approche. J’espère que nous l’aurons. Vous allez le découvrir. Je vais le découvrir. Je vais dire ceci. Nous avions le pays au meilleur de sa forme, l’économie, tout. C’était la meilleure économie que nous ayons jamais eue.
Et puis le Covid est arrivé de Chine. Je l’appelle le virus chinois, parce que c’est un nom beaucoup plus adéquat. Donc le virus chinois est arrivé, alors nous avons reconstruit le pays à nouveau. Et nous avons surmonté quelque chose de spectaculaire. Et ils ont tout gâché.
Et il s’est présenté en fondant sa campagne sur le fait que lui, si, il allait stopper le Covid. [Mais] il n’a rien arrêté du tout. C’était un désastre. Et ils n’étaient pas préparés. Ils n’ont pas commandé les kits. Ils n’ont pas commandé les tests. Ils n’ont pas commandé les traitements dont nous avons besoin. Les traitements sont si importants. Nous avons développé d’excellentes thérapies. Mais ils l’ignoraient. Ils n’étaient absolument pas préparés.
M. Patel : Ce que je vois, M. le Président, comme différence à tous les niveaux – les frontières, le renforcement de la sécurité nationale, la défense de l’application de la loi – c’est que vous, vous avez juste rempli votre mission. Vous avez exigé que vos priorités soient exécutées. Aujourd’hui, tout est politisé. Ils cherchent à savoir ce que les médias vont apprécier, à prendre leurs repères dans les médias. C’est exactement ce que je disais récemment à la télévision : comme le président Trump a placé la priorité contre la Russie, la Chine et l’Iran, en rapatriant les otages, en éliminant les terroristes, ils vont vouloir faire exactement le contraire. C’est juste un jour tragique pour l’Amérique. Qu’en pensez‑vous ?
Le président Trump : En fait, ils ne sont bons qu’à deux choses : la politique et le trucage des élections. C’est tout. S’ils utilisaient la même audace pour diriger notre pays, nous aurions un pays comme aucun autre. Quand je dis « Make America Great Again », je le pense, parce que nous devons rendre l’Amérique grande à nouveau. Ils ne parlent jamais de grandeur. Ils ne parlent que d’un seul et même sujet poussiéreux. Vous regardez les infos, c’est le Covid, c’est le réchauffement climatique. S’ils parlent du réchauffement climatique, en revanche ils ne parlent jamais du « réchauffement nucléaire ».
M. Patel : Oui, la priorité du département de la Défense, c’est le réchauffement climatique et le changement climatique.
Le président Trump : Woke, tout est woke. Faisons en sorte qu’un gars puisse participer aux sports féminins ! Avez‑vous vu les records battus actuellement ? Un record qui tenait depuis 11 ans en natation a été battu de 38 secondes ! Les records d’haltérophilie sont battus par des scores comme on n’en a jamais vu ! C’est lamentable !
M. Patel : Quand vous et moi sommes ensemble, M. le Président, nous évoquons toujours le Russiagate. Ce qui vous est arrivé lorsque vous étiez candidat à la présidence, puis lorsque vous êtes devenu président, était la plus grande entreprise criminelle. Je ne veux pas que nous ressassions le passé.
Mais je pense que nos téléspectateurs sont vraiment intéressés par John Durham, et ils veulent savoir ce que vous pensez de John Durham. Vous et moi en avons parlé, moi qui suis un ancien procureur fédéral, un spécialiste de la sécurité nationale, je pense savoir où va John Durham. Comment a‑t‑il réussi, selon vous ? Et où pensez‑vous qu’il va ?
Le président Trump : J’aurais aimé que ça aille plus vite, parce que je pense que ça aurait dû aller beaucoup plus vite. Ça aurait été bien si ça avait été fait avant les élections parce qu’ils ont triché de manière sournoise et irrationnelle, ce qu’ils ont fait était tellement criminel. Il aurait été bon que les électeurs le sachent, mais cela n’a pas eu d’importance, car j’ai de toute façon remporté l’élection haut la main et ça n’a pas suffi. Honnêtement, je ne pense pas que ça ait été tellement décisif.
Mais il est arrivé avec des éléments vraiment intéressants, concernant les avocats, Sussman et tous ces gens, c’est un champion. J’ai entendu dire qu’il y avait beaucoup de choses à venir. Donc, je pense que le jury est en place. Nous allons voir ce qui se passe. Mais ce qu’il fait, c’est une des missions les plus importantes en ce moment en Amérique.
M. Patel : Chaque fois que vous êtes à la télévision ou chaque fois que vous faites un rassemblement (je suis sûr que vous voyez cela à un niveau beaucoup plus intéressant que je ne le ferai jamais) vous dites : « Où est John Durham ? Où est John Durham ? » Pensez‑vous qu’il y arrivera ? De mon côté, lorsque j’en parle, je déclare qu’il est sur la bonne voie, mais que cela prendra du temps.
Le président Trump : Si vous dite cela, alors je suis le premier rassuré. Parce que vous en savez beaucoup à ce sujet. Mais je dirai qu’il est arrivé avec cette déclaration originale et ce rapport initial, et ça c’était énorme. Et cela a été vu comme le début de quelque chose de très grand à venir. Donc, avec un peu de chance, qui sait ? Nous allons voir. J’aimerais que ça aille plus vite. Nous allons voir ce qui se passe.
Mais c’était un crime. Je l’appelle le crime du siècle. C’est vraiment le crime du siècle. Et ça a tout changé, y compris l’élection, ça a tout changé. C’était tellement écœurant, ce qui s’est passé. Et toutes les choses qu’ils ont dites sur moi et la Russie – c’était eux et la Russie. C’était eux et la Russie, eux qui travaillaient avec la Russie et ils ont menti.
Je voyais cet Adam Schiff. Je l’appelle, sans vouloir lui manquer de respect, la « tête de pastèque », parce que sa tête a la forme d’une pastèque. Je le regardais aller au micro, faire comme s’il était meurtri. Il était si troublé lorsqu’il parlait de Trump et de la Russie, alors qu’il savait que c’était un accord monté de toutes pièces, alors qu’il savait que tout était faux. Il savait que c’était faux. C’est un de ceux qui ont inventé tout ça, avec Hillary Clinton et d’autres.
M. Patel : Peut‑être qu’ils le surveillent.
Le président Trump : Et ils vont là‑bas et agissent comme s’ils étaient si profondément touchés par ce qui s’est passé. Ce sont eux les méchants. Donc, j’espère que John Durham, pour le bien du pays, viendra et éclairera tout ça. Vous savez que ça a eu lieu, tout le monde sait que ça a eu lieu, parce que cela a été dévoilé. Ce serait vraiment bien que tout soit exposé. Donc, nous verrons ce qui se passe. Je vous donnerai une très bonne réponse, j’espère, dans un an.
M. Patel : Je vous prends au mot, M. le Président. Écoutez, je sais que votre temps est précieux. Merci de nous avoir rejoints sur Kash’s Corner. Merci de nous avoir invités à Mar‑a‑Lago et d’avoir rencontré l’équipe, d’avoir rencontré mes parents. Cela a fait ma journée, mon année, et je reviendrais pour vous revoir bientôt.
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