Plus de 200 professionnels des médias, hommes d’affaires et juristes se sont rassemblés à Hong Kong, dans le district commercial de Tsim Sha Tsui, en ce 1er décembre, pour célébrer le 15ème anniversaire du journal Epoch Times, version chinoise. Des journalistes de longue date (Ching Cheong et Jin Zhong), des législateurs pro-démocrates (Lee Cheuk-yan et « Cheveux longs » Leung Kwok-hung) mais aussi Miss monde Canada (Anastasia Lin) étaient de la partie.
Les invités avaient préparé des discours et ont prononcé des vœux pour l’avenir d’Epoch Times. Les festivités se sont poursuivies avec un solo de violon interprété par un musicien de l’orchestre symphonique de Shen Yun, puis par un défilé de costumes traditionnels de l’élégante dynastie Tang.
Epoch Times a été établi par John Tang en 2000, à Atlanta, qui était alors doctorant à l’université Georgia Tech. Ce projet est né de sa consternation en lisant les médias américains (que ce soit en chinois ou en anglais) qui reprenaient mot à mot la propagande haineuse contre le Falun gong qui émanait du Parti communiste chinois. Le Falun gong est pourtant une pratique chinoise traditionnelle de remise en forme et maintien de la santé. John Tang et d’autres étudiants sinophones ont alors décidé de créer ce journal, dont le but serait de fournir des informations d’actualité sur la Chine, non censurées.
Aujourd’hui, Epoch Times est publié dans 21 langues et 35 pays à travers le monde. Depuis 2014, les éditions chinoise et anglaise d’Epoch Times, ainsi que la chaîne de télévision NTDTV, sont devenues des filiales du groupe médiatique Epoch Media Group, dont John Tang est le PDG.
La démocratie chinoise
À Hong Kong, John Tang a exprimé sa gratitude envers ses lecteurs pour avoir soutenu le journal face à la pression du régime communiste.
« Nous croyons fermement que, dans un futur proche, Epoch Times s’étendra de Hong Kong jusqu’à la Chine continentale », a-t-il déclaré. « J’ai espoir qu’un jour la Chine adoptera la démocratie et la liberté. »
Guo Jun, présidente d’Epoch Times à Hong Kong, a mis en avant que les sources et les analyses citées dans le journal étaient justes et précises, au point de faire part bien en avance des changements à venir. Elle cite par exemple les purges des anciens tenants du régime chinois : Bo Xilai ou Zhou Yongkang. Elle dit espérer également davantage de changements politiques significatifs à l’avenir.
Ça n’a pas été un mince exploit
Jin Zhong, éditeur pour Open Magazine et spécialiste de la Chine, a témoigné être particulièrement touché par le fait qu’Epoch Times n’avait pas seulement survécu à Hong Kong mais avait prospéré pendant ces 15 années dans l’industrie éreintante des médias.
« J’ai été témoin des réussites et des échecs de nombreuses agences médiatiques. Ce n’est pas facile de réussir dans ce milieu », a-t-il déclaré, ajoutant que les médias de Chine continentale tout comme les médias étrangers censurent de plus en plus leur actualité sur la Chine.
À l’opposé, « Epoch Times est à l’avant-garde » de l’actualité en rapportant la corruption et les luttes internes du Parti communiste chinois, a félicité Jin Zhong.
Il a comparé le journal et sa perception de l’élite politique chinoise à « un phare dans le brouillard ».
Ching Cheong, journaliste de longue date, a été détenu pendant trois ans par le régime chinois, pour soupçon d’espionnage. Il a évoqué la série éditoriale publiée dans Epoch Times et sous forme de livre, intitulée Neuf commentaires sur le Parti communiste chinois. Il y a fait référence comme étant « l’étude la plus complète et théoriquement la plus qualifiée » au sujet du régime communiste. Il a encouragé le public à le lire.
Miss Monde Canada
Il était prévu qu’Anastasia Lin défile dans cette magnifique robe de soirée, réalisée par un couturier canadien, pour le concours de Miss Monde, à Sanya (Chine).
Cependant, Miss Monde Canada a appris que le régime chinois l’avait déclaré à la presse comme persona non grata après qu’elle se soit rendue à Hong Kong pour faire la demande d’un visa qui lui aurait permis de compter parmi les candidates au concours de Miss Monde. Anastasia Lin a été élue Miss Monde Canada, mais sa participation au concours de Miss Monde qui se tiendra en Chine a été bloquée, du fait qu’elle ait dénoncé publiquement les violations des droits de l’homme en Chine.
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Les invités ont pu voir Anastasia Lin dans la robe qu’elle avait prévu de porter pour le fameux concours de beauté.
« J’ai rencontré beaucoup de monde à Hong Kong, avec qui j’ai eu des échanges inspirants », déclare Anastasia Lin. « Je pense que ce que nous faisons ici est de défendre notre liberté et nos propres convictions. Nous faisons ce chemin, pas à pas, c’est comme ça que je le vois. »
À Hong Kong, la reine de beauté a tenu plusieurs conférences de presse et rencontré différentes associations et défenseurs des droits de l’homme.
Des souhaits chaleureux
Des juristes, des hommes d’affaires, des célébrités ou de simples citoyens de Hong Kong ont fait part de leurs vœux de réussite à Epoch Times, certaines sous forme de vidéo-montage diffusées sur Youtube.
« Que le journal puisse vivre beaucoup plus de quinzaines d’années encore », a souhaité Alan Leong, représentant du Parti civique de Hong Kong. « Persévérez à rapporter la vérité. »
Alan Leong a également salué Epoch Times pour ses reportages de l’actualité internationale et ses analyses, tout comme sa couverture des « sujets sensibles » en Chine. Il a cité en exemple le trafic d’organes sur les prisonniers de conscience.
Lee Cheuk-yan, président du Parti travailliste de Hong Kong, a déclaré : « Très souvent j’ai lu des informations dans Epoch Times qui n’avaient pas été rapportées par d’autres médias de Hong Kong (…) donc nous apprécions vraiment votre travail. »
Après avoir présenté ses vœux à Epoch Times, le président de la société boursière Prudential Brokerage Ltd., Alvin Chung, a commenté : « De toute évidence, l’économie et la politique sont inséparables, la politique étant bien souvent en charge l’économie. Par exemple, lors de cette crise des stock chinois, Epoch Times a mis en évidence comment les luttes politiques internes au Parti (communiste chinois) ont mis à mal les efforts pour sauver les marchés. »
Alvin Chung a ajouté : « Voir la crise du marché des stock d’un point de vue politique révèle la racine qui l’a créée. »
Version anglaise : In Hong Kong, Epoch Times Celebrates 15 Years Speaking Truth to Power
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