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« À prix équivalent, nous proposons des fruits et légumes frais, bio et de qualité »

juin 17, 2016 18:10, Last Updated: juin 18, 2016 16:59
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Comment fonctionne Naturenville ?

Le principe est de travailler en direct avec les producteurs. Nous distribuons des produits labels bio à 90% ; les 10% restants sont produits dans une démarche responsable. La notion d’environnement est forte, les produits sont tous frais et de qualité. Tous les jours, on a notre chauffeur qui fait la tournée des « popotes » et nous approvisionne. Nous fonctionnons pratiquement au jour le jour, c’est-à-dire que les produits que je reçois en semaine sont généralement destinés à être distribués dans la journée. Nos produits sont d’ailleurs présentés dans leurs cageots d’origine sur les étalages.

Comment travaillez-vous avec les producteurs ?

Nous travaillons avec une bonne quarantaine de producteurs de France mais aussi d’Espagne ou d’autres pays étrangers pour d’autres produits. Les producteurs nous fournissent tous les documents nécessaires et sont contrôlés.

Nous privilégions les fruits et légumes de proximité produits en France. Pour pouvoir répondre à une demande des clients, nous travaillons aussi avec des producteurs en Espagne et en Italie. Ce qui nous permet d’avoir des tomates toute l’année. Nous avons aussi des fruits et légumes exotiques, mais nous passons par des distributeurs pour ces derniers.

On est sur des circuits courts donc il n’y a pas d’intermédiaire. Cela veut dire que les prix auxquels nous achetons sont des prix avec de bonnes marges et les prix que l’on propose à nos clients sont des prix très attractifs pour du bio. À prix équivalent pour un fruit ou légume conventionnel de la grande distribution, nous vendons un fruit ou légume bio et frais, qui n’a pas été conservé une semaine dans une chambre froide.

Par exemple, on a un concombre venant d’un agriculteur espagnol à 98 centimes pièce. Dans la grande distribution, vous le trouvez à 1,20 ou 1,30 euro ou des bananes bio à 1,98 euro le kg alors qu’elles sont à 2,20 ou 2,30 euros dans la grande distribution.

Comment vous positionnez-vous par rapport à l’équitable et au bio ?

L’équitable concerne surtout les pays d’Amérique du Sud ou d’Afrique où il y a besoin d’enseignement, d’éducation. C’est une chose excellente, bien évidemment, de pouvoir participer à cet effort. En ce qui nous concerne, nous ne sommes plus dans la notion équitable, mais dans la notion de bien servir. Obtenir un bon prix au producteur. Il faut également que le client y trouve son compte – il faut que l’on vive, nous aussi.

Le bio, pour le producteur, c’est le respect de la vie du sol. Si l’agriculteur se dit respectueux, alors son travail est tout simplement de donner le petit coup de main qui va faire en sorte que ses cultures vont aboutir. Mais il y a aussi du bio qui est du bio intensif où la production prime avant tout. Même si l’on utilise des produits comme fertilisants qui respectent un cahier des charges, cela a des incidences.

Par exemple, la bouillie bordelaise qui est un mélange de cuivre et de soude. On l’utilise pour lutter contre les maladies cryptogamiques (comme le mildiou qui est un champignon). Or, les champignons sont des vies nécessaires et avec trop de bouillie bordelaise, on détruit la vie du sol et on n’est plus dans une démarche respectueuse de l’environnement.

Donc finalement, il faut aussi connaître le producteur, savoir dans quelle démarche il se situe, comment il travaille. Dans un circuit court, cette donnée est très importante. En tant que producteur, je suis convaincu qu’en France, on est capable de produire de beaux et bons légumes !

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