Environ 1 200 petits cétacés, dont une large majorité de dauphins, ont été retrouvés morts échoués sur la côte atlantique, victimes des filets de pêche pendant la campagne hivernale de janvier à avril, a-t-on appris jeudi auprès de l’Observatoire spécialisé Pelagis.
« On est à environ 1 200 échouages de petits cétacés sur l’ensemble du littoral, du Finistère au Pays basque, dont plus de 90% de dauphins communs » ainsi que quelques marsouins communs et grands dauphins, a déclaré Olivier Van Canneyt, biologiste à Pelagis, un observatoire basé à La Rochelle (Charente-Maritime) et spécialisé dans les mammifères et oiseaux marins.
« Il y a eu deux pics, mi-février et mi-mars, qui sont liés à des conditions de dérive qui étaient plus soutenues à ce moment-là dues à des dépressions », a-t-il ajouté.
Ce bilan confirme qu’environ 85% des carcasses de dauphins qui ont pu être examinées par les chercheurs portaient des traces de capture accidentelle, a indiqué Pelagis.
Mais il n’offre qu’une partie de la réalité car le taux d’échouages par rapport au nombre de dauphins morts qui restent en mer s’approche d’un sur quatre, selon des travaux réalisés sur plusieurs années par une chercheuse de l’Observatoire.
Victimes collatérales de la pêche, les dauphins se retrouvent pris au piège dans les filets des bateaux jusqu’à l’asphyxie, lorsqu’ils chassent le bar et le merlu, également ciblés par les pêcheurs.
Cette situation s’explique par « un chevauchement entre un gros pic d’activité de la pêche professionnelle et de la présence des dauphins sur le plateau du Golfe de Gascogne, non loin des côtes », pendant l’hiver, a expliqué M. Van Canneyt, qui précise que « des échouages ont lieu tout au long de l’année quand même » mais dans des mesures moins importantes.
« Malgré les quelques efforts qui ont été faits par des chaluts pélagiques d’embarquer des observateurs et de prendre quelques mesures comme mettre des répulsifs acoustiques (pingers), on a néanmoins eu beaucoup d’échouages, plus que les années précédentes« , a-t-il souligné.
Le 22 mars, le ministre de la Transition écologique François de Rugy avait annoncé un plan déployé « d’ici la fin de l’année » pour lutter contre ces captures accidentelles et la mort de dauphins, dont le nombre ne cesse d’augmenter.
Le phénomène n’est pas nouveau et varie selon les années, mais il s’est accentué depuis 2017 : chaque année bat le record de la précédente, faisant craindre pour la préservation de l’espèce dans la zone, selon l’Observatoire.
D. S avec AFP
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